J.-B. BAILLIÈRE ET FILS, RUE HAUTEFEUILLE, 19. 3 Le TOME II commence avec la péricardite et la paracentèse du péricarde, et les affections organiques du cœur. Il parle ensuite de l'indication ou plutôt de la contre-indication de la saignée dans l'hémorrhagie et d'une manière plus générale dans l'apoplexie cérébrale. M. Trousseau appelle en passant l'attention du lecteur sur la valeur sémiotique de la paralysie faciale dans le cas où cette paralysie indépendante d'une affection portant exclusivement sur le nerf de la septième paire, se lie à une lésion de l'hémisphère cérébral du côté opposé il dit ensuite quelques mots du diagnostic différentiel entre le ramollissement du cerveau et l'hémorrhagie. Dans une autre leçon, M. Trousseau montre qu'on a singulièrement abusé de la congestion cérébrale pour expliquer des accidents cérébraux dans la production desquels cette congestion ne jouait absolument aucun rôle, que les prétendues congestions cérébrales apoplectiformes sont, beaucoup plus souvent qu'on ne le croit, en général, liées à l'épilepsie; enfin il prouve qu'indépendamment de l'épilepsie, un grand nombre de cas de prétendues congestions cérébrales, de ce qu'on appelle vulgairement le coup de sang, doivent être rapportés à ces accidents éclamptiques que l'on désigne sous le nom de convulsions internes. Les leçons suivantes sont consacrées à l'épilepsie, à la névralgie épileptiforme, aux convulsions de l'enfance, à l'éclampsie des femmes enceintes et en couches, à la tétanie, aux chorées (danse de Saint-Guy, chorée systématique ou rhythmique, tic douloureux et non douloureux, crampe des écri vains, chorées hystériques, toux hystérique), au tremblement sénile et à la paralysis agitans, à la fièvre cérébrale, à l'hémiplégie alterne, à la paralysie faciale ou paralysie de Bell, à la paralysie glosso-pharyngée, à l'alcoolisme. Signalons d'une façon spéciale la leçon sur les névralgies; il en indique les principales formes (symptomatiques, soit d'une lésion locale, soit d'une affection générale, rhumatismales, syphilitiques, etc.), et les divers traitements à leur opposer. Puis, sont développés la rage, l'asthme, la coqueluche et les complications qui surviennent dans le cours de cette maladie, l'angine de poitrine étudiée comme symptôme d'une affection organique du cœur et des gros vaisseaux, ou comme maladie essentielle liée à une diathèse rhumatismale ou goutteuse, à la maladie de Graves, etc. Signalons ici cette intéressante et singulière maladie dont M. Trousseau cite quelques exemples pour la montrer sous différentes formes, dont il discute la nature et contre laquelle il signale les bons effets de l'hydrothérapie. Les leçons sur l'atrophie musculaire progressive, sur l'aphasie ont eu trop de retentissement pour que nous nous y arrêtions. Le TOME II se termine par l'étude des pertes séminales, de l'incontinence nocturne de l'urine, de la glycosurie, du diabète sucré, de la polydipsie et du rhumatisme cérébral. Le TOME III débute par une étude clinique sur le vertigo à stomacho læso. Vient ensuite la dyspepsie, que M. Trousseau considère bien moins comme une maladie que comme un phénomène commun à un grand nombre de maladies, il en étudie les principales formes et expose ses divers moyens d'action pour la combattre. Il étudie ensuite la gastrite chronique, l'ulcère chronique simple de l'estomac, la diarrhée, le choléra infantile, l'allaitement, la première dentition des enfants, le sevrage, la dysenterie, la constipation, la fissure à l'anus, les occlusions intestinales, les coliques hépatiques, les calculs biliaires, les kystes hydatiques, l'ictère grave, la syphilis des enfants nouveau-nés, la goutte, le rhumatisme noueux, le rhumatisme articulaire aigu, l'endocardite ulcéreuse, les fièvres palustres (intermittentes), le rachitis, la chlorose vraie et les fausses chloroses, la cirrhose, la maladie d'Addison, la leucocythémie, l'adénite, l'aménorrhée, la fièvre ménorrhagique, l'hématovèle pel vienne, l'infection pelvienne, l'infection purulente puerpérale, la phlegmatia alba dolens, les abcès périnéphriques, périhystériques. Il apprend ensuite à reconnaître et à traiter l'anasarque due à la rétention d'urine, explique la fréquence de la mobilité des reins, parle ensuite du relâchement des symphyses du bassin et termine par une leçon sur la percussion. Quelque chapitre de la Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu qu'on lise, on y retrouve toujours le médecin qui s'attache aux côtés thérapeutiques; les descriptions classiques n'en ont pas moins pour lui leur vérité, mais il s'ingénie à rapporter à ce fond commun les menus détails, les caractères moins décidés dont le thérapeutiste est obligé de se contenter. Arrêtons-nous dans cette analyse, et terminons en disant qu'à chaque page de la Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu, on sent le praticien qui a foi dans la médecine. DE L'URINE DES DÉPOTS URINAIRES ET DES CALCULS DE LEUR COMPOSITION CHIMIQUE, DE LEURS CARACTÈRES PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES Par Lionel S. BEALE Médecin du King's College Hospital, à Londres; Professeur de Physiologie et d'Anatomie genéra et pathologique au King's College, etc. Traduit de l'anglais sur la seconde édition, annoté par Georges BERGERON Docteur en médecine, Paris, 1865, 1 vol. in-18 jésus avec 136 figures intercalées dans le texte. PRIX: 7 FRANcs. TRAITÉ DES MALADIES INFECTIEUSES MALADIE DES MARAIS, FIÈVRE JAUNE FIÈVRE PÉTÉCHIALE OU TYPHUS DES ARMÉES, FIÈVRE THYPHOÏDE CHOLÉRA Par W. GRIESINGER Professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Berlin Traduit (d'après la 2e édition allemande) et annoté Par le docteur G. LEMAITRE Aucien interne des hôpitaux de Paris, lauréat de l'Académie des sciences et de la Faculté de médecine 4 vol in-8 de 600 pages. Prix : 8 fr. |