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savants étrangers, et ce qu'il communiquait dans l'annonce faisait naître des espérances bien fondées. Les ambassadeurs et les consuls de Danemark s'étant aussi intéressés à l'entreprise, l'invitation eut un plein succès, et il arriva au cabinet de Copenhague un grand nombre d'empreintes (plus de cinq mille), avec la désignation de presque toutes les collections de quelque importance de l'Europe dont ces pièces provenaient. Les deux auteurs commencèrent aussitôt l'examen de ces riches matériaux.

Mais bientôt des circonstances imprévues mirent empêchement au progrès de l'ouvrage. Lindberg fut nommé à des fonctions ecclésiastiques qui l'éloignèrent de la capitale et tournèrent son activité vers un autre but. Falbe mourut en 1849, et le travail cessa tout à fait. Enfin, en 1857, Lindberg était sur le point de le reprendre lorsque la mort vint aussi le ravir à la science.

Cependant le gouvernement danois n'a pas voulu abandonner une entreprise scientifique qui avait déjà coûté tant de travaux et de si grandes dépenses et à laquelle on s'était intéressé à l'étranger avec tant d'empressement; c'est pour cette raison qu'il a chargé le soussigné d'achever et de publier l'ouvrage. Je ferai tous mes efforts pour qu'il réponde aux exigences actuelles de la science, et je compte employer à ce travail tout le temps dont je pourrai disposer.

Plusieurs années se sont écoulées depuis que le cabinet de Copenhague, grâces à l'annonce faite par MM. Falbe et Lindberg, reçut les empreintes de monnaies des collections de l'étranger. On a fait depuis lors de nouvelles découvertes de monnaies africaines, et, il n'y a pas de doute, bon nom

bre de pièces nouvelles sont venues enrichir cette partie de la numismatique. Pour ne rien négliger de ce qui pourrait contribuer à rendre mon livre aussi complet que possible, je prends la liberté de m'adresser à MM. les directeurs ou propriétaires de collections, qui ont déjà auparavant prêté leur assistance, et de les supplier, s'ils ont acquis depuis des pièces qu'ils regardent comme inédites ou rares, ou qui se distinguent par leur conservation, surtout sous le rapport des légendes puniques, de vouloir bien en faire remettre des empreintes au cabinet de Copenhague. Si dans d'autres collections qui n'ont pas encore contribué à l'ouvrage il se trouvait de telles pièces, je me permets, dans l'intérêt de la science, de faire le même appel à la bienveillance de leurs possesseurs. Je n'ai pas besoin d'ajouter, qu'il est important que les empreintes soient bien distinctes et que le poids des monnaies soit indiqué.

Dans la première annonce on promettait un exemplaire de l'ouvrage, à titre de don, à qui aurait fait parvenir une centaine d'empreintes. Un nombre assez considérable de collections tant publiques que particulières ont, par leurs envois, acquis des droits légitimes à recevoir un exemplaire dès que l'ouvrage paraitra. Je m'estimerais heureux de pouvoir réussir à remplir cette promesse dans une époque pas trop éloignée,

L'ouvrage sera publié en français et contiendra les parties suivantes: 1° Cyrénaïque; 2" Syrtique; 3° Byzacène ; 4 Zeugitane; 5o Numidie et 6 Mauritanie. Ces parties paraitront successivement dans l'espace de deux ou trois

ans.

L. MÜLLER,

M. Camille Picqué, rue de l'Étuve, 78, à Bruxelles, se propose de publier les jetons inédits des magistrats communaux de Bruxelles. Il prie les personnes qui en possèdent de vouloir bien lui communiquer ces pièces, soit en nature, soit au moyen de dessins ou empreintes,

CH. P.

Neu

Zeitschrift für Münz- Siegel- und Wappenkunde. Folge. (Annales de numismatique, sphragistique et héraldique. -Nouvelle série.) Berlin, 1859, in-4°.

Renascitur..... Nous n'ajouterons pas le reste, parce qu'il n'y a eu ni feu, ni incendie, ni ruines, ni rien de semblable. Si le Zeitschrift a été suspendu pendant quelque temps, il renait plus brillant que jamais.

Lorsque M. le commandeur de Koehne fut appelé à Saint-Pétersbourg, pour remplir les hautes fonctions qu'il y occupe aujourd'hui, il n'abandonna pas la publication qu'il avait créée, à Berlin, en 1841, et dont le succès avait été si extraordinaire, qu'il se décida à le continuer en Russie, mais avec le titre de Mémoires de la Société impériale d'Archéologie de Saint-Pétersbourg, une tomaison spéciale et une autre qui faisait suite au Zeitschrift de Berlin.

:

La nouvelle série, dont nous avons la première livraison sous les yeux, a repris le titre primitif, et tel que nous venons de le transcrire en tête de la page.

Le premier article est consacré à feu M. Jacques de Reichel et à sa collection numismatique. Personne, mieux que

M. de Koehne, ne pouvait faire connaître les détails biographiques, le caractère de M. de Reichel et la composition de son immense collection qui a passé dans le cabinet impérial de l'Ermitage. Un portrait de l'éminent numismate y est joint.

Le second article, dù également à la plume de M. de Koehne, traite des premiers rois du Bosphore Cimmérien, de la tribu des Aspourgianes, dont les monnaies ont fourni matière à tant de contestations entre les savants. M. de Koehne résume parfaitement bien tout ce qui a été dit à leur sujet, et publie un statère d'or portant, à l'avers, un profil sur l'attribution duquel on n'est pas d'accord, et au revers celui d'Auguste.

Le troisième article se-compose de fragments de l'histoire numismatique d'Albert Io, duc en Prusse, et dont la première partie a été publiée dans les Mémoires de la Société impériale d'Archéologie de Saint-Pétersbourg. M. Vossberg y a réuni une foule de particularités sur l'histoire des monnaies frappées par ce prince. Il n'y a du reste que M. Vossberg, l'historien de l'ordre de Prusse, qui peut traiter, ex professo et avec tant de détails, la numismatique d'un duc de cette communauté, à la fois religieuse et politique.

Le quatrième article est consacré au dépôt de trois mille monnaies d'or, trouvées en Anhalt, en 1851. Elles sont de la seconde moitié du xv° siècle et du premier quart du siècle suivant, et appartiennent à la Pomeranie, au Brandebourg, à la Saxe, à Anhalt, Holstein, Hambourg, Regenstein, Brunswick, Lunebourg, Brème, Ostfrise et autres localités, sur lesquelles la suite, qui paraîtra dans la livraison prochaine, donnera de plus amples détails. Les pièces inė

dites figurent sur les planches II et III. M. Dannenberg, l'auteur de ce travail, nous pardonnera d'anticiper sur son article, en faisant connaitre aux numismates belges, par l'inspection des planches, que ce dépôt renferme un florin d'or de Maximilien, à un type allemand, des pièces magnifiques de Deventer, Zwolle, Utrecht, Liége, Meurs, etc. Il y en a parmi celles d'Utrecht qui seront vues avec une certaine envie par les amateurs des Pays-Bas. Nous avons nommé aussi Mcurs, quoique sur la planche la monnaie appartenant à cette seigneurie, soit placée sous le titre de Munster, probablement par suite d'une erreur du graveur.

Avions-nous tort de dire, au commencement de cet article, que le Zeitschrift renait plus brillant que jamais?

CH. P.

Les armoiries que nous avons attribuées à la famille Meerts, p. 128, t. III, 2° série, appartiennent à celle de Menne.

CH. P.

M. Paul Sawelief, auteur de plusieurs mémoires et ouvrages sur la Numismatique orientale, vient de mourir à Saint-Pétersbourg; c'était un des élèves les plus distingués de l'illustre Frachn, et sa mort est une véritable perte pour la science. L'une de ses plus importantes publications, dont la troisième partie est actuellement sous presse, est consa

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