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L'étude spéciale des maladies de la peau ne saurait être faite avec fruit, si elle n'était précédée de l'exposition de doctrines générales en dermatologie. Le médecin sans doctrines n'a qu'une thérapeutique d'empirisme et de tâtonnement; or cette thérapeutique tout exceptionnelle ne doit être appliquée qu'à ces états morbides insolites où le succès a justifié l'emploi des moyens, dans des circonstances analogues. Non pas que nous prétendions, en parlant de doctrines. rapporter à une unité morbide toutes les maladies cutanées ; ce serait alors un système, né d'une idée préconçue, devant lequel nous ferions plier toutes les maladies de la peau pour en expliquer l'origine, la nature, la forme, et poser les bases d'une thérapeutique nouvelle. Loin de nous cette pensée; rien n'est plus préjudiciable à la pratique de la médecine qu'un système. Si, en général, il fait quelque bien, s'il éclaire sur la nature de quelques maladies, il cause toujours beaucoup de mal en s'étendant du domaine de la théorie à celui de la pratique.

Mais entre un système et des doctrines plus ou moins homogènes, nées de l'observation des maladies, doctrines qui se lient et se groupent entre elles pour donner naissance à un ensemble de pré

ceptes thérapeutiques, il y a une distance énorme; ce n'est qu point de vue que nous prétendons faire connaitre notre ma d'envisager l'ensemble des maladies de la peau et leur thérapeut Lorsqu'il y a seize ans nous avons succédé à l'honorable Bi l'hôpital Saint-Louis, nous n'avions été l'élève d'aucun mait dermatologie, Chez nous le passé n'enchaînait pas l'avenir; étions auprès du malade le médecin qui, après vingt ou ving ans de séjour dans les hôpitaux, a fait une moisson plus ou m ample d'observations sur toutes les maladies en général et qu catégorie nouvelle de malades venait impressionner de nou Derrière nous, des hommes qui avaient fait école; dont les avaient été adoptées par tous leurs contemporains, parce que devait à ces hommes illustres d'avoir fait sortir du chaos les formes variées des maladies cutanées restées jusqu'alors incon

Nous identifier, par respect comme par besoin, avec leurs trines, mais toutefois ne pas nous isoler de nos vues et de nos trines sur les maladies en général, telle fut notre première p telle a été la ligne que nous avons suivie; et c'est ainsi que nous sommes mis à explorer, sous ce double rapport, les nom malades qui avaient été confiés à nos soins. Nous avons été con nous demander: Pourquoi cette catégorie de maladies ainsi iso la pathologie générale? Pourquoi des doctrines toutes spe pour ce groupe de maladies? Pourquoi cette cause unique jours cachée qui les ferait naître? - La peau est-elle donc un veloppe isolée du reste du corps? - A-t-elle donc sa vie ind dante? — N'est-elle plus le reflet au dehors du bien-être et des frances du dedans? Y a-t-il quelque virus qui, sous mille f diverses, la travaille et la dévore? Est-ce que ses formes bides different des formes des autres maladies autrement que structure qui est propre à son tissu? N'est-ce pas toujou moins quant à l'aspect, l'élément inflammatoire qui nous in sionne? Cet élément inflammatoire ne subit-il pas à la pe modifications en raison du tempérament, de la constituti l'individu, ainsi que de la cause qui l'entretient comme on l'ol à l'égard des autres organes de l'économie, etc.?

Si donc ces analogies existent, pourquoi de telles distinc

Pourquoi cet isolement des affections cutanées? Y aurait-il des motifs puissants qui s'opposeraient à ce que ces maladies rentrassent dans le cadre de la pathologie générale?

Selon nous, ces raisons d'être n'existent pas et nos doctrines en dermatologie sont précisément basées sur cette pensée que nous for. mulons de la manière suivante :

Les maladies de la peau, communément désignées sous le nom de dartres, ne sont autres que des états morbides tout à fait identiques avec ceux des autres tissus.

Même origine, mêmes causes, même marche, même terminaison, même liaison, enfin, avec tous les autres organes de l'économie.

La conséquence de ces idées est, au point de vue thérapeutique, toute une révolution dans les principes qui dirigent depuis cinquante ans les praticiens.

Comme eux, nous allons rechercher la cause du mal pour la combattre et la détruire, si elle existe encore; mais, au lieu de la chercher dans un élément morbide propre aux dartres, un virus, un être à part, une cause toujours la même, agissant sur toute l'économie, être le plus souvent inconnu que l'on combat au hasard par des modificateurs dont l'administration est tout aussi hasardée, nous la cherchons, nous, dans le tempérament du sujet, sa constitution, l'hé rédité à laquelle il a été soumis, le climat qu'il habite, la profession qu'il exerce, les causes morales qui ont agi sur lui, les privations auxquelles il a pu être soumis; dans l'état de tel ou tel organe intérieur en souffrance, et enfin dans les agents externes qui, suivant les conditions sociales où l'homme se trouve placé, ont pu faire naître les mêmes altérations cutanées qu'une cause interne aurait produites.

Toutefois, en dehors de ces conditions les plus généralement observées, il faut convenir que lorsque la même affection se généralise à la peau sans cause appréciable, il y a là dans le sang, dans les tissus, dans toute l'économie, une influence occulte, un principe morbide dont la nature nous fuit, nous échappe, et que nous attaquons quelquefois avec bonheur par un seul et même agent. Ce principe, qui constituait le virus des anciens, est appelé diathèse par les médecins modernes qui se rattachent volontiers à ces anciennes idées.

Cependant il faut y prendre garde, si l'on ne revient pas doctrine des virus, on revient à celle des diathèses; or avec ce n on peut aller fort loin et remplacer une même idée par un autre n

Or rien de plus dangereux en médecine que les mots. Pour no tout disposé que nous sommes à admettre des diathèses, ou dis sitions (du grec dabas), nous ne sous-entendons pas par ce un état occulte né d'un principe général morbide donné touj le même, qui aura son antidote, comme le pourrait être un vi La disposition morbide pourra avoir ses sources diverses, et se tacher à des conditions de tempérament, d'âge, de constitu d'hérédité: ainsi la disposition strumeuse n'est que la conséqu de la prédominance exagérée du système lymphatique; de n que la diathèse lichénoïde n'est que le résultat de la prédomin exagérée du système nerveux général et de celui de la peau en ticulier, de même encore, en dehors de ces conditions, il peut e des diathèses dont la nature et la cause ne peuvent pas être et que nous apprécions seulement par l'agent propre à la battre, agent dont l'expérience nous a montré l'efficacité. M y a loin de ces idées à la pensée qui rattache toujours à une et même cause le principe morbide de plusieurs maladies. L grave de tous les inconvénients, c'est d'avoir un mot qui sat à l'esprit et qui l'éloigne de l'effort propre à reconnaître la d'un inconnu qui nous a jusqu'alors échappé.

S

Telles sont les idées qui constituent nos doctrines en de logie. Nous en tirons la conséquence que la pathologie de la diffère de la pathologie des autres tissus et organes que par lo variée de ses productions morbides. Il y a identité d'élément causes; par conséquent, il doit y avoir identité de thérapeutiqu

Mais il ne suffit pas de faire connaître nos doctrines en de logie, il faut encore chercher à prouver qu'elles sont fondée d'une conviction intime, nous devons nous attacher à les fai tager, et réunir au moins tous nos efforts pour arriver à ce bu allons donc entrer dans la démonstration générale de ces f donnant quelques développements à une série de propositi nous allons formuler, sauf à revenir d'une manière plus sur chacun de ces faits en particulier.

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