Imagens das páginas
PDF
ePub

de faire un monogramme MNI? Nous acceptons l'une et l'autre supposition qui ne changent rien à l'attribution de la pièce. Le gros de M. de Coster est d'argent, mais le titre en paraît inférieur à celui des bons gros Monseigneur SaintLouis il pèse gr. 2-31.

R. CHALON.

MONNAIES DE FALAIS.

M. Serrure a fait connaître, le premier, dans le Messager des Sciences de Gand, deux gros ou blancs au lion d'Arnold d'Orey, seigneur de Quaetbeek et de Rummen. L'une de ces pièces, déjà citée par M. Lelewel, porte du côté du lion: MONSTA RUMEN; l'autre : MONETA FRANB, localité qu'on n'a pas encore pu déterminer d'une manière satisfaisante, mais qui doit être une terre appartenant au même Arnold, dont le nom se trouve, contrairement à son habitude, distinctement écrit du côté de la croix.

M. Wolters, dans son Histoire de Rummen, ajoute à ces deux blancs, une troisième pièce au même type. La manière dont il en transerit les légendes ne concorde guère avec le dessin qu'il donne de cette pièce. On trouve, d'après sa gravure, du côté de la croix : DV!R | O'VB | C3×60 | NU, et autour du lion : MOBETA (pour Moneta) IN NANE'.

M. Wolters lit la première: ArnolDUs R. QVBC DOMI, et la seconde : MONETA NNANI.

Il faut bien supposer que la pièce que M. Wolters décrit sous le n° 7 n'est pas celle qu'il a fait graver sous ce même numéro, ou bien qu'elle a été étrangement défigurée par son dessinateur. D'après sa planche, ce n'est pas seulement 'la légende indiquant le nom de lieu qui est indéchiffrable,

mais aussi celle du côté de la croix, à laquelle nous avouons ne rien comprendre, et où nous ne trouvons pas moyen de voir ni Arnold, ni Quatbeek, ni Rummen.

Voici maintenant que M. Justen vient de trouver deux autres pièces du même genre, portant du côté de la croix :

L'une O'LV | MIO | OLX · | GVI9.
L'autre O'MV | G10 | .. LX | 6M.

Toutes les deux ont, du côté du lion : MONSTA FALEN'; Moneta Falensis. Falais ou Phalais, sur la Mehaigne, est une seigneurie qui appartint, plus tard, aux sires de Rummen, de la famille de Wesemaele; mais à l'époque où l'on imitait les blancs au lion, à l'époque d'Arnold de Rummen, elle était en la possession de Guillaume, sire de Wesemaele et de Westerlo, maréchal de Brabant, avoué de Duffel, qui la tenait du chef de sa femme Jeanne de Falais. Peut-on retrouver, dans les deux légendes baroques que nous avons données ci-dessus, les noms et titres de ce Guillaume? Nous avouons n'en étre pas bien sûr, et nous n'imiterons pas surtout la manière de lire un peu trop hardie, qu'employait M. Wolters.

On sait que, plus tard, les seigneurs de Rummen, de la famille de Wesemaele, prirent sur leurs monnaies le titre de seigneurs de Falais; mais la monnaie de Falais est une découverte nouvelle. C'est un nom de plus à ajouter à la liste déjà si longue de nos ateliers monétaires.

R. CHALON.

[merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][graphic]

Le jeton que nous examinons, doublement intéressant par son type et par ses légendes, nous a été obligeamment communiqué par M. E. Vanden Broeck qui l'a acquis à la vente de la riche collection de M. Goddons. Bien qu'il soit postérieur de deux années à la guerre civile dont l'emprisonnement de Maximilien donna le signal, ce jeton présente plus d'un point de ressemblance avec les deux monnaies de Bruxelles de 1488.

Le roi Maximilien fut emprisonné dans le Cranenburg à Bruges, au mois de février 1488. Au nombre des princi

paux griefs qui lui valurent son arrestation, se trouvait l'émission des monnaies uniquement à son nom et à son effigie. Suivant l'exemple de plusieurs autres villes, Bruxelles fit battre monnaie pour son compte: « toutes ces monnaies, «dit M. Éveraerts, en quelque sorte municipales, portent « un cachet particulier. Elles n'ont que faire des ordon«nances de Maximilien; elles sont frappées au nom seul « de Philippe le Beau, et la plupart énoncent des légendes invoquant le retour à l'ordre et à la paix (1).

[ocr errors]
[ocr errors]

L'on connait jusqu'ici deux monnaies bruxelloises au type essentiellement communal et datées de 1488. L'une, le denier aux quatre lions, que l'on peut voir dans la plupart des recueils d'ordonnances publiés dans les Pays-Bas, a été décrite dans l'histoire de Bruxelles de MM. Henne et Wauters; l'autre, d'une fort belle exécution et d'un excellent aloi, avait été prise par Van Mieris (2) pour un jeton d'argent frappé à Bruxelles pour appeler la miséricorde de Dieu sur le pays en proie à la guerre civile; mais M. Verachter désigna ce jeton d'argent à M. Vander Chijs comme étant le double bruxellois ou double ange (den dobbelen brusselaar of dobbelen engel) (3). Cette monnaie d'une grande rareté est conservée au cabinet de la Haye.

Notre jeton porte à l'avers saint Michel cuirassé et armé de l'épée, terrassant le dragon; légende : RECEPTORES: OPIDI: BRVX = To 1890. Au revers, croix

(1) Revue de la numismatique belge, t. V, Monnaies frappées à Louvain, après 1474.

(2) Historie der Nederlandsche vorsten, t. I, p. 199.

(3) De munten der vormalige hertogdommen van Braband en Limburg.

« AnteriorContinuar »