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le 4° volume des Mémoires de la Société impériale d'archéologie.

Grâce à ses nombreux et savants correspondants en Belgique, feu M. de Reichel a formé une collection de monnaies de ce pays qu'on peut considérer comme la plus riche qui soit hors de la Belgique, et qui même est plus complète que celle du Musée royal de Bruxelles. Elle se compose de douze cent six exemplaires, parmi lesquels beaucoup des deniers rarissimes, surtout des évêques d'Utrecht, comtes de Flandre et de Namur, pièces qui ont été trouvées en Russie. Les monnaies frappées dans les diverses provinces du royaume des Pays-Bas, au nombre de douze cent quarante-cinq exemplaires, sont également très-remarquables.

des

Une des plus superbes suites est celle de la France, trois mille huit cent quatre-vingt-sept pièces comprenant presque cent mérovingiennes et plus de cent carlovingiennes. Les monnaies et médailles de Napoléon 1er, auxquelles sont jointes celles de toute sa famille et des royaumes éphémères qu'il avait créés, sont très-complètes. Les séries des ducs de Lorraine, de Bourgogne, de Bretagne, des évêques de Metz, des villes de Strasbourg, de Thann, etc., renferment un grand nombre de pièces rares et curieuses.

Les monnaies espagnoles, au nombre de plus de sept cents, comprennent à peu près quatre-vingts pièces visigothes en or, et, en outre, près de cent cinquante pièces du moyen age, parmi lesquelles des monnaies d'or magnifiques. La suite portugaise, augmentée par les médailles du cabinet Famin et parmi lesquelles il y a des pièces uniques, surtout en or, renferme cinq cent vingt-sept exemplaires, entre autres le maravédi d'or de Sanchez ler, dont un second exemplaire

existe dans la belle collection de M. le comte Strogonoff. La collection italienne est magnifique, elle est sans contredit la plus riche qu'un particulier ait réuni hors de l'Italie, et renferme plus de quatre mille cinq cent quatre-vingt pièces, parmi lesquelles il faut citer surtout les suites des princes de Bénévent, des princes normands, les deniers du moyen âge des papes, les monnaies de Milan, etc., etc.

Les monnaies de l'ordre de Saint-Jean, à Rhodes et à Malte, celle des princes croisés, des rois de Chypre, de la Grèce, enfin une nombreuse suite de monnaies de la Moldavie, de la Valachie, de la Serbie et de la Bulgarie, en tout quatre cent douze pièces, toutes rares et curieuses, sont une acquisition d'autant plus précieuse que dans l'ancienne collection de l'Ermitage ces séries étaient à peu près nulles. Parmi les sept cent quatre-vingts monnaies et médailles appartenant à la Suisse, il y en a également un grand nombre de très-rares, par exemple, les thalers et dicken des évêques de Sion et d'autres.

Une collection de quatre cent quarante six-médailles, frappées en souvenir de personnes particulières, offre quelques pièces d'une grande valeur artistique. La série américaine (plus de 360 exemp.) se compose de beaucoup de pièces excessivement rares, surtout des médailles frappées du temps de la domination espagnole, au Mexique, au Pérou, au Chili, et des pièces d'essai de Christophe, empereur d'Haïti, etc.

Le catalogue imprimé des monnaies anglaises, néerlandaises, françaises, espagnoles, portugaises et italiennes, écrit à la hate, pour faire connaitre aux correspondants de M. de Reichel le contenu de sa collection, dans le but de

l'augmenter, renferme moins que la moitié des exemplaires dont ce beau cabinet se compose aujourd'hui. Un catalogue raisonné du cabinet complet serait d'une grande utilité pour la numismatique, mais c'est un travail qu'on ne pourrait confier qu'à un connaisseur expérimenté dans cette science.

Par l'acquisition de cette collection de quarante et un mille huit cent soixante-quinze pièces de choix, le cabinet de l'Ermitage est devenu un des plus riches qui existe ; il peut entrer en comparaison avec celui de Vienne, qui le dépasse seulement en monnaies romaines antiques, et si les suites de monnaies antiques sont plus complètes aux cabinets de Paris et de Londres, le cabinet de l'Ermitage, à l'exception des suites nationales de ces deux pays, est beaucoup plus complet sous le rapport des monnaies du moyen åge et des monnaies modernes. Quant aux autres cabinets, même ceux de Berlin, de Madrid, de Copenhague, ils sont dépassés par celui de l'Ermitage, depuis que l'acquisition que Sa Majesté vient d'ordonner augmente d'une manière considérable la gloire et la réputation européenne dont jouissent les trésors réunis au musée de l'Ermitage impérial.

S. E.

Note sur trois tessères palmyréniennes de terre cuite. Dans un précédent numéro de la Revue (1), j'ai donné quelques éclaircissements sur des tessères palmyréniennes de

(1) T. II, 3o série, pp. 433 et suiv. Comparez pl. XVIII.

terre cuite, rapportées d'Orient par M. le chanoine baron de Woelmont.

Le même voyageur vient de communiquer trois autres tessères palmyréniennes à notre honorable président, M. Renier Chalon. En voici la description :

Pl. IX, n° 2. — Tessère ronde. Astre rayonnant dans. une bordure dentelée.

Rev. Fleur entourée d'un cercle de globules..

N° 3.

Quadrilatère. Jupiter ou Baal assis sur un trône à gauche, levant le sceptre et le foudre. Dans le champ, astre et globule. Inscription palmyrénienne.

Rev. Disque, au centre duquel est un symbole surmonté d'un ornement cruciforme.

Cette tessere a quelque rapport avec celle du cabinet de la Bibliothèque impériale, décrite p. 436 de la Revue de 1858.

N° 4.- Quadrilatère. Deux personnages assis. Caractères palmyréniens.

Rev. Deux personnages dans la mème attitude et entourés de caractères palmyréniens.

Cette dernière tessère est semblable à celles qui sont reproduites sous les no 5 et 6 de la pl. XVIII. Seulement les caractères y sont plus nets et plus distincts.

Maintenant que l'attention des savants a été appelée sur ces petits monuments, il est à croire qu'on en rapportera de nombreux échantillons en Europe. Comme je l'ai dit (Revue, 1858, p. 435), il paraît que le sol de l'ancienne Palmyre est couvert de débris de même nature.

J. DE WITTE.

Avis aux amateurs de jetons,

L'extension que nous avons apportée et que nous continuerons de donner à notre série monétaire nationale, qui désormais sera l'unique objet de nos recherches et de nos études, nous décide à nous défaire de notre suite de jetons historiques, TouS FRAPPÉS SUR ARGENT. Cette intéressante collection comprend sept cents pièces, dont près de soixante de l'époque dite de Van Mieris, environ quatre cent cinquante de l'époque dite de Van Loon et deux cents de la période suivante allant jusqu'à nos jours. Seulement, comme conséquence de la situation politique que nous fit la paix d'Utrecht, tous les jetons, à partir de 1715, appartiennent exclusivement aux provinces composant la Belgique actuelle. On traitera à l'amiable pour la série entière. DE COSTER.

Le journal de Bois-le-Duc (Provinciale Noordbrabantsche en S'Hertogenbossche courant), du 24 mars dernier, reproduit la note que nous avons insérée dans le dernier numéro de cette Revue, au sujet des coins anciens appartenant à la monnaie de Bruxelles, et le désir que nous avions manifesté de voir organiser ici, comme à Paris et à Rome, la refrappe de ces coins et la vente de ces nombreuses médailles dont plusieurs sont très-rares et ne se trouvent mème pas dans la collection de l'État. A propos des coins de Van Berckel, emportés à Vienne, en 1794, le journal de Bois-le-Duc ajoute :

« Nous sommes très-fiers de pouvoir compter le célèbre

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