369 Fragmens philosophiques de M. Gibon, 376 479 485 Déclaration d'un curé portugais, Code sacré, 377 385, 417 390 Société religieuse des Arts. Mémoires et expériences dans la vie sacerdotale, par le prince de Hohenlohe, 401 Ordination, Sur l'abbaye de Solesme, Arrêtés sur les processions, 423, 517, 533 Mois du Sacré-Cœur, 431, 607 Lettre de M. Spincer à un ministre an. glican, 433 437, 597 Maître-autel donné par la ville, 503 Maison des missionnaires d'Annecy, 504 Installation de l'archevêque de Cologne, 504 509 511 404 406 Mort du roi de Saxe, 516 520 529 534 535 Sur Châtel et son journal, 453 455 Sur une réclamation de M. Cahen contre deux baptêmes, Sur le prosélytisme protestant au diocèse d'Arras, 456 Incendie de la cathédrale de Chartres, 456, 469, 487, 500 Restitution, 457 457, 517 Vexations envers le clergé, Sur la vente d'une église de Paris, 468 Processions de la Fête-Dieu, 470, 486, 501, 517, 518, 521, 532, 533, 534, 549,550, 581, 583, 598 Sur les ouvrages de M. Bouvier, 470 Expulsion d'un missionnaire protestant, 471 Synodes diocésains, 472, 615 Séance de l'Académie de religion, Zèle des Savoisiens de Magland, Sur une histoire du christianisme, Chaire donnée à Lyon, Zèle de deux curés, Etablissement des Sourdes-Muettes à Orléans, 535 Bibliothèque des familles chrétiennes; Propagateur religieux, Ecole de frères, Sur une princesse indienne, secondaire, 535 552 553 561, 593 FIN DE LA TABLE DU QUATRE - VINGT - NEUVIÈME VOLUME. et Samedi. 1 an.. 6 mois. On peut s'abonner des 1" et 15 de chaque mois. 3 mois. SAMEDI 2 AVRIL 1836. 1 mois. L'AMI DE LA RELIGION. SUR UNE DISCUSSION RELATIVE AUX MÉMOIRES DU CARDINAL PACCA, sensible. Il entreprit de se justifier dans une lettre qu'il adressa au cardinal le 15 novembre 1832. Il suppose que Son Eminence em pêchée, dit-il, par ses grandes occupations, n'aura pu lire son livre,et ne le connoît que par des extraits que lui aura fournis la malignité. Il fait observer que ces extraits ne lui appartiennent pas; mais qu'il les a puisés dans les archives du vicariat de Mayence; qu'il n'en est que l'éditeur; que s'étant proposé de faire connoître l'état et l'esprit des diocèses de Mayence et de Ratisbonne, il a ciu ne pouvoir mieux faire que de raps porter les actes et les sentimens de ceux qui ont gouverné ces diocèses, sans toutefois prétendre les Sur sa nonciature à Cologne. Les Mémoires de M. le cardinal Pacca sur sa nonciature à Cologne ont donné lieu dernièrement à une discussion qu'il n'est pas sans intérêt de suivre. L'illustre auteur racontant les attaques portées à la discipline ecclésiastique en Allemagne, il y a cinquante ans, signaloit en particulier un ouvrage publié dans ces derniers temps. Cet ouvrage intitulé, L'Eglise catholique au XIXe siècle, étoit de M. G. L. C. Kopp, conseiller ecclésiastique et doyen du chapitre de la cathédrale d'Eichstett. L'auteur rapporte au long les tentatives faites dans le conventicule d'Ems et ailleurs, pour changer la discipline de l'Eglise, et l'on ne trouve dans tout son livre aucune marque de blâme ou de désapprobation par rapport à ces actes qu'il accueille si complaisamment. N'est-on pas fondé à suspecter un pareil silence, et à penser que l'auteur désire l'accomplissement de ce qu'il raconte? M. le car-proteste également de la droiture de dinal Pacca a cru devoir signaler l'esprit qui a dicté cet ouvrage ; il donne dans ses Mémoires un extrait de la doctrine du livre, et en montre le danger et la funeste tendance. Les obser- Le cardinal répondit à la lettre du vations et les justes plaintes d'un per- doyen d'Eichstett, après avoir relu sonnage aussi relevé par son rang, attentivement son livre, qu'il n'avoit son savoir et ses autres qualités firent point, dit-il, jugé sur le rapport d'auimpression sur les catholiques d'Al-trui. Les doctrines qu'il renferme, lemagne ; l'auteur désigné y fut fort | ajoute-t-il, n'étant autres que les erTome LXXXIX. L'Ami de la Religion. approul'Eglise et de son éloignement pour ver. Il proteste de sa soumission à tout ce qui pourroit introduire un schisme ou blesser l'autorité du SaintSiége. Il termine sa lettre en mettant sous les yeux du cardinal une déclaration qu'il fit insérer dans quelques journaux d'Allemagne pour répondre aux critiques que plusieurs de ces feuilles avoient faites de son livre; il y ses intentions, et de la disposition où il est d'obéir au jugement de l'Eglise, qu'il regarde comme l'arbitre et la gardienne de la foi. 1 reurs du synode de Pistoie et du la discipline générale, le recours au congrès d'Eins, vous ne devez point Saint-Siége est nécessaire. Dans les être surpris du jugement que nous en choses même de moindre imporavons porté. Personne ne s'étonnera tance on ne saurɔit admettre le channon plus que nous ayons cru l'auteur gement lorsqu'il blesse l'équité, et du livre dans les sentimens des par- qu'on pourroit en abuser pour favo tisans des nouveautés et des fauteurs riser et répandre l'erreur. Tels sont de schisme. Car il avoue lui-même les principes de l'Eglise dont il n'est qu'il l'a publié pour faire connoître pas perinis de se départir, et auxquels à tous l'opinion des ecclésiastiques du le doyen d'Eichstett ne paroît pas diocèse de Mayence, sur les remèdes avoir fait assez d'attention. M. le caiqu'on pourroit apporter aux abus; dinal Pacca finit donc par l'engager à qu'il a voula mettre sous les yeux des répudier publiquement et sans déévêques d'Allemagne un recueil de tour les doctrines mal sonnantes coudocumens qui pût leur servir pour tenues dans son livre, pour n'embrasles améliorations qu'ils jugeroient à ser et ne défendre que la vraie docpropos d'introduire dans la discipline, trine et la discipline approuvée par et qui suivant l'auteur sont désirées l'Eglise. Cette lettre de l'illustre card'un grand nombre. Il loue, à diver-dinal est en latin, et datée du 1′′ avril ses reprises, les archevêques de 1833. -neu Mayence, les autres fauteurs de nou- M. Kopp ne crut pas devoir suivre veautés, le congrès d'Ems, la con-un si sage conseil; il voulut se justiduite que tinrent ses membres dans fier de nouveau et faire servir à sa l'affaire des nonciatures. Il s'appuie défense l'instrument même de sa dédu témoignage d'auteurs mal dispo- faite ; il publia à Mayence, eu 1833, sés envers le Saint-Siége, et fort peu un opuscule intitulé: Le cardinal soumis aux règles de l'Eglise. Enfin, Pacca à Rome, et le livre ayant pour il expose des maximes erronées et tire; L'Eglise catholique au dixpernicieuses, et jamais il ne témoi-vième siècle. Il citoit dans cet opuscule gne les désapprouver; jamais il ne plusieurs passages de la lettre du caidit 'un mot pour en faire sentirdinal, qu'il croyoit propres à justifier le danger; il paroît plutôt y sou-ses intentions. Il s'efforçoit de prourire. N'en est-ce pas assez pour juger ver par de nouvelles raisons que son qu'il n'en a pas une si grande hor-livre ne pouvoit nuire à la religion reur? catholique en Allemagne. Un anoJe ne prétends pas, poursuit l'il-nyme a réfuté cet opuscule, dans une lustre cardinal, que la discipline ec- brochure qui a pour titre : Quelques clésiastique soit immuable, et qu'elle mots sur l'Opuscule de M. Kopp, contre ne puisse souffrir les modifications S. E. M. le cardinal Pacca, Augsbourg, que demandent les circonstances et 1834, in-8o de 51 pages. Il fait obserT'utilité de l'Eglise. Mais ces modifica- | ver à M. Kopp que le sens de son livre tions ne sauroient avoir lieu dans les étoit d'autant moins difficile à saisir, choses qui sont tellement liées avec la que déjà il avoit publié précédemment doctrine, que leur changement met-unouvrage très-favorable aux opinions troit la foi même en péril; elles ne peuvent sheetuer que de l'autorité de pasteurs légitimes, et s'il s'agit de pernicienses qu'on lui reproche, ouvrage qui a pour titre : Idées sur l' Organisation de l'église allemande, et que BRER la Gazette Littéraire de Felder criti-jutorerie de Mayence, qu'en promet qua fort solidement. Aussi, tous les tant que ni l'archevêque de Mayence, d'Eichstett n'auroit pas dû ignorer, puisqu'il les a lus. Il n'a pourtant pas craint d'appeler les actes du fameux conventicule, un monument du courage allemand, et il loue ce congrès de son désir de rétablir la discipline dans sa pureté primitive. Il va jusqu'à exhorter les évêques à les considérer attentivement et à se les proposer pour modèles. Mais un acte décisif a dû terminer la controverse sur le livre de M. Kopp. Grégoire XVI, par ses lettres apostoliques du 17 septembre 1833, a condamné cet ouvrage comine renfermant des opinions dangereuses, contraires à la divine constitution et au bon gouvernement de l'Eglise. Le n° 18 du 9 février 1834 du journal Sion, qui paroît à Ausbourg, contenoit la déclaration suivante de M. Kopp : « Je réprouve et rejette tout ce qui, dans le livre que j'ai publié, s'éloigne des principes, des doctrines et de la loi de l'Eglise catholique. »On auroit pu sans doute, après le bref du 17 septembre 1833, désirer une déclaration moins vague, une soumission plus explicite au jugement du Saint-Siége, une réparation plus franche et plus entière du scandale que M. Kopp avoit donné à l'Eglise par la publication de son livre. Il faut croire que cet ecclésiastique qui est mort récemment se sera soumis pleinement et sincèrement; mais on voit avec peine que, dans son livre, il n'est point étranger aux subterfuges ordinaires des novateurs. Il assure que nulle part il ne traite de la doctrine religieuse et dogmatique qui est immuable de sa nature, mais le Saint-Père s'est rendu à l'église déseulement de la discipline ecclésias-diée à ce saint pape, près le MontCelius. Sa Sainteté a été reçue par les abbés de l'ordre des Camaldules, a célébrée à l'autel de Saint-Grégoire, fait sa prière, et a entendu une messe par un de ses chapelains. Elle est allée ensuite prier dans l'église de SaintLaurent in Miranda, élevée sur l'ancien temple d'Antonin et Faustine, et elle a visité à cette occasion des fouilles et des travaux qu'on fait dans ce quartier pour dégager et découvrir d'anciens monumens de la grandeur romaine. tique qui peut varier suivant les circonstances. L'auteur des Quelques Mots lui répond qu'à la vérité la discipline peut varier, mais que ces variations ne peuvent avoir lieu qu'à certaines conditions. C'est à l'Eglise, c'est-à-dire au Saint-Siége et aux évêques, à y apporter des changemens. On voit aujourd'hui en Allemagne | beaucoup de gens demander des changemens dans la discipline, mais ces vœux désordonnés tiennent à l'indifférence religieuse, à l'idée que la religion peut s'améliorer, et que déjà ce progrès est commencé. La plupart, en ayant l'air de n'avoir en vue que la discipline, ébranlent aussi le dogme. Ils attaquent l'autorité de l'Eglise, si nécessaire à son unité. Kopp luimême, dans ses Idées sur l'Organisation de l'église d'Allemagne, traite de la constitution de l'Eglise, du sacrement de pénitence, des indulgences, du culte des saints, et tous ces points assurément touchent au dogme. Il loue la vertu des ecclésiastiques qui sollicitent des réformes ; mais la vertu des ecclésiastiques consiste surtout à suivre l'esprit de l'Eglise, à respecter une discipline ancienne et générale, et à obéir aux premiers pasteurs. S'il y a des abus à réformer, il faut en gémir avec modestie, et non point jeter les hauts cris et risquer d'exciter des troubles par des plaintes amères et des propositions hardies. Nous tirons cet extrait d'un article très-bien fait de M. l'abbé de Luca, dans le troisième numéro des Annales des Sciences religieuses, qui paroissent à Rome, et dont nous avons parlé avec estime. E. PARIS.-M. le cardinal de Cheverus a voulu profiter de son voyage à Paris pour visiter, avant de retourner dans son diocèse, sa famille qu'il n'avoit point vue de puis plusieurs années. Quoique très-jeune, M. de Cheverus étoit curé de Notre-Dame de Mayenne, lorsque la révolution l'obligea de quitter la France. Il partit pour l'Amérique. Son frère, excellent chrétien et père de famille, demeure à Mayenne. C'est chez lui que Son Eminence devoit descendre; on l'attendoit le mardi 15; elle arriva inopinément le lundi soir pour se soustraire aux honneurs qu'on vouloit lui rendre. Elle se rendit ensuite à Ernée et à Saint-Denis-de-Gastine, où elle a des neveux, des nièces et une sœur. Le samedi soir, M. le cardinal revint à Mayenne, et fut reçu à l'entrée de la ville par le clergé, la garde nationale et la musique. Son Eminence passa trois jours à Mayenne, et arriva le mercredi soir à Laval, où M. l'évèque du Mans l'avoit précédée. Le prélat lui présenta son clergé; toutes les autorités s'empressèrent de lui faire visite. M. l'évêque conduisit l'illustre cardinal dans les communautés de la ville. |