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de la magnifique cathédrale d'York, incendiée il y a plusieurs années. Cette boîte porte à l'extérieur du couvercle l'image en argent de l'église, et à l'intérieur une représentation de l'incendie dévorant le chœur. Remerciments et dépôt à la bibliothèque.

M. de Sain d'Arod, littérateur, membre de plusieurs Sociétés savantes, maitre de chapelle des églises primatiales et métropolitaines de Lyon et de Vienne en Dauphiné, sollicite le titre de membre de la classe. Il se présente sous le patronage de MM. Villenave et Eugène de Monglave.

La classe, consultée, ordonne l'inscription au tableau du nom de M. de Sain d'Arod.

L'ordre du jour appelle la suite du travail de M. O Mac' Carthy sur cette question posée par le Comité des travaux : Déterminer, par l'examen critique des œuvres de différentes écoles de peinture en Espagne, leurs caractères distinctifs.

Arrivé à 1650, M. Mac' Carthy représente Velasquez comme un de ces êtres privilégiés à qui le sort a tout accordé avec profusion, noblesse, fortune, honneurs, talent, tout ce qui peut faire en un mot le bonheur d'une existence. Doué d'une grande facilité, il étudie les langues, les lettres, la philosophie; mais la peinture est son art de prédilection. Il commence à la cultiver sous le vieil Her rera, passe sous la direction de Pacheco et devient un des principaux chefs de l'école espagnole. On lui doit les portraits de Gongora, de Philippe IV, des infants et de plusieurs grands du royaume. En Italic il copie au crayon le Jugement dernier, les Prophètes et les Sybilles de Michel Ange; l'Ecole d'Athènes, le Par

nasse, l'Incendie et d'autres peintures dé Raphaël. Ces travaux durent un an, pendant lequel il trouve encore assez de temps pour faire son portrait, les Forges de Vulcain et le fameux tableau de la Tunique de Joseph. Il peint aussi la reine de Hongrie, un Christ pour l'église de Sainte-Placide, le comte duc d'Olivarès son protecteur, la prise d'une place forte par Spinola, une Vierge pour l'oratoire de la reine.

M. Mac' Carthy continue la description des chefs-d'œuvre de Velasquez, « Notre Musée, ajoute-t-il, ne possédait, il y a quelque temps, qu'une petite toile de ce maître, le portrait de l'infante dona Marguerite-Thérèse. Aujourd'hui, grâce à notre collègue M. le baron Taylor, il y a là dix-neuf tableaux du maître. Le premier de tous et le plus remarquable est l'Adoration des bergers. »

Cette partie du mémore de M. Mac' Carthy est renvoyée au Comité du journal.

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M. Sellier, que nous avons entendu avec tant de plaisir au dernier congrès, annonce qu'il traitera dans celui-ci cette question par lui posée : A-t-il existé un 'enseignement populaire du droit, et, s'il n'existe plus, quels seraient les moyens de le faire revivre ? - Même renvoi.

M. J. B. Espic, de Sainte-Foy (Gironde), présente à la Société le poète gascon Garrau, aveugle comme Homère et Milton, et dont notre secrétaire-perpétuel a analysé les œuvres dans la dernière séance de la classe des littératures. Lui-même nous envoie des fragments d'une épitre qu'il a adressée, dans la langue de la douce patrie occitanique, à M. le président de la Société archéologide Beziers qui appelle tous les ans à que un concours solennel la Muse des dialectes du Midi. Il nous annonce, si sa santé ne s'y oppose pas, des recherches sur les thermes et les antiquités des Pyrénées où il se rend. Renvoi à la 2. classe.

M. Félix Barrau, de Pan (Basses-Py

rénées), fait hommage à l'Institut Histó rique d'un nouveau travail qu'il vient de publier sur le cadastre. Il persiste à croire que l'administration des contributions n'est pas compétente pour arriver à un bon cadastre et que le point de vuc où elle se place n'est pas le vrai. « Cette vérité, dit-il, a besoin d'être fortement répétée pour que la France n'éprouve pas de nouveaux mécomptes. Afin de pouvoir parler avec plus d'indépendance j'ai donné ma démission de géomètre en chef. Il me répugnait de combattre les projets d'une administration qui m'employait. » La manière flatteuse dont l'Institut Historique a traité son premier ouvrage l'a encouragé à écrire celui-ci et à nous en faire hommage. Il multipliera les exemplaires si ses collègues en désirent, Renvoi à la 3o classe (Histoire des sciences).

Vingt-six volumes ou brochures sont offerts à la Société; des remerciments sont votés aux donateurs.

Trois candidats sont proclamés membres: M. J. P. Tommerel, professeur d'anglais au collège Rollin, présenté par la 2o classe (Histoire des langues et des littératures); et MM. Gustave Vielliard, de Verdun, et H. Barbier, d'Orléans, tous deux présentés par la 3o classe (Histoire des sciences physiques, mathématiques, sociales et philosophiques.)

L'ordre du jour appelle le rapport du Conseil et du Comité du réglement sur une refonte générale des statuts de la Société. Elle est en grande partie l'œuvre d'un de nos plus honorables collègues, M. le lieutenant-colonel du génie d'Artois. M. Buchet de Cublize, élu rapporteur, occupe la tribune.

Après quelques mots d'introduction, il

se dispose à donner lecture des articles, quand une discussion sur la marche à suivre s'engage entre MM. Henri Prat, J. A. Dréolie, Dufey (de l'Yonne) et Eugène de Monglave, à la suite de laquelle il est arrêté que le rapporteur lira d'abord le projet tout entier, puis séparément chaque article sur lequel l'assemblée sera appelée à voter, et qu'on votera ensuite sur l'ensemble.

En conséquence M. Buchet de Cublize donne lecture du projet tout entier. (V. pages 241 à 247.)

Après quelques observations préliminaires de MM. Martin de Paris, V. d'André, le vicomte Desfossez et Dufey (de l'Yonne), sur l'ordre à suivre dans la discussion, les deux premiers articles sont adoptés sans discussion.

M. Henri Prat, membre du Conseil, explique pourquoi on a ajouté à l'article 3 ces mots tout membre résidant habite nécessairement Paris.

A ce sujet M. le vicomte Desfossez demande des explications sur la position du membre correspondant qui vient habiter Paris.

M. le docteur Caffe parle dans le mê

me sens.

M. le secrétaire-perpétuel répond que plus bas, dans le projet, à sa véritable place, on trouvera un article, prévoyant les cas en question.

Cet incident n'a pas de suite. L'article 4 est adopté sans discussion. Relativement à l'article 5, qui fixe le nombre des membres résidants et correspondants de chaque classe, M. Nigon de Berty combat cette limitation, qui est soutenue par MM. Henri Prat, Buchet de Cublize et le docteur Caffe.

moins on ajoute à l'article la faculté d'augmenter une classe si le besoin s'eu faisait sentir.

MM. Dufey (de l'Yonne) et Paquis combattent cet amendement, qui n'est pas appuyé. L'article primitif est adopté. Il en est de même des articles 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12.

M. Eugène de Monglave demande qu'on supprime un mot à l'article 13, et qu'au lieu de cours publics et gratuits, il soit dit simplement cours publics. C'est bien là certainement notre intention à tous, dit-il; mais pourquoi nous enchaîner pour l'avenir?

Cette suppression, appuyée par M. Leudière, est adoptée.

Les articles 14, 15, 16, 17 et 18 sont adoptés sans discussion.

M. Nigon de Berty demande pourquoi l'article 19 stipule pour un cas seulement la convocation à huit jours.

M. Buchet de Cublize pense qu'ici, comme partout ailleurs, il faut se borner à six jours; un plus long délai fait perdre de vue les convocations.

L'amendement et l'article sont adoptés. Arrivé à l'article 20, M. Dufey (de l'Yonne) combat la prescription qui porte que le président et le vice-président de l'Institut Historique ne pourront être délégués de leur classe à l'un des trois co

mités.

MM. Henri Prat et Leudière soutiennent la rédaction, qui est adoptée, ainsi que l'article et les suivants jusqu'à l'article 52.

Relativement à celui-ci, M, Nigon de Berty fait observer que dans les anciens réglements on lisait : Le secrétaire-perpétuel nomme et révoque ses employés, et M. Nigon de Berty demande qu'au il en est responsable, et que cette clause

nouveaux statuts.

de responsabilité ne figure pas dans les qu'il ne saurait y avoir de mesure à prévoir; c'est le cas du Caveant consules! L'observation de M. d'Artois n'a pas de suite.

M. d'Artois pense qu'elle est inutile, la responsabilité du secrétaire-perpétuel ayant été déjà établie.

MM. Buchet de Cublize et Dufey (de l'Yonne) parlent dans le même sens. Néanmoins l'article entier est adopté avec l'ancienne rédaction, sur la demande du secrétaire-perpétuel, et après quelques explications satisfaisantes sur l'état de la bibliothèque.

M. d'Artois rappelle que, dans le projet en discussion, il avait ajouté à ce titre du secrétaire-perpétuel, une note au crayon ainsi conçue : « Il faudrait peutêtre ajouter à ce titre le mode de procéder à la nomination du secrétaire-perpétuel, indiquer les conditions requises, etc. » Il désirerait connaître le motif qui a déterminé le Conseil à passer outre à

cet avis.

M. Dufey (de l'Yonne) répond que le Conseil, après un examen sérieux, a reconnu qu'il n'y avait rien à statuer à cet égard, et que le cas rentrait tout entier dans l'omnipotence du Conseil et de l'Assemblée générale.

MM. Henri Prat et Leudière fournissent à ce sujet de nouveaux renseigne

ments.

M. E. de Monglave pense qu'un article spécial serait fort difficile à rédiger. Il rappelle ce qui s'est passé dans un cas analogue il y a trois ans. Le secrétaireperpétuel étant alité, mourant, la situation de l'Institut Historique désespérée, le Conseil prit en main le pouvoir et sauva la Société.

On passe à l'article 33.

M. Martin, de Paris, pense que la clause qui permet au président d'une classe de la convoquer autant de fois qu'il le juge nécessaire à l'intérêt des travaux, est inutile, et qu'on n'en use jamais.

MM. de Monglave et Dréolle répondent que la classe des beaux-arts en a usé il y a deux mois encore pour le salon de peinture.

Les articles 34, 35 et 56 sont adoptés sans discussion.

M. Dufey (de l'Yonne) a la parole sur le paragraphe de l'article 37 ainsi conçu : Dans les assemblées générales aucune proposition ne peut être faite si elle n'est portée à l'ordre du jour. » Il demande que cette disposition soit étendue aux classes.

M. le docteur Caffe pense qu'il suffirait d'ajouter au paragraphe ces mots : « L'ordre du jour étant épuisé dans les classes et les assemblées générales, MM. les présidents sont chargés de compléter la séance. >>

MM. de Monglave et Henri Prat combattent cette rédaction; ils appuient celle de M. Dufey, ainsi conçue : « Cette disposition est applicable aux séances des

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M. Nigon de Berty propose d'y ajouter: « Il ne pourra être fait aucun rapport, lecture ou proposition dans une classe, que l'ordre du jour ne soit épuisé. » MM. Dufey, de Monglave, Leudière,

M. Alph. Fresse-Montval parle dans le Prat, trouvent cette rédaction inutile, et

même sens.

jusqu'à un certain point contraire à la

M. le marquis de Gras-Preignes pense précédente qu'ils maintiennent.

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M. de Berty pense que le scrutin secret dans les classes, et surtout dans les assemblées générales, pour le renvoi au Comité du journal, entraîne une perte de temps considérable.

l'article adopté, ainsi que les articles 43 et 44.

On passe à l'article 46 (le premier du titre V).

M. Théophile de Puységur combat l'o

MM. Dufey et Leudière parlent en fa- bligation imposée aux candidats d'être yeur du scrutin secret.

Il est adopté, ainsi que le précédent amendement de M. Dufey, et l'ensemble de l'article 37.

Point d'observation sur l'article 38. Relativement à l'article 39, M. Leudière fait observer que le Conseil et le Comité du réglement ont jagé convenable que la présentation des comptes à l'assemblée générale ne fût plus une simple formalité, un simple enregistrement, mais l'objet d'une discussion approfondie et d'un vote solennel.

M. d'Artois signale une irrégularité dans la balance des comptes faite au 31 mars et la présentation de ces mêmes comptes à l'assemblée générale de la fin de mai. Il en résulte que l'administration de l'Institut Historique fonctionne deux mois après l'expiration de l'ancien budget et avant l'adoption du nouveau.

M. Leudière ne trouve pas cet état de choses aussi anormal qu'il semble l'être au premier aspect. C'est un devoir pour le secrétaire-perpétuel de conformer les dépenses de ces deux mois à celles des douze mois précédents, sous peine d'encourir une grave responsabilité.

MM. Prat et de Monglave parlent dans le même sens; et l'article 39 est textuellement adopté, ainsi que les articles 40 et 41.

Une faute de rédaction est signalée dans l'article 42 par M. Nigon de Berty, ap

puyée par M. Leudière, et combattue par M. Fresse-Montval. Elle est corrigée, et

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auteurs d'œuvres rentrant dans les spċcialités des classes.

M. Prat soutient cette obligation dont il fait ressortir l'importance.

M. Buchet de Cublize l'interprète et la

commente.

L'article 46 est adopté, ainsi que l'article 47.

M. Arthur Guillot combat la prescription de l'article 48, qui exige qu'un candidat soit présenté par deux membres; il demande cinq présentateurs.

MM. Prat et de Monglave repoussent cette proposition.

L'article est adopté, ainsi que l'art. 49. Relativement à l'article 50, M. E. de Monglave demande qu'il y ait trois commissaires au lieu de deux. L'article est adopté avec cette modification, ainsi que les articles 51, 52 et 53.

L'article 54, relatif au diplôme, est combattu par M. Dréolle qui n'en trouve ni le prix assez élevé, ni l'époque assez prochaine.

M. de Monglave répond que le prix en a été ainsi fixé après de longues discussions du Conseil et du Comité du réglement. Quant à l'époque, elle ne saurait être plus prochaine à cause des nominations pendantes en ce moment.

L'article est adopté.

Le paragraphe de l'article 55 portant ces mots : « On est invité à payer par avance l'année entière » est combattu par M. Martin de Paris et d'autres membres.

M. Leudière, membre du Conseil, rap

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