Le Voyageur de la jeunesse dans les quatre parties du monde, Volume 4

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Le Prieur, 1806
 

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Página 261 - ... pour l'exprimer. Les Arabes nomment Keif cet abandon voluptueux , cette sorte de stupeur délicieuse. La préparation de ce chanvre la plus usitée se fait en pilant les fruits avec leurs capsules membraneuses; l'on met cuire la pâte qui en résulte , avec du miel , du poivre et de la muscade , et l'on avale de cette confiture gros comme une noix. Les pauvres qui charment leur misère par l'étourdissement que le chanvre leur procure , se contentent de broyer avec de l'eau les capsules des graines...
Página 115 - Les Arabes regardent le chameau comme un présent du ciel , un animal sacré , sans le secours duquel ils ne pourraient ni subsister, ni commercer, ni voyager. Le lait des chameaux fait leur nourriture ordinaire : ils en mangent aussi la chair, surtout celle des jeunes, qui est très-bonne à leur goût : le poil de ces animaux, qui est fin et moelleux, et qui se renouvelle tous les ans par une mue complète, leur sert à faire les étoffes dont ils s'habillent et se meublent.
Página 155 - ... pente douce, et ensuite, jusqu'au fond de la même caverne, une pente plus rude d'environ vingt pas de longueur; c'est le passage pour aller à la grotte ou caverne intérieure, et ce passage n'est qu'un trou fort obscur, par lequel on ne saurait entrer qu'en se baissant, et au secours des flambeaux. On descend d'abord dans un...
Página 296 - Les Abyssins d'une classe au-dessus du commun ne touchent jamais eux-mêmes à leur manger. Les femmes prennent la viande, la coupent d'abord par aiguillettes, de la grosseur...
Página 296 - ... mains sur les genoux de chacune de leurs voisines, se tiennent le corps penché, la tête avancée et la bouche ouverte comme des idiots, se tournant sans cesse du côté des mains qui leur présentent le morceau et qui les empâtent si bien, qu'ils courent grand risque d'être étouffés. C'est là une marque de grandeur ; celui qui avale les plus gros morceaux et qui fait le plus de bruit en les mâchant est regardé comme le mieux élevé et celui qui sait le mieux vivre.
Página 296 - Les hommes, ayant alors remis leurs couteaux dans leurs fourreaux, appuient leurs mains sur les genoux de chacune de leurs voisines, se tiennent le corps penché, la tête avancée et la bouche ouverte comme des idiots, se tournant sans cesse du côté des mains qui leur présentent le morceau et qui les empâtent si bien, qu'ils courent grand risque d'être étouffés.
Página 297 - Un homme ne boit jamais qu'il n'ait achevé de manger et, avant de boire, il roule deux ou trois petits morceaux de viande, pareils à ceux qu'on lui a servis, et il les présente des deux mains à ses deux voisines qui ouvrent la bouche toutes deux à la fois, et, par ce moyen, il leur marque sa reconnaissance. Il commence à boire dans une grande et belle corne, pendant que les femmes continuent à manger, et quand elles ont fini, tout le monde boit à la ronde, et on se livre à une gaité bruyante...
Página 115 - ... l'Arabie est le pays au monde le plus aride, et où l'eau est la plus rare; le chameau est le plus sobre des animaux et peut passer plusieurs jours sans boire ; le terrain est presque partout sec et sablonneux; le chameau a les pieds faits pour marcher dans les sables, et ne peut au contraire se soutenir dans les terrains humides et...
Página 156 - A droite et à gauche sont des tours cannelées, vides la plupart, comme autant de cabinets pratiqués autour de la grotte. On distingue parmi ces cabinets un gros pavillon formé par des productions qui représentent si bien les pieds, les branches et les têtes des choux-fleurs , qu'il semble que la nature nous ait voulu montrer par-là comment elle s'y prend pour la végétation des pierres. Toutes ces figures sont de marbre blanc ( Tournefort se trompe, elles sont d'albâtre) transparent , cristallisé...
Página 261 - ... cette confiture gros comme une noix. Les pauvres qui charment leur misère par l'étourdissement que le chanvre leur procure , se contentent de broyer avec de l'eau les capsules des graines et d'en manger la pâte. Les Egyptiens mangent aussi ces capsules sans aucune préparation , et ils les mêlent encore avec le tabac à fumer. D'autres fois ils réduisent en poudre fine les capsules et les pistils seulement en rejetant les graines. Ils mêlent cette poudre avec partie égale de tabac , et...

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