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5e Année

QUESTIONS GRAMMATICALES

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COURRIER

Journal Semi-Mensuel

CONSACRÉ A LA PROPAGATION UNIVERSELLE DE LA LANGUE FRANÇAISE

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Paraissant le 1er et le 15 de chaque mois

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Cher Monsieur,

Paris, le 25 janvier 1875.

Un dernier mot, comme dit notre confrère Saint-Genest. Je ne tiens nullement à éterniser notre discussion; mais je tiens à rectifier quelques points de votre réplique où, sans le vouloir, vous avez dénaturé ma pensée.

Sur la première question: il y en avait de brunes, de blondes, etc., on doit croire, en vous lisant, que je me suis prononcé pour des; or, j'ai déclaré tout d'abord que, selon moi, il faut de, et je vous ai seulement demandé quelle est, selon vous, la raison de ce de.

Me pardonnerez-vous de ne pas admettre, cette fois encore, votre explication, ni l'assimilation que vous essayez d'etablir entre il y en avait de brunes et nous avons eu quarante hommes de tués?

Il y en avait de brunes revient évidemment à quelques

ON S'ABONNE
En envoyant un mandat sur la poste
soit au Rédacteur, soit à l'Adm'
M. FISCHBACHER, 33, rue de Seine.

unes d'entre elles étaient brunes, et le de est partitif, tandis que dans votre exemple, il est explétif. Votre explication ne me semble donc pas bien catégorique, et je ne vois pas davantage la raison de ce de que, je le répète, je n'ai jamais contesté.

Pour ce qui est des phrases interjetées, il va sans dire que je n'ai pas entendu demander qu'on acceptât toutes celles que le premier venu peut se permettre, mais seulement quelques-unes, comme s'exclama-t-il, que paraît nécessiter l'emploi plus fréquent du dialogue dans le roman.

Cette discrète innovation n'autorisait pas viens donc, sauta-t-il, si tu l'oses! qui est absurde et ridicule; ni même : cet impót est immoral, tonnait M. Pouyer; mais elle permettrait de dire, avec un verbe actif ou pris activement : Hélas! soupira-t-il, et, comme quelqu'un de ma connaissance l'a risqué en personnifiant les péchés capitaux : Parlez pour vous, ma belle, siffla l'Envie..., Un joli hóte, ma foi, vociféra la Colère.

C'est, je crois, affaire de goût, et, selon que l'écrivain possède plus ou moins cette espèce d'instinct qui juge les règles et qui n'en a point, il franchit avec plus ou moins de bonheur et recule même quelquefois les bornes posées par les grammairiens.

Vous l'avouerai-je ? je préfère toujours, sans oser l'employer, le gallicisme des derniers siècles que vous espériez qui ne serait pas connue à la tournure moderne : que vous espériez ne devoir pas être connue.

Vous comptez les syllabes des deux membres de phrase, et, trouvant la somme à peu près égale de part et d'autre, vous en concluez que les deux tournures se valent pour la vivacité.

Permettez-moi, mon cher confrère, de vous faire observer qu'il faut ici considérer bien moins le nombre que la pesanteur des syllabes. On peut en dire ce qu'on a dit des témoins non numerantur sed ponderantur. Interrogez votre oreille, elle vous répondra que rien n'est lourd et traînant comme que vous espériez ne devoir pas être connue.

Enfin, pour la dernière question: ils se plaignent avec raison qu'on leur fait (ou fasse) jouer, il me suffit de savoir que, de votre aveu, vous professez une théorie du subjonctif contraire non-seulement à celle de M. Littré, mais encore à « l'opinion assez généralement reçue. »

Je vous ai consulté pour m'éclairer, non pour me donner le plaisir de disserter en public. Comme je reste libre de choisir entre vous et la presque généralité des grammairiens, je n'entrerai pas dans une discussion qui me paraît oiseuse, et je terminerai cette lettre déjà trop longue en vous priant d'agréer, mon cher confrère, l'expression de mes sincères remercîments.

CHARLES DEULIN.

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Voici les propres termes de la question que M. Charles Deulin m'avait adressée relativement à l'emploi du mot de:

J'ai écrit à propos de princesses la phrase suivante : « Il y en avait de brunes, de blondes, de châtain clair, de châtain foncé et d'autres aux cheveux d'or. » Après avoir longtemps hésité, je me suis décidé pour de, qui m'a paru choquer moins l'oreille, et pourtant, d'après l'usage moderne on doit dire Il y avait des princesses brunes, et non de brunes princesses. Faut-il de, faut-il des, et pourquoi?

Or, est-ce là, comme le dit M. Charles Deulin, déclarer << tout d'abord » qu'il faut de, et me demander « seulement » la raison de ce de?

Evidemment non, et M. Charles Deulin se trompe quand il dit que j'ai « dénaturé » sa pensée : c'est lui qui, dans la lettre qu'on vient de lire, a restreint, par oubli, l'étendue de sa question.

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- M. Charles Deulin a parfaitement le droit de ne pas admettre l'explication que je donne sur l'emploi de la préposition de après le pronom en dans la phrase il y en avait de brunes. Mais il est dans l'erreur quand il croit que l'on peut expliquer la construction il y en avait de brunes par quelques-unes d'entre elles étaient brunes; car si la première de ces phrases « revient » incontestablement à la seconde, elle n'en est nullement tirée; c'est de il y en avait qui étaient brunes que vient, par ellipse, il y en avait de brunes.

Quant aux phrases interjetées, M. Charles Deulin n'entend pas qu'on accepte « toutes celles que le premier venu peut se permettre », mais « seulement quelques-unes ». Or, quelles sont ces « quelques-unes » ? Il n'en dit presque rien, ou plutôt, pour lui, cette question est, comme beaucoup d'autres, une affaire de goût, et quiconque possède « plus ou moins cette espèce d'instinct qui juge les règles et qui n'en a point » peut se passer assez bien de la grammaire.

C'est là sans doute une doctrine fort commode; mais je ne puis l'admettre, 1° parce qu'elle n'est applicable qu'autant qu'il s'agit d'une phrase faite par quelqu'un qui n'est pas le « premier venu », condition qui n'a jamais été requise pour juger si une expression est bonne ou mauvaise; 2o parce que le goût (sentiment de l'oreille) pouvant varier d'un écrivain à l'autre, la langue, si cette doctrine prévalait, serait immédiatement livrée à l'arbitraire.

Selon moi, le seul principe vrai pour ce qui concerne les phrases intercalaires, c'est que leur verbe doit être tel qu'il puisse être mis au commencement et recevoir pour complément le reste du texte, parce que ces sortes de phrases sont des tournures qui supposent la possibilité d'une construction naturelle. Ainsi, par exemple, je repousse Hélas! soupira-t-il, que cite M. Charles Deulin, attendu que soupirer ne peut avoir pour régime les paroles que quelqu'un prononce; c'est dit-il en soupirant qu'il faut dire, comme dans la complainte du Juif-Errant :

Jésus la bonté même,

Me dit en soupirant, etc.

Comme parmi les nombreux auteurs français que j'ai

lus, je n'ai trouvé que quelques contemporains qui emploient activement des verbes neutres à la place de dire en suivi du participe présent de ces verbes, j'en ai conclu et je répète qu'une telle construction ne peut être bonne dans notre langue.

Maintenant, à M. Charles Deulin de voir s'il doit continuer à poursuivre sa « discrète innovation » ou s'il juge prudent de se ranger enfin à mon avis.

- M. Charles Deulin préfère toujours le gallicisme du XVIIe siècle que vous espériez qui ne serait pas connue à la tournure moderne que vous espériez ne devoir pas étre connue. Alors, qu'il l'emploie ! Quant à moi, qui trouve les que... qui insupportables (c'est mon oreille, à laquelle fait appel M. Charles Deulin, qui apprécie ainsi), et qui sais que la locution où ils entrent est réfractaire à toute analyse, je suis persuadé plus que jamais qu'ils doivent être rejetés.

M. Charles Deulin ne veut pas que la vivacité d'une expression se mesure par le nombre des syllabes qu'elle contient; il faut, selon lui, que ce soit plutôt par leur << pesanteur ». Mais il me permettra de ne pas trouver ce moyen très-praticable; car, pour mesurer une chose matérielle, une unité est nécessaire, et je ne vois pas celle qu'on pourrait prendre ici.

-Depuis 1854, époque où, étant à Londres, j'ai conçu le plan de mes études grammaticales, je n'ai pas cessé de m'occuper exclusivement de la langue française; et, parmi les différents traités que j'ai écrits sur cette matière, il se trouve un Emploi du subjonctif qui, imprimé, comprendrait certainement plus de quarante pages de format ordinaire. Or, je pense que M. Charles Deulin, après avoir reçu cette confidence, voudra bien m'accorder le droit de professer relativement au mode en question une théorie pouvant être contraire sur quelques points « non-seulement à celle de M. Littré, mais encore à l'opinion assez généralement reçue. »

Maintenant que j'ai fourni à M. Charles Deulin la preuve que je ne me suis jamais refusé à insérer les communications qu'il m'avait adressées, j'ai la ferme conviction qu'en bon confrère, il regrettera les vivacités de la lettre qu'il m'a écrite le 10 de ce mois.

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(Où grincer est suivi de des)

Grincer des dents, serrer les dents fortement, de manière qu'elles font entendre un bruit. (Littré, Dict.)

Que le pécheur verra tout cela, et en sera courroucé et marri, que même il en grincera des dents et frémira de rage. (Les Évén, singul., p. 287.)

Mais il n'en est pas ainsi; à mon avis, il faut dire grincer des dents quand faire ne précède pas l'expression, et grincer les dents quand faire la précède, ce dont je vais vous donner la raison.

4° Le verbe grincer est un verbe né de l'imitation du bruit occasionné par deux corps frottant l'un contre l'autre; il est équivalent à

Faire entendre le bruit grrrin,

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Par ma foi, respondit le duc de Lancastre, ouil.. (Froissart, II, III, 31.) (XIIIe siècle)

Sire, fait-ele, ail, mon cuer lui ai donné.

(Berte, XLV.) D'où je conclus que oil ayant dû se prononcer oui, comme claquer, verbe formé d'une manière identique, l'expression langue d'oil doit naturellement se prononéquivaut à

Faire entendre le bruit clac.

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2° Quand le verbe faire précède l'expression, celle-ci est une phrase infinitive qui sert de complément direct à faire; dans cette phrase, dents est le sujet de grincer, et le nom de la personne se construit avec la préposition à, ou, si c'est un pronom, avec me, te, se, lui, nous, vous, leur; de sorte que le tout signifie littéralement :

Faire que les dents grincent à quelqu'un, construction parfaitement conforme au sens neutre de grincer. Aussi trouve-t-on toujours, dans ce cas, grincer suivi de les :

Les douleurs de la néphrétique lui feront grincer les dents. (J.-J. Rousseau, Emile, IV.)

Malgré son aigre voix, qui fait grincer les dents,
Il apprend de Lambert les airs les plus touchants.
(Regnard, Epitre 1.)

Le bruit de la scie fait grincer les dents.

X

Seconde Question.

(Académie.)

Comment doit-on prononcer LANGUE D'OIL? Faut-il dire LANGUE D'O-IL OU LANGUE D'OIL? J'ai entendu prononcer des deux manières.

D'après M. Littré, Langue d'oil (la langue parlée au nord de la Loire au xvi° siècle, et ainsi nommée parce qu'elle avait oil pour terme d'affirmation), doit se prononcer langue d'o-il; mais tel n'est pas mon sentiment: il me semble qu'il faut prononcer langue d'oui, et cela, pour les raisons que je vais vous dire.

Génin a fait cette remarque, que je crois vraie (Variat., préf. xv), à savoir qu'au moyen-âge quoiqu'un

cer langue d'oui.

X

Troisième Question.

Quelle est la véritable signification de l'expression populaire CUVER SON VIN? Est-ce que ce serait par hasard une allusion au corps du buveur considéré comme une cure?

Vous n'y êtes pas, tant s'en faut.

Dans cette expression, cuver vient du verbe latin cubare (b = v), qui veut dire être couché, être étendu, dormir; cuver son vin, c'est rester couché ou se coucher pendant qu'on est sous l'influence de Bacchus.

Nos pères du xvIe siècle disaient dormir son vin, ce qui est une confirmation de l'étymologie que je viens de donner :

Néantmoins en y avoit-il bien de telx qui eussent eu grand mestier de dormir le vin qu'ilz avoient beu à oultrage.

(Menard, Hist. de Du Guesclin, p. 528.)
X

Quatrième Question.

Voudriez-vous bien prendre la peine de m'expliquer, dans un de vos prochains numéros, comment il se fait que AVOIR LA BEAUTÉ DU DIABLE se dit, en parlant d'une femme, pour signifier être jeune?

L'expression beauté du diable n'a pas précisément le sens que vous lui croyez; elle désigne cette espèce de beauté que la jeunesse donne aux figures les moins jolies, aux physionomies les plus insignifiantes, grâce à cette mystérieuse loi de la nature qui veut que la femme la moins belle illumine un jour son visage d'un charme qui la fait aimer. Ainsi quand à la question : « Comment est-elle ? » on répond : « Oh! elle a la beauté du diable », cela veut dire elle n'a d'autre beauté que celle que donne la jeunesse.

Mais pourquoi cette beauté d'un moment s'appelle-telle beauté du diable, expression qui, prise à la lettre, devrait plutôt signifier une affreuse laideur?

L'origine de cette expression se trouve, selon toute apparence, dans le vieux proverbe qui dit que le diable était beau quand il était jeune, allusion probable, d'après Quitard, au temps où le diable figurait au rang des anges du ciel.

ÉTRANGER

Réponse à M. Dufour-Vernes.

Dans mon numéro du 15 avril dernier, ayant eu à donner mon avis sur la meilleure manière de prononcer les ll mouillées, j'ai incliné pour ie et j'ai dit pour quelles raisons.

Mais un de mes lecteurs, M. Dufour-Vernes, ne les a pas goûtées; et, après avoir longtemps hésité, il a fini, cédant à « un besoin de combattre l'erreur sous ́quelque forme qu'elle se présente, » par m'écrire la longue protestation qu'on a lue dans le numéro 22.

M. Dufour-Vernes, qui croit que la tendance fâcheuse des Français à prononcer les ll mouillées comme ie leur rendra << toujours difficile l'étude des langues étrangères», insiste pour que nous prononcions ces lettres lie, comme le faisaient nos pères du xvi siècle, et comme le font encore la Suisse Romande et la Savoie : Dans ces deux contrées, il n'y a que les petits enfants qui, à cause de la faiblesse de leur organe, prononcent ie Il mouillées.

Du reste, M. Dufour-Vernes peut justifier son opinion par celle du professeur Richard, qui s'exprime en ces termes au sujet de la prononciation ie, dans un Manuel publié en 1862 :

Nous repoussons avec énergie ce grasseiement désagréable et ridicule, cher surtout aux garçons limonadiers et aux demoiselles de comptoir, personnes fort respectables sans doute, mais qui font rarement autorité en fait de beau langage.

jadis et qu'ont encore de nos jours toutes les grandes capitales des peuples civilisés.

4° Il n'est pas admissible que les habitants d'un pays parlant français et ayant conservé une prononciation peut-être générale autrefois, mais certes fort loin de l'être aujourd'hui, puissent être considérés comme prononçant mieux que la capitale même de la France : il en est ici comme en astronomie, où le gros astre fait la loi au petit.

5° Quelque singulière que puisse paraître la manière de prononcer certaines lettres, elle devient la vraie quand elle est adoptée par le plus grand nombre renfermant les plus instruits, et il n'est pas jusqu'à la prononciation des incroyables qui n'eût pu, en cas de succès, devenir parfaitement française puisque cette même prononciation, imitée de l'anglais, a bien pu passer à l'état de règle générale de l'autre côté de la Manche.

6o Les ll mouillées se prononcent plus facilement ié que lie, parce que le premier son est plus doux. Or, si l'adoucissement dans les langues est un progrès, comme le dit M. Dufour-Vernes, pourquoi nous reprochet-il donc de préférer la première de ces prononciations, qui l'emporte sur la seconde?

7° M. Dufour-Vernes met dans son post-scriptum qu'il a « en outre de fortes raisons de croire que la prononciation ie ne se trouve qu'à Paris ». Je me permettrai de constater encore ici son erreur : j'ai eu occasion d'entendre parler des personnes bien élevées de toutes les parties de la France, et je puis lui certifier qu'à de rares exceptions près, je ne les ai jamais entendues dire cana-lie (canaille); enta-lie (entaille), etc.

A moins qu'il n'ait pris le parti de rester quand

Maintenant, la protestation de M. Dufour-Vernes même fidèle à sa doctrine, et de se montrer plus royaliste est-elle réellement fondée?

Je ne le pense pas, parce qu'il faudrait pour cela qu'on ne pût alléguer ce qui suit en faveur de la prononciation que je préfère :

4o Dans une langue, on compte au moins quatre parties: la prononciation, l'orthographe, la construction et la signification. Or, quand depuis le xvr siècle, les trois dernières ont éprouvé en français des changements que M. Dufour-Vernes accepte certainement, pourquoi n'admet-il pas que la prononciation puisse s'étre modifiée comme les autres parties?

2° Quand M. Dufour-Vernes reconnait aux Italiens (du moins je le suppose) le droit de prononcer l'l après le p comme un i (piantare, planter; piazza, place; piacere, plaisir; piaga, plaie, etc.), changement qui a bien pu ne pas avoir lieu dès l'origine de leur langue, pourquoi refuse-t-il aux Français celui de changer, quand il leur plait, les consonnes ll également en i (ie)? Estce que, dans cette question, ils ne sont pas entièrement

maîtres?

3° M. Dufour-Vernes semble contester que Paris possède si bien le droit d'être souverain régulateur en matière de langage que « la prononciation des Parisiens ne peut être entachée de vice ». Quoi de plus naturel, cependant? Paris jouit du privilége qu'ont dû avoir

que le roi, j'espère que, cessant de croire que la prononciation ie n'est bonne que pour les « garçons limonadiers » et les « demoiselles de comptoir », M. DufourVernes voudra bien la reconnaître, au contraire, comme la vraie prononciation de nos ll mouillées.

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Il n'y a jamais eu que je sache d'hommes blancs devenus absynthe tantôt masculin, et tantôt féminin; Vaugelas

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PASSE-TEMPS GRAMMATICAL

Corrections du numéro précédent.

1o... malgré qu'on en ait (Voir Courrier de Vaugelas, 2o année, p. 43); - 2o... il en vint de blancs, de jaunes, de noirs, de cuivrés; 3... qui ressemblent parfaitement à ces pauvres .4... martyrs (Voir Courrier de Vaugelas, 1** année, numéro 2); pour exhiber les lampions (Au propre, on n'arbore que ce qui peut se dresser comme un arbre); 5°... dit la Paresse en baillant; 7°... et il n'y - 6o...... que n'en a rencontré celle qui a eu lieu; a pas une d'intacte; 8°... cela n'empêche pas que ce

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en

dernier soit...

l'aimerait mieux de ce dernier genre. Quant à poison,. il est masculin, quoique les Parisiens le fassent d'ordinaire du féminin, et disent de la poison.

Aimer mieux. Quand cette expression est suivie de deux infinitifs, faut-il mettre que de ou simplement que devant le second? Presque toujours, il faut mettre le de, et il est certain qu'il est plus français et plus élégant de le mettre que de le supprimer il leur fit réponse qu'ils aimoient mieux mourir, que de montrer aucun signe de crainte et de lâcheté. Cependant, il y a des cas où Vaugelas croit qu'il vaut mieux ne pas mettre de, comme dans cette phrase, par exemple : j'aime mieux mourir que changer.

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Se fier. Ce verbe a quatre constructions: se fier à, se fier sur, se fier en, se fier de. La préposition de n'est plus en usage; beaucoup croient que la vraie préposition requise est en; mais à, qui se construit depuis peu avec se fier, est destiné à supplanter en.

A avec L'UN ET L'AUTRE.- L'« article » ou la préposition à veut être répétée entre ces deux mots l'un et l'autre. Il faut dire cela convient à l'un et à l'autre, et non cela convient à l'un et l'autre. Cette construction doit être observée avec toutes sortes de prépositions pour l'un et pour l'autre, avec l'un et avec l'autre.

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