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ments sont ronds, ovales ou allongés, et contiennent de petits granules ou spores.

Nous renvoyons, pour la micrographie spéciale à chacun de ces cryptogames, à l'article consacré à la description de chacune des maladies auxquelles ils se rapportent. (Voir aussi la planche consacrée à la micrographie.)

ONZIEME CLASSE. - Maladies à production animale. - Enfin, dans quelques maladies, on observe des insectes particuliers dans la gale, l'acarus; dans la maladie pédiculaire, le pediculus capitis, le pediculus corporis, et pour la région du pubis, le pediculus pubis. Nous décrirons ces insectes à l'occasion de chacune de ces maladies. Toutes ont cependant ce caractère commun, c'est de se loger sous l'épiderme et d'y faire leur ponte en plus ou moins grande abondance, et en y traçant dans quelques cas des sillons. Tous aussi font naitre des démangeaisons avec ou sans états papuleux, vésiculeux ou pustuleux.

DOUZIÈME CLASSE. - Maladies composées. Leurs éléments pathologiques rappellent ceux que nous avons fait connaître à l'occasion des formes élémentaires que nous avons décrites.

IV. DIAGNOSTIC GENERAL DES MALADIES DE LA PEAU.

Il y a deux manières d'établir le diagnostic d'une maladie de la peau ou par la forme anatomico-pathologique primitive de la maladie, ou par ses productions morbides secondaires. La première méthode est sûre, non sujette à erreur; elle pose un diagnostic à l'abri de toute méprise. Mais malheureusement la forme anatomico pathologique de la maladie est trop souvent éphémère; elle n'a parfois que quelques heures de durée, et comme le médecin n'est généralement pas consulté au début de l'affection, mais bien après plusieurs semaines, plusieurs mois, le phénomène primitif a disparu pour faire place à un produit de sécrétion permanent. Ainsi l'eczéma, l'eczéma impétigineux, l'impétigo, les variétés d'herpès, le rupia, l'ecthyma cachecticum, l'ecthyma et bien d'autres affections, sont dans ce cas. Cependant les maladies que je viens de citer sont les plus communes. Ainsi, pour les variétés d'eczéma, les vésicules

primitives sont remplacées par un état de la peau criblée de petites ouvertures d'où transpire, sous forme de pluie, de la sérosité jaune et limpide. Dans l'impétigo, dès le troisième ou le quatrième jour, ce n'est plus qu'une croûte purulente que représentent les nombreuses pustules confluentes de cette maladie. Dans le rupia et dans l'ecthyma cachecticum, ce sont des croûtes noirâtres d'aspect gangréneux qui remplacent des vésicules ou bulles primitives qui ne durent que quelques jours, et ainsi de suite. De sorte qu'en regardant comme une source d'appréciation fort exacte, et comme donnant au diagnostic quelque chose de très positif, l'élément morbide, si le médecin n'a pour donnée que cet élément, il lui fera le plus souvent défaut.

C'est parce que j'ai été frappé de ce fait que j'ai cherché à trouver une méthode de diagnostic basée sur les produits morbides secondaires; voie dans laquelle Alibert était déjà entré en partie dans sa première classification, en fondant sur eux quelques-uns de ses groupes. Cette donnée a un très grand avantage, car le produit morbide est permanent tant que la maladie existe; si des onctions, des pommades, l'ont fait disparaître, il suffit d'abandonner la maladie à elle-même sans application d'aucun topique pendant quelques jours, pour voir reparaitre la sécrétion qui lui est propre. D'ailleurs, dans les cas les plus difficiles et dans l'incertitude entre deux ou trois affections, rien n'empêche de se rattacher en second lieu à l'élément anatomico-pathologique; mais par ma méthode, qui est disposée par voie d'exclusion, ou l'on arrive de suite et du premier coup à diagnostiquer l'affection, ou l'on est amené à un groupe de deux ou trois maladies que des circonstances de localité, de siége, de disposition générale, permettent de distinguer facilement. Depuis neuf ans, au moins, elle est soumise à l'appréciation des élèves qui suivent ma clinique à l'hôpital; je lui ai donné la publicité des journaux; et j'ai toujours vu un tel empressement à l'adopter, qu'elle doit avoir des avantages sur celle donnée par Willan; la méthode de Willan étant plutôt une classification qu'une méthode de diagnostic.

Je divise les maladies en deux grandes classes: maladies sécrétantes, maladies non sécrétantes. Rien de plus facile à résoudre que

cette question. Y a-t-il croûte? les linges sont-ils tachés? le médecin reconnaît de suite la sécrétion. S'il n'y a pas d'apparence de ce genre, le malade, quelque peu intelligent qu'il soit, répond toujours à la question de savoir si la maladie a jeté ou n'a pas jeté ; il dit même ce que la maladie a jeté.

Ceci posé, et dans l'hypothèse où l'affection est sécrétante, il faut chercher à reconnaître ce qu'elle sécrète. Ce sera de la sérosité, de la sérosité purulente, de la sérosité purulente et sanieuse, du pus, de la matière grasse. Chacune de ces catégories de sécrétion comprend un groupe de maladies, comme on peut le voir dans le tableau suivant. Rien de plus facile, d'ailleurs, à distinguer que ces produits de sécrétion. La sérosité ne fait pas naitre de croûtes, elle salit le linge, l'empèse, y imprime une tache d'un gris roussâtre; la sérosité purulente peut produire une croûte, mais cette croûte, peu épaisse d'ailleurs, est d'un jaune grisâtre; ce n'est pas la croûte de pus desséché, avec sa couleur d'un jaune dit purulent. Quant à la sérosité purulente et sanieuse, ce n'est ni le reflet jaune du pus, ni le reflet jaune grisàtre du pus et de la sérosité, ni le noir de la sanie gangréneuse; c'est une croûte d'un gris noirâtre qu'il suffit d'avoir vue une fois pour la reconnaitre toujours, et qu'il n'est même pas nécessaire d'avoir vue. La matière grasse se reconnait à son aspect d'un gris sale, poisseux, mou, s'enlevant avec l'ongle et s'écrasant entre les doigts.

Prenons donc un exemple pour diagnostiquer une maladie sécrétante. Soit un malade qui se présente au médecin affecté d'une maladie de la peau à la jambe avec croûte purulente; en se reportant au tableau, on trouve cinq maladies qui peuvent donner du pus: l'acné, la gale pustuleuse, le sycosis pustuleux, l'impétigo et l'ecthyma. Ainsi, dès l'abord par ce premier fait que la maladie est sécrétante, par cette seconde circonstance qu'elle sécrète du pus, voilà quarante maladies écartées, et le diagnostic n'a plus à porter que sur cinq affections de la peau; vous raisonnerez alors par voie de localisation en disant : La maladie n'existe qu'à la jambe, donc ce n'est ni la gale, maladie générale et siégeant principalement aux mains, aux jointures, etc.; ni le sycosis, maladie du menton; ni l'acné, maladie de la figure ou du dos. Donc ce ne peut être qu'un impétigo ou un

METHODE

POUR SERVIR AU DIAGNOSTIC DES MALADIES CUTANÉES LES PLUS COMMUNES.

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ecthyma. Reportez-vous alors aux caractères distinctifs de ces deux affections, et vous reconnaitrez facilement celle à laquelle vous avez affaire Eh bien, j'ai pris la, à dessci, un des cas les las compliqués. |

Si nous nous adressons à la catégorie des maladies non sécrétantes, nous verrons que le médecin doit tenir compte de phénomènes divers. La rougeur de la surface malade qui ne se dessine que par ce phénomène; la coloration jaune verdâtre, brune, ou la décoloration: ce sont des conditions qui frappent tout d'abord; mais pour la rougeur il faut voir si elle est persistante; ou si elle disparait sous une pression très légère du doigt; si sa forme est nettement circonscrite et régulière, ou si, au contraire, elle est diffuse. Sont-ce des squames ou des papules ou des tubercules qui frappent tout d'abord à la vue de la maladie, voilà autant de catégories d'affections dans lesquelles on trouve une ou deux maladies, et par conséquent le diagnostic en est d'autant plus facile.

Seulement, en procédant au diagnostic ce tableau à la main, il faut que le médecin résolve nettement la question de sécrétion ; et il ne s'agit pas ici d'une sécrétion temporaire, accidentelle, d'un moment, mais d'une sécrétion qui a une certaine durée et qui a été sensible pour le malade. Cette première question vidée, il faut bien observer, ou la nature de la sécrétion, et la caractériser, ou le phénomène apparent du mal dans l'affection non sécrétante. Nous ne doutons pas qu'avec quelque soin le médecin ne puisse facilement arriver au diagnostic: or, dans l'état actuel de la pratique médicale, c'est, suivant nous, rendre un grand service que de mettre les médecins en état de connaître à quelle affection cutanée ils ont affaire, afin de ne pas formuler une prescription banale contre une dartre, ainsi qu'on l'a fait si souvent jusqu'alors.

V. PRONOSTIC.

Envisagées au point de vue du pronostic, les maladies de la peau en général sont rarement mortelles, surtout en ne comprenant que les maladies propres à nos climats. En effet, si l'on excepte le pemphigus diutinus, le rupia, l'ecthyma cachecticum et le pityriasis rubra, la presque totalité des autres affections de la peau ne porte pas une

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