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ricordes se distingue émineniment de la plaît à la jeunesse. Nous avons singerie du fanatisme. »

nons-même trouvé des preuves d'un talent non équivoque dans les deux discours sur Jesus-Christ, qui ont été prononcés le dimanche et le jeudi de la Passion. Dans le premier, M. l'abbé Bertheaud a montré la nécessité de connoître Jésus-Christ; il a fait voir comment le grand apoire seglorifioit de ne posséder que l'étude de la personne de son divin maître; cette science avoit suffi pour changer le

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. PARIS. —Le jeudi7 avril, à 2 heures très-précises, il y aura une assemblée de charité à Saint-Roch, en faveur de l'œuvre de Saint-Jean-FrançoisRégis pour le mariage civil et religieux des pauvres qui vivent dans le désordre et pour la légitimation de leurs enfans. L'exhortation sera pro-monde paten, elle seule pouvoit renoncée par M. le curé de Saint-Roch, et sera suivie d'un salut en musique. Depuis 1826 que cette société est fondée, jusqu'au 1 janvier 1835, elle s'est occupée du mariage de plus de 6,870 indigens, et a légitimé plusieurs milliers d'enfans, dont un assez grand nombre ont été retirés depuis des Enfans-Trouvés.

nouveler notre société incrédule ou indifférente, et avec cette connoissance approfondie on triompheroit de toutes les attaques contre le christianisme. Fréquemment l'orateur ne donnoit d'autres développemens que ceux des Pères de l'Eglise sur le meine sujet ; mais, en commentant ces illustres défenseurs de la religion, on M. l'évêque de Versailles et M. le peut dire qu'il savoit les ranimer et curé de Saint-Roch sont conseillers les fondre avec une remarquable ha→ d'honneur de la société. Le prési-bileté. Chaque fois qu'il lutte avec dent est M. Gossin, avocat, rue Ga- la science impie de notre siècle, c'est rencière, no 12; le secrétaire, M. Fou- toujours dans l'arsenal inépuisable geroux, chef de bureau au ministère et sur des docteurs de l'Eglise qu'il des finances; le pro-secrétaire, M. Ja-va puiser. C'est ainsi que, pour révon, ancien magistrat; les trésoriers, pondre à cette insultante et banale M. Chrestien, ancien notaire, et assertion du Globe: Le Catholicisme M. Guillaume Saint-Ange. La soest mort, l'orateur a rappelé le beau ciété reçoit tous les dimanches, de passage de Tertullien, qui avoit midi à trois heures, les personnes aussi, lui, à venger la religion d'une qui lui sont adressées, rue Cassette, attaque à peu près semblable. « Vous n. 39; nous nous dispenserons d'in-m'objectez avec dédain, s'écrie .ce sister sur le mérite de cette œuvre dont nous avons déjà parlé plusieurs fois avec estime.

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Père, que notre chief fut supplicié, qu'il est mort infâme, et qu'ainsi sa doctrine doit partager ce so t huuniliant. Vous dites que notre charte a été déchirée sur le Calvaire. Eh! vous ne savez donc pas que lorsqu'un prince de la terre envoie à quelqu'une de ses cités privilégiées, un édit de grâce et de faveurs, si le papier ou le parchemin se détériore ou s'égare, le privilége et le bienfait restent encore entiers au cœur du roi? Quand donc les Juifs ont cru déchirer, sur le Golgotha, la grande charte de notre salut, quand ils ont cru en avoir enseveli les débris dans la pierre du sépulcre, ils n'ont fait

il y supplée par des considérations n'est pas cxempt de néologisme et de plus ou moins applicables au sujet.boursoufflure. Quelquefois on a peine Quelquefois il se laisse aller à des di- à démêler sa pensée à travers la regressions qui l'en éloignent beaucoup, dondance et la profusion des imacomme par exemple lorsqu'à propos ges: Cette série de péripéties politiques, des républiques de Rome ou de la semant partout le bitume de l'anarchie Grèce, il revient deux fois sur la mort dans les droits comme dans les indivi de Louis XVI. dus, autour du tróne comme autour d ́s autels, avoit approvisionné comme un volcan séculaire; ce volcan, ajoutant à la combustion des huitième et neuvième siècles, vint à vomir la terreur et le crime en laves d'ignorance, depuis le

sous les lambris des rois et les portiques profanés du Vatican.

Nous ne finirons pas notre article sans offrir du moins une citation

Mais nous avons fait une assez large part à la critique. Il nous sera plus doux d'avoir à louer les principes de l'auteur sur beaucoup de points. 11 juge sainement les hommes et les faits. Son tableau des persécutions des pre-chaume du dernier franc-alleu jusque miers siècles, la lutte de l'Eglise contre les hérésies, les services rendus par les conciles, l'état de la société dans les trois siècles qui suivirent le septième, les développemens de la puissance pontificale, le soin que prend l'auteur. de la justifier contre d'injustes censeurs, ses jugemens sur les réformateurs du seiz ème siècle, sur leur esprit turbulent et sur le mal qu'ils ont fait à la religion et à la société; son aperçu sur le jansénisme, son exposé des innovations de l'assemblée constituante, etc., tout cela montre une instruction réfléchie et un zèle vif. II

plus heureuse:

« Le fanatisme n'est pas la religion dont le propre est de plaindre ses ennemis, qui ne s'attribue d'autre mission que celle d'attendre leur repentir volontaire; espèce de phare, haut placé entre la terre et les cieux, qui peut éclairer partout sans rien consumer par les ardeurs de sa lumière, que tous les vents de la nuit retrouvent, comme le voyageur, le même après la tempête, le même pour rassurer l'un, le même pour braver l'autre; provi, dence généreuse qui ne s'étonne ni de la dureté, ni de l'ingratitude, qui vent des hommages et non des bassesses, de la foi et non de la crédulité, un acquiescement

est peut-être quelques points où l'auteur, avec d'excellentes vues, n'a pu se défendre de quelque exagération un attachement sincère à l'Eglise, Thorreur pour tout ce qui la trouble, une défiance légitime pour les déclaraisonnable et non une affectation sermations de tant d'écrivains modernes, doivent atténuer ce reproche. Peutêtre aussi le défaut que nous avons remarqué tient-il au vice du cadre et à l'embarras où s'est trouvé l'auteur pour lier les différentes parties de son système.

Il nous resteroit à parler du style qui offre souvent de la clialeur, du mouvement, de l'élévation même. Mais l'auteur n'a pu se défendre toujours contre le goût de son siècle. Il

vile; qui proscrit les franges fastueuses du Pharisien comme les rapines sordides du Publicain; qui condamne la tristesce du visage quand le cœur n'est pas humble ; qui lance ses anathèmes au déguisement fallacieux, ainsi qu'au scandale flagrant; sauvegarde de toutes les vertus en un mot, airs de réforme pour n'en exercer que qui ne s'enfle point, qui s'interdit tous les mieux la seule qu'elle ambitionne, et qui se refuse jusqu'au soupçon du mal pour ne s'accorder qu'une chose envers tous. ¡à charité. A ces signes la religion des misć

ricordes se distingue éminemment de la plaît à la jeunesse. Nous avons singerie du fanatisme. »

nous-même trouvé des preuves d'un talent non équivoque dans les deux discours sur Jésus-Christ, qui ont été prononcés le dimanche et le jeudi de la Passion. Dans le premier, M. l'abbé Bertheaud a montré la nécessité de connoître Jésus-Christ; il a fait voir comment le grand apôtre se glorifioit de ne posséder que l'étude de science avoit suffi pour changer le sa personne de son divin maitre; cette

la

nouvelles ECCLÉSIASTIQUES. PARIS. ---Le jeudi7 avril, à 2 heures très-précises, il y aura une assemblée de charité à Saint-Roch, en faveur de l'œuvre de Saint-Jean-FrançoisRégis pour le mariage civil et religieux des pauvres qui vivent dans le désordre et pour la légitimation de leurs enfans. L'exhortation sera pro-monde paten, elle seule pouvoit renoncée par M. le curé de Saint-Roch, et sera suivie d'un salut en musique. Depuis 1826 que cette société est fondée, jusqu'au 1 janvier 1835, elle s'est occupée du mariage de plus de 6,870 indigens, et a légitimé plusieurs milliers d'enfans, dont un assez grand nombre ont été retirés depuis des Enfans-Trouvés.

nouveler notre société incrédule ou indifférente, et avec cette connoissance approfondie on triompheroit de toutes les attaques contre le christianisme. Fréquemment l'orateur ne donnoit d'autres développemens que ceux des Pères de l'Eglise sur le meine sujet; mais, en commentant ces illustres défenseurs de la religion, on M. l'évêque de Versailles et M. le peut dire qu'il savoit les ranimer et curé de Saint-Roch sont conseillers les fondre avec une remarquable had'honneur de la société. Le prési-bileté. Chaque fois qu'il lutte avec dent est M. Gossin, avocat, ruc Ga- la science impie de notre siècle, c'esi rencière, no 12; le secrétaire, M. Fou- toujours dans l'arsenal inépuisable geroux, chef de bureau au ministère et sûr des docteurs de l'Eglise qu'il des finances; le pro-secrétaire, M. Ja-va puiser. C'est ainsi que, pour révon, ancien magistrat; les trésoriers, M. Chrestien, ancien notaire, et M. Guillaume Saint-Ange. La société reçoit tous les dimanches, de midi à trois heures, les personnes qui lui sont adressées, rue Cassette, n. 39; nous nous dispenserons d'in-m'objectez avec dédain, s'écrie ce sister sur le mérite de cette œuvre dont nous avons déjà parlé plusieurs fois avec estime.

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pondre à cette insultante et banale assertion du Globe: Le Catholicisme est mort, l'orateur a rappelé le beau passage de Tertullien, qui avoit aussi, lui, à venger la religion d'une attaque à peu près semblable. « Vous

Père, que notre chef fut supplicié qu'il est mort infame, et qu'ainsi sa doctrine doit partager ce so t humiliant. Vous dites que notre charte a été déchirée sur le Calvaire. Eh! vous ne savez donc pas que lorsqu'un prince de la terre envoie à quelqu'une de ses cités privilégiées, un édit de grâce et de faveurs, si le papier ou le parchemin se détériore ou s'égare, le privilége et le bienfait restent encore entiers au cœur du roi? Quand donc les Juifs ont cru déchirer, sur le Golgotha, la grande charte de notre salut, quand ils ont cru en avoir enseveli les débris dans la pierre du sépulcre, ils n'ont fait

que préparer le triomphe et l'éclat du troisième jour. »

contre la religion. Tous les religieux ont été expulsés de leurs couvens ; on n'a épargné que les lazaristes portugais, sans doute à cause des services qu'ils rendent à la ville en dirigeant le collége.

Dans le second discours sur le même sujet, M. Bertheaud prouva que Jésus-Christ étoit Dien par les deux caractères principaux de sa mission, le miracle et la prophétie. Evidemment l'orateur s'adressoit aux savans et aux intelligencesaccoutumées à des | considérations élevées; surtout en expliquant la nature des phénomènes naturels, ses aperçus étoient vrais et souvent profonds. Ce qu'il a dit de la prophétie comparée avec l'histoire avoit du mouvement et de l'éloquence entrainante. Da reste, l'action de l'orateur est peu saillante ordinairement; son organe est mal-rions pas textuellement. heureusement foible et peu accentué; sa composition dénote que ses discours ne sont pas écrits en entier, et par conséquent exposés à des négligences et à des redites de style. Nous l'avons également entendu avec étonnement accuser la scholastique d'être unfatras embarrassant. Mais ce qui est incontestable, dans M. l'abbé Bertheaud, c'est une grande puissance d'imagination, une étude suivie des saints docteurs, et un genre d'éloquence qui annonce un admirateur, un disciple intelligent de l'immortel évêque de Meaux.

Un ecclésiastique dont tout Bordeaux connoît la charité active et lé dévouement généreux, et dont nous avons aimé retracer dernièrement les bonnes œuvres, rend compte, dans une lettre adressée au rédacteur de la Guienne, d'un accident arrivé dans sa chapelle le Jeudi-Saint. Sa lettre, qui laisse voir son émotion, est trop touchante pour que nous ne l'insé

Une analyse de ces deux discours nous parvient en ce moment, mais trop tard pour l'insérer dans ce numéro ; nous la donnerons dans le nu

méro suivant.

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A M. le rédacteur de la Guienne.
Bordeaux, le 31 mars 1836,

à 4 heures aprèsmidi.

a Monsieur, il vient d'arriver chez moi, rue Lalande, à 3 heures, un événement qui pouvoit avoir des suites affreuses. et qui, grâce à la divine Providence, n' causé qu'un effroi dont je ne puis pas assez revenir moi-même pour vous en expliquer les causes comme je le désirerois.

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»Je me kåte, et je crois remplir par-là un devoir sacré, de vous en prévenir moimême, afin que, grâce à votre obligeance, tous sachent le plus tôt possible que nous n'avons eu à déplorer, au témoignage de trois médecins qui étoient heureusement présens, aucun accident grave.

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La tribune de la chapelle des Savoyards s'est écroulée au moment où M. l'abbé Les deux missionnaires lazaristes Ducreux alloit commencer à prêcher la dont nous avons parlé il y a quelque temps, MM. Faivre, du diocèse de passion. Des réparations à peine termiSaint-Claude, et Guillet, du diocèse nées, notamment deux colonnes toutes de Lyon, qui étoient destinés neuves que j'avois fait placer au-dessous pour les missions de la Chine, viennent de de cette tribune et avant toute invitation partir de Nantes pour leur destina-probable à une pareille réunion. m'ation. Les trois missionnaires de la voient tellement rassuré, que j'ose penser même congrégation, partis l'année que la providence aura, dans notre maldernière pour la Chine, MM. Per-heur, béni ces précautions et la pureté de boire, Gabet et Perry, sont arrivés mes vues. heureusement à Macao le 29 août. On a mis à exécution dans cette ville les mesures adoptées en Portugal

́ ́. J'avoue, avec une inexprimable sentiment de reconnoissance et d'émotion, que sans ces réparations et ces mesures,

je ne me consolerois de ma vie ďun évé. } l'arrivée prochaine du premier pas

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teur, remplissoit l'église on les abords de l'église devant laquelle il devoit descendre. Le prélat, attendri jusqu'aux larmes de ce concours inattendu, et des marques de respect et d'affection dont l'entouroit ce bon peuple, se rendit à l'autel pour prier avec lui, le bénit, et ne le quitta le lendemain qu'après lui avoir adressé des paroles pleines d'onction et d'une simplicité touchante. C'est ce même jour, samedi 26 mars, qu'il a fait son entrée dans sa ville épiscopale. Il est difficile, quand on ne connoit pas tout ce qu'il y a encore dans le cœur des Provençanx, de foi vive et de respect pour la religion et ses ninis

chapitre, et dans le cours du jour par les chefs des différens corps. Vers la fin de la cérémonie de l'installation, le nouvel archevêque monta en chaire, et prononça sur ces paroles de l'évangile, Pax vobis, une allocution qui a paru fort remarquable.

M. le cardinal de Cheverus est arrivé le 29 à Bordeaux, comme on l'avoit annoncé. Malgré la pluie qui tomboit par intervalles, une foule tres, de se faire une idée de l'émotion immense s'étoit portée à sa renconpublique et de la solennité donnée à tre, et couvroit les places et rues sur cette fête. Le prélat fut complimenté son passage. Un élégant reposoir étoit à l'entrée de la ville par les vicairespréparé sur la place des Salinières. généraux à la tête du clergé, à l'enSon Eminence, qui avoit mis pied àtrée de la métropole par le doyen du terre à la Bastide vers deux heures, a traversé le pont processionnellement, précédée de tout le clergé de Bordeaux. Elle s'est arrêtée au reposoir pour donner sa bénédiction au peuple, eta continué sa marche jusqu'à la cathédrale. Souvent la foule obligeoit le cortége à ralentir ou à suspendre sa marche. La vaste enLe projet qu'avoit formé l'année ceinte de Saint-André ne pouvoit suf- dernière M. l'évêque de Versailles fire à l'affluence des fidèles. On a d'établir une caisse de prévoyance chanté le Te Deum, et à quatre heupour son clergé, a été accueilli avec res, M. le cardinal est retourné à son joie par ses prêtres, et nous avous à hôtel. On a vu avec peine quelques raconter les premiers et heureux réactes d'irrévérence dans l'église. Des sultats de cette œuvre si digne d'infaufarons d'impiété ont gardé obsti-térêt. Nous avions, dans notre nunement le chapeau sur la tête. La masse de la population a protesté par ses dispositions contre ces bravades,indices affligeans d'un opiniàtre esprit d'hostilité contre la religion.

méro du 3 novembre dernier, donné une idée du plan de M. l'évêque, et nous avions cité une partie de sa circulaire du 15 octobre à ce sujet. Le projet avoit été présenté par le prélat à la retraite de son clergé au mois de M. l'archevêque d'Aix est arrivé septembre, et chacun y avoit aple vendredi 25 mars dans son nou-plaudi. M. l'évêque a donné l'exemveau diocèse. Il avoit été convenu ple sur ce point comme sur tout le qu'il s'arrêteroit, comme ses prédé-reste, et s'est placé en tête de la liste. cesseurs, à Lambese, petite ville célè- Quelques ecclésiastiques ont préscuté bre dans les annales de la Provence. des objections qui se sont évanouïes La population tout entière avertie de devant les motifs et les explications

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