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On trouve chez Mme Ve COURCIER, Imprimeur-Libraire pour les Mathématiques, la Marine, les Sciences et les Arts, rue du Jardinet-Saint-André-des-Arcs, les Ouvrages suivans du même Auteur.

Traité complet d'Astronomic théorique et pratique, 3 vol. in-4., avec 29 planches, 1814.

Abrégé du même Ouvrage, ou Leçons élémentaires d'Astronomie théorique et pratique données aut College de France, 1 vol. in-8., avec 14 planches, 1813..

Tables astronomiques publiées par le Bureau des Longitudes de France, première partie; Tables du Soleil, par M. Delambre; Tables de la Lune, par M. Bürg, in-4., 1806.

Tables astronomiques publiées par le Bureau des Longitudes de France; nouvelles Tables de Jupiter et de Saturne, calculées d'après la Théorie de M. Laplace, et suivant la division décimale de l'angle droit, par M. Bouvard, in-4., 1808.

Tables astronomiques du Bureau des Longitudes; Tables écliptiques des Satellites de Jupiter d'après la Théorie de M. Laplace et la totalité des observations faites depuis 1662 jusqu'à l'an 1802, par M. Delambre, in-4., 1817.

Bases du système métrique décimal, 3 vol. in-4.

Le tome IV paraîtra incessamment.

Tables trigonométriques décimales, ou Tables des Logarithmes des sinus, sécantes et tangentes, suivant la division du quart de cercle en cent degrés, et précédées de la Table des Logarithmes des nombres, etc., calculées par Ch. Borda, revues, augmentées et publiées par J.-B.-J. Delambre, Paris, an IX, in-4. Méthode analytique pour la détermination d'un arc du Méridien, in-4., an 7.

DE

L'ASTRONOMIE ANCIENNE;

PAR M. DELAMBRE,

Chevalier de Saint-Michel et de la Légion-d'Honneur, Secrétaire per-
pétuel de l'Académie royale des Sciences pour les Mathématiques,
Professeur d'Astronomie au Collége royal de France, Membre du
Bureau des Longitudes, des Sociétés royales de Londres, d'Upsal et
de Copenhague, des Académies de Saint-Pétersbourg, de Berlin, de
Suède et de Philadelphie, etc., etc.

TOME PREMIER.

PARIS,

M V COURCIER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE POUR LES SCIENCES.

1817.

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Sextus Empiricus nous apprend que les Chaldéens avaient divisé le zodiaque en douze signes, par les levers, au moyen d'une clepsydre. Nous voyons déjà ce que nous devons penser de ce moyen, qui nécessitait plus d'un demi-degré d'erreur sur le lieu vrai de chaque étoile, à cause de la réfraction, quand même on supposerait l'horizon terrestre aussi bien terminé que celui de la mer, et sans parler de l'écoulement inégal de l'eau, et des erreurs qu'il produit dans la mesure du tems et dans celle du mouvement diurne. Quand le Soleil se couche, l'étoile qui devrait paraître à l'orient est effacée par le crépuscule; ce n'est que plus d'une heure après, que les étoiles sont visibles. On ne peut donc observer directement, ni le lieu occupé par le Soleil, ni le point opposé. Autolycus estime à 30°, ou un signe entier, l'espace absorbé par les rayons solaires. Une heure environ après le coucher du Soleil, on verra paraître une étoile qui sera à 15° du Soleil ou du lieu opposé. Dans une même nuit, on ne verra que onze des douze signes qui forment l'écliptique; mais la partie invisible change tous les jours d'un degré. En peu de mois, on aura divisé l'écliptique entière, et reconnu les étoiles des douze signes.

De cette méthode il résulte qu'on placera le Soleil au milieu de l'arc invisible, dont on ne peut déterminer que les deux points extrêmes. Au jour du printems, l'arc invisible s'étendra de 15° de part et d'autre du premier point du Bélier. Les points équinoxiaux répondront au milieu des signes du Bélier et de la Balance; les points solsticiaux, au milieu du Cancer et du Capricorne. L'été se composera des trois mois ou des 90° qui donneront les plus longs jours; l'hiver, des go° qui donneront les nuits les plus longues; le printems et l'automne, des go° qui de part et d'autre donnent des durées moyennes au jour et à la nuit. Pour trouver l'époque du Catalogue qui donne ces positions aux colures, il ne sera plus besoin de remonter du nombre de siècles qui donnera une précession de 15°, c'est-à-dire de douze cents ans environ. Isidore d'Hispala nous a transmis une figure du zodiaque, ainsi divisé, suivant la méthode des Chaldéens; mais cette division a cessé d'être celle des astronomes, et la raison en est bien simple. Hipparque, après avoir inventé la Trigonométrie, sentit la nécessité de donner aux arcs de l'écliptique, pour origine commune, l'intersection vernale, qui était le sommet de tous les triangles qu'il avait à calculer. Il a changé de 15° la place de toutes les étoiles, parce qu'il a changé le point de départ. Toutes les fois qu'il fait un calcul, et qu'il en veut comparer le résultat à une position

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donnée par Eudoxe, il tient compte à part de ces 15° de différence. Eudoxe, qui n'était ni observateur ni calculateur, a suivi la division chaldéenne. Hipparque, qui était l'un et l'autre, a changé cette division; il a été contraint de le faire, pour ne pas allonger très-inutilement tous les calculs. Ce changement était de nature à n'être ni remarqué, ni même compris des auteurs qui écrivaient sur la sphère; et de là tant de systèmes et tant de disputes.

Quoi qu'il en soit de cette explication, à laquelle on donnera, si l'on veut, le nom de système, nous ne perdrons pas le tems à la défendre; elle est fort indifférente à la véritable Astronomie. Qu'on l'adopte ou qu'on la rejette, il n'en restera pas moins démontré que la sphère d'Eudoxe est mal construite, et qu'on n'en peut rien tirer pour l'avantage de l'Astronomie, ni pour celui de la Chronologie.

Qu'on ne s'étonne pas de ces erreurs d'un demi-degré que nous avons l'air de reprocher à Hipparque. Songeons que son astrolabe n'était autre chose qu'une sphère armillaire; que le diamètre en était fort médiocre, les sous-divisions du degré peu sensibles; qu'il ne connaissait ni les lunettes, ni les verniers, ni les micromètres. Que ferions-nous aujourd'hui même, si nous étions dépourvus de ces secours; si nous ignorions la réfraction et la véritable hauteur du pôle, sur laquelle, à Alexandrie même, malgré les armilles de toute espèce, on commettait une erreur d'un quart de degré? Aujourd'hui nous disputons pour une fraction de seconde; on ne pouvait alors répondre d'une fraction de degré, on pouvait se tromper d'un diamètre du Soleil ou de la Lune. Songeons bien plutôt aux services essentiels qu'Hipparque a rendus à l'Astronomie, dont il est le vrai fondateur. Le premier il a donné et démontré les moyens de calculer tous les triangles, soit rectilignes, soit sphériques. Il avait construit une Table des cordes, dont il tirait à peu près les mêmes services que nous tirons de nos Tables de sinus. Il a fait des observations beaucoup plus nombreuses et mieux entendues que ses prédécesseurs. Il a établi la théorie du Soleil d'une manière à laquelle Ptolémée, deux cent soixante-trois ans après, n'a trouvé rien à changer. Il est vrai qu'il s'est trompé sur l'inégalité du Soleil; mais nous démontrons que sa méprise tient à une erreur d'un demi-jour sur l'instant du solstice. Lui-même il avoue qu'il a pu s'y tromper d'un quart de jour ; et l'on peut toujours, sans scrupule, doubler l'erreur avouée par un auteur qui est de bonne foi, mais qui se fait illusion à lui-même. Il a déterminé la première inégalité de la Lune, et Ptolémée n'y change rien; il a donné les mou

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