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SOMMAIRE

DU

DU LIVRE SIXIÈME.

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Les Troyens arrivent à Cumes. — Énée visite le temple d'Apollon bâti par Dédale. Il consulte la sibylle et lui déclare qu'il veut pénétrer aux Enfers. — La sibylle, inspirée par Apollon, lui prescrit deux devoirs à remplir. - Énée trouve le rameau d'or et ordonne les funérailles de Misène. -Sacrifices aux dieux, à l'entrée de l'Averne. Descente d'Énée aux enfers. Invocation du poète. - Description des monstres qui gardent le vestibule infernal.- Portrait de Charon, et apparition de Palinure. Énée et la sibylle traversent l'Acheron. - Cerbère assoupi leur livre passage. — Division des Enfers; place des enfans, des innocens condamnés, et des suicides. - Apparition de Didon. - Champs habités par les héros, parmi lesquels Enée reconnaît Déiphobe. sibylle fait à Énée une peinture des tourmens du Tartare et dénombre les grands coupables. Ils entrent dans l'Élysée où ils trouvent Anchise. Discours philosophique sur la transmigration des ames.

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-

La

Anchise prédit la gloire future

de Rome, s'étend sur les louanges d'Auguste, et finit par le jeune Marcellus. Les deux portes du Sommeil. - Sortie des Enfers; retour vers la flotte et arrivée à Caïète.

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LIBER SEXTUS.

Sic fatur lacrymans, classique immittit habenas,
Et tandem Euboicis Cumarum allabitur oris.

Obvertunt pelago proras: tum dente tenaci
Anchora fundabat naves, et littora curvæ
Prætexunt puppes : juvenum manus emicat ardens
Littus in Hesperium; quærit pars semina flammæ
Abstrusa in venis silicis; pars densa ferarum

Tecta rapit, silvas; inventaque flumina monstrat.

LIVRE SIXIÈME.

C'EST ainsi que voguant, le coeur plein d'amertume,
Énée aborde enfin au rivage de Cume;

Les vaisseaux que retient l'ancre à la dent de fer
Tournent la poupe au sable et la proue à la mer.
Aussitôt les Troyens, si long-temps sans patrie,
Foulent avec transport la terre d'Hespérie;
Les uns font pétiller sous de rapides coups
La semence du feu qui dort dans les cailloux;
D'autres fouillent des bois les retraites lointaines,
Ou viennent indiquer l'eau douce des fontaines.

At pius Æneas arces quibus altus Apollo

Præsidet, horrendæque procul secreta Sibyllæ,

Antrum immane, petit; magnam cui mentem animumque

Delius inspirat vates, aperitque futura.

Jam subeunt Trivia lucos atque aurea tecta.

Dædalus, ut fama est, fugiens Minoïa regna,
Præpetibus pennis ausus se credere cœlo,
Insuetum per iter gelidas enavit ad Arctos,
Chalcidicaque levis tandem super adstitit arce.
Redditus his primum terris, tibi, Phoebe, sacravit
Remigium alarum; posuitque immania templa.
In foribus letum Androgei: tum pendere pœnas
Cecropida jussi, miserum! septena quot annis
Corpora natorum; stat ductis sortibus urna.
Contra elata mari respondet Gnosia tellus.
Hic crudelis amor tauri, suppostaque furto
Pasiphaë, mixtumque genus, prolesque biformis
Minotaurus inest, veneris monumenta nefandæ.
Hic labor ille domus, et inextricabilis error.

Magnum reginæ sed enim miseratus amorem

Mais le héros pieux, franchissant le vallon, Monte vers la colline où préside Apollon;

Vers l'immense caverne, impénétrable asile,

Où le dieu de Délos à l'ardente sibylle

Révèle du destin les mystères obscurs.

Hécate ouvre aux Troyens son bois sombre et ses murs.

Jadis fuyant, dit-on, Minos et son empire,

Dédale, soutenu sur des ailes de cire,

Osa par une route inconnue aux humains

Dans l'océan du ciel se frayer des chemins,
Navigua dans les airs jusqu'aux glaces de l'Ourse,
Et sur le mont Chalcis enfin borna sa course.
Dès qu'il posa le pied sur ce sol protecteur,
O Phébus! il bâtit un temple en ton honneur,
Consacra son histoire au souvenir de Cumes,
Et pendit à tes murs sa nageoire de plumes.
On distingue, en entrant, Androgée et sa mort;
On y voit l'urne sombre où l'inflexible sort
Désignait tous les ans sept victimes humaines
Qu'envoyait en tribut la malheureuse Athènes.

Plus loin, les bords crétois, sortant du sein de l'eau,

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