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Iris, Hélène, etc., étaient blondes, rousses et même rouges, à l'exception des Parques qu'on nomme toujours les noires Parques; et encore est-ce peut-être par métaphore. Virgile a doté son héroïne de cette perfection; il en avait le droit, et après lui, poètes ou peintres nous devons lui conserver cette couleur. Sans doute que Guérin n'avait jamais lu l'Enéide; son tableau d'Énée racontant ses aventures à Didon, est une mauvaise traduction en peinture. Outre la froideur générale des teintes, tout y pêche contre la vérité historique. Au lieu d'un temple de Junon, vous voyez un temple de Neptune; au lieu de la sœur de Didon, si bonne, si douce, si dévouée, au lieu de l'Anna Soror de Virgile, vous voyez une sorte de Marton ou de Lisette qui se cache derrière la reine, comme pour exercer un petit manége de coquetterie; et précisément c'est à cette soubrette que le peintre a donné une chevelure blonde. Quant à Didon, elle est représentée avec le teint et les cheveux d'une Napolitaine.

FIN DES NOTES DU LIVRE QUATRIÈME.

SOMMAIRE

DU

DU LIVRE CINQUIÈME.

A sa sortie de Carthage, la flotte, assaillie par une tempête, est forcée de relâcher en Sicile. — Énée, favorablement accueilli par Aceste, célèbre des jeux funèbres en mémoire de son père Anchise. Après des sacrifices et l'apparition d'un serpent mystérieux, les jeux commencent: 1o la course navale; 2ole ceste, rempli par le combat entre Darès et Entelle; 3o la course à pied; 4o le jeu de l'arc, terminé par un incident merveilleux; 5° les exercices équestres des jeunes Troyens. -Pendant qu'ils se livrent à ces jeux, Junon pousse les Troyennes à brûler les vaisseaux. Ascagne et son père accourent; et Jupiter, à la prière d'Énée, sauve la flotte des flammes.Apparition d'Anchise; ses conseils à son fils. Départ de Sicile. Neptune promet à Vénus de donner aux Troyens une heureuse navigation.

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Mort de Palinure.

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LIBER QUINTUS.

Interea medium Æneas jam classe tenebat
Certus iter, fluctusque atros Aquilone secabat,
Moenia respiciens, quæ jam infelicis Elissæ
Collucent flammis. Quæ tantum accenderit ignem
Causa latet; duri magno sed amore dolores
Polluto, notumque furens quid femina possit,
Triste per augurium Tencrorum pectora ducunt.

Ut pelagus tenuere rates, nec jam amplius ulla

LIVRE CINQUIÈME.

Cependant le héros qu'un ferme espoir anime
Fendait, sous l'aquilon, les flots noirs de l'abîme '
Et de loin contemplait, immobile et sans voix,
Les feux qui rougissaient les murs carthaginois.
On ne sait d'où provient une aussi haute flamme;
Mais on sait ce que peut la fureur d'une femme,
Ce que peut un amour ulcéré de mépris,
Et de vagues terreurs assiégent les esprits.

Sitôt qu'en pleine mer la flotte parvenue

Occurrit tellus, maria undique et undique cœlum;

Olli cæruleus supra caput adstitit imber,

Noctem hiememque ferens; et inhorruit unda tenebris.
Ipse gubernator puppi Palinurus ab alta:
Heu! quianam tanti cinxerunt æthera nimbi?

Quidve, pater Neptune, paras? Sic deinde locutus,
Colligere arma jubet, validisque incumbere remis;
Obliquatque sinus in ventum, ac talia fatur:
Magnanime Ænea, non, si mihi Juppiter auctor
Spondeat, hoc sperem Italiam contingere cœlo.
Mutati transversa fremunt, et vespere ab atro
Consurgunt venti, atque in nubem cogitur aër.
Nec nos obniti contra, nec tendere tantum,
Sufficimus: superat quoniam fortuna, sequamur;
Quoque vocat vertamus iter. Nec littora longe
Fida reor fraterna Erycis, portusque Sicanos,
Si modo rite memor servata remetior astra.
Tum pius Æneas: Equidem sic poscere ventus
Jam dudum, et frustra cerno te tendere contra.
Flecte viam velis. An sit mihi gratior ulla,
Quove magis fessas optem demittere naves,

Quam quæ Dardanium tellus mihi servat Acesten,

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