Imagens das páginas
PDF
ePub

une juste punition de son apostasie. Il écrivit Ad Demetrium Nauplii ducem, De iis quæ contigerunt in synodo Florentina. Cet opuscule était dirigé contre la réunion des deux Églises; Allatius en a donné des extraits dans son traité De Consensu utriusque Ecclesiæ. On cite aussi de Ini deux autres ouvrages, qui existent peut-être encore en manuscrits; en voici les titres Dialogus de fide in Christo cum rege Turcarum; Epistola ad Bessarion cardinalem. Bayle,

publié par Bonaventura Vulcanius, avec un poétne de Paul le Silentiaire; Leyde, 1591, in-8°; — Proverbia, par ordre alphabétique, joints à l'édition des Proverbia de Michael Apostolius par Pantinus; Leyde, 1619, in-8°; – Λόγος εἰς τὸν ἅγιον καὶ μεγαλομάρτυρα καὶ τροπαιοφόρον Γεώργιον (Oratio in honorem sancti Georgii Magni, martyris ac victoris). Cet éloge de saint Georges de Cappadoce est imprimé dans les Acta Sanctorum, avril, vol. II. Une traduction latine est donnée dans le corps du volume, p. 123-131, et l'original grec se trouve dans l'Appendix, p. xXV-XXXIV; Sententiæ; Cologne, 1536, in-8°. Cet ouvrage, mentionné par Fabricius, parait être une réim-lexandrie, d'une date incertaine. Il composa des

pression des Proverbia ; - Encomium Georgii, logothelæ Acropolita; on trouve un extrait de cet éloge en tête de l'édition du Chronicon d'Acropolite, par Théodore Dousa; Leyde, 1614, in-8°; Vita Georgii Cypri. Cette autobiographie de Georges de Cypre fut publiée par le dominicain J.-F. Bernard de Rubeis, avec une traduction latine, des notes et des dissertations; Venise, 1763, in-4°.

[ocr errors]

Pachymère, De Mich. Palæol., V, 19; De Andron, Palæolog, 1, 8, 14, 22, 34-37; II, 1, 11. — Nicéphore Grégoras, Hist. Rom., V, 2; VI, 1-4. — Fabricius, Bibl. Græca, vol. VIII, p. 57. — Cave, Hist. littér., vol. II, p. 329. Oudio, Comment. de Script. Eccles., vol. III, p. 556-564*

* GEORGES LECAPÈNE, grammairien byzantin, vivait vers le milieu du quatorzième siècle. Il était moine en Thessalie. Il écrivit sur la grammaire et la rhétorique. On lui attribue un traité Περὶ συντάξεως τῶν ῥημάτων ( De Cons tructione Verborum), imprimé à Florence, 1515, 1520, et à Venise par André d'Assola, 1525, avec la grammaire grecque de Théodore Gaza. Allatius revendique cet ouvrage pour Michel, syncelle de Jérusalem. Il reste de Georges Lecapène quelques ouvrages manuscrits, parmi lesquels on cite : une Grammaire, ou plutôt un Lexique des mots attiques, par ordre alphabé tique; une Exposition de l'Enchiridion | d'Epictete; Un traité Sur les figures d'Homère; une Histoire; un Poëme en vers iambiques; plusieurs Lettres. Il avait fait aussi un choix des Lettres de Libanius.

[ocr errors]
[ocr errors]

Fabricius, Bibliotheca Græca, vol. VI, p. 191, 297, 343; vol. VII, p. 79.

* GEORGES AMYRUTZA OU AMYRUTZÈS, écrivain ecclésiastique, né à Trébizonde, vers le commencement du quinzième siècle, mort vers 1465. Il était en faveur auprès de Jean II Paléologue, empereur de Constantinople, et il l'accompagna au concile de Florence en 1439. De retour à Trébizonde, il remplit auprès de David, dernier empereur de cette ville, les fonctions de logothète et de protovestiaire. Après la prise de Trébizonde par les Turcs, en 1461, il jouit de la faveur du sultan Mahomet II, et obtint une place importante dans le sérail. Il embrassa le mahométisme ainsi que ses enfants. Il mourut subitement en plaidant, et sa mort parut aux chrétiens

Géry, Appendix à l'Hist. litter. de Cave. →
Dictionn. hist. et crit., au mot Amyrutzės.

* GEORGES DIERETA (Acαipétng), moine d'A

Σχόλια εἰς τὸ περὶ Ευρέσεως Ερμογένους (Commentarius ad Hermogenis libros de Inventione), publiées par Walz dans ses Rhetores Græci; Stuttgard et Tubingue, 1834, vol. VI, p. 504, etc.

Smith, Dictionn. of Greek and Roman Biog.

* GEORGES le Péripatéticien ou GRÉGOIRE Anéponyme, philosophe byzantin, d'une époque incertaine. Fabricius parle de deux ouvrages publiés par Jo. Vægelinus, Augsbourg, 1600, in-8°; l'un intitulé: Epitome Organi Aristotelici, par Grégoire Anéponyme (c'est-à-dire sans surnom), et l'autre Compendium Philosophia, par Georges Anéponyme. Ces deux écrits paraissent n'être qu'un seul et même ouvrage, qu'il faut sans doute aussi identifier avec l'Epitome Philosophiæ qu'Allatius mentionne comme existant en manuscrit, et qu'il attribue à Georges le Moine. Une traduction latine du même ouvrage, par Laurent Valla, parut à Bâle, 1542, in-8°. Dans cette traduction l'ori ginal grec est attribué à Nicéphore Blemmyda.

Fabricius, Bibl, Græca, vol. III, p. 220, 494; XI, 630; XII, p. 120.

* GEORGES l'Hagiopolite ou de Jérusalem, écrivain mystique byzantin, d'une époque incertaine. Il composa un traité sur les êtres incorporels, Λόγος ἐγκωμιαστικὸς εἰς τοὺς ἀσωμάτους. Allatius, qui a donné des extraits de cet onvrage, le condamne, comme contenant des nouveautés et des blasphèmes au sujet des anges et de leur ministère.

Fabricius, Bibliot. Græcu, vol. VI, p. 340, 341.

* GEORGES le Moine, chroniqueur byzantin, d'une époque incertaine. Beaucoup de manuscrits portent le nom de Georges le Moine, mais cette désignation vague a pu appartenir à tant d'auteurs qu'il est impossible d'établir leur identité. Nous nous contenterons d'indiquer quelques-uns des opuscules que les manuscrits donnent sous le nom de Georges le Moine; ce sont les Scholia in divisione Rhetorica; Epitome Philosophia ; Βίοι τῶν νέων βασιλέων (Vila recentium Imperatorum): cet ouvrage est un abrégé de la Chronographie de Syncelle; il s'étend depuis le règne de Léon l'Arménien jusqu'à la mort de Romain Lecapène (813-948); il a été publié dans les collections des écrivains

byzantins. La meilleure édition est celle de Bekker; Bonn, 1838, in-8°.

Fabricius, Bibliotheca Græca, vol. VII, p. 685; vol. XI, p. 629.

* GEORGES de Mitylène, hagiographe byzantin, d'une époque incertaine. On a sous son nom une homélie In Salutiferam D. N. Jesu-Christi Passionem, publiée dans le t. II du De Cruce de Gretser; Davidis et Symeonis, confessorum et martyrum, Officium, et eorundem vita ac historia, en manuscrit. Fabricius, Bibliot. Græca, vol. XI, p. 628.

GEORGES de Trébizonde (Тpañeļoúvτios ), célèbre philologue et traducteur byzantin, né le 4 avril 1396, dans l'île de Crête, d'une famille originaire de Trébizonde, mort à Rome, en 1485 ou 1486. Il se rendit en Italie vers 1428, sur l'invitation de Francesco Barbaro, noble vénitien, et remplaça François Philelphe dans la chaire de langue grecque à Venise. Il obtint du sénat le droit de cité dans cette ville. Lui-même nous apprend qu'il étudia (à Padoue, d'après Papadopoli) le latin sous Victorinus de Feltre, qui fut aussi le maître de Théodore Gaza. Peu d'années après, il quitta Venise, essaya inutilement de s'établir comme professeur dans diverses villes, et finit par obtenir à Rome la chaire de philosophie et de belles-lettres, avec un salaire du gouvernement pontifical. Ses leçons furent suivies par des étudiants venus des diverses parties de l'Italie et de la France, de l'Espagne et de l'Allemagne. L'année de son établissement à Rome (la date de 1430 donnée par Papadopoli étant inexacte) n'est pas bien connue, mais on peut assurer que son arrivée est antérieure au concile de Florence en 1439. Il était déjà célèbre en Italie en 1437 lorsqu'il écrivit à l'empereur Jean II pour l'exhorter à dédaigner les promesses du concile de Båle et à attendre le concile qui devait se rassembler à Ferrare. Hody prétend qu'il fut secrétaire des deux papes Eugène IV et Nicolas V; d'après d'autres témoignages, il obtint cette place de Nicolas V vers 1450. Pendant plusieurs années, il n'eut pas d'égal ni même de rival dans ses fonctions de professeur de grec et de traducteur des auteurs de cette langue; mais l'arrivée de plusieurs philologues byzantins que Nicolas fit venir à Rome, la supériorité de la traduction des Problemata d'Aristote par Théodore Gaza sur celle que Georges avait faite du même ouvrage, et les attaques de Laurent Valla lui firent perdre sa prééminence. Valla releva vivement les attaques dirigées par Georges contre Quintilien, et cette polémique dégénéra en une violente querelle personnelle. Le Florentin Pogge eut aussi une dispute avec Georges, qui le souffleta devant les autres secrétaires du pape. Un duel à coups de poing s'engagea entre ces deux savants personnages, d'humeur également querelleuse. Une pareille scène n'était pas propre à relever le crédit déjà ébranlé de Georges. Depuis 1450 il avait cessé d'enseigner, peut-être à

cause de ses nouvelles fonctions de secrétaire pontifical. Sa principale occupation consistait à traduire des auteurs grecs; mais pressé d'avoir terminé ce travail pour en recevoir le prix, il le fit très-négligemment, rendant fort mal le sens, tronquant des passages et omettant des pages tout entières. Cette manière de procéder lui fit perdre la faveur de Nicolas V. Lui-même prétend qu'il fut disgracié pour n'avoir pas voulu laisser paraître sous le nom des autres ses traductions de certains philosophes grecs et Pères de l'Église. Il se rendit à Naples, où Alfonse le Magnanime lui donna une pension suffisante. Les bons offices de son ami François Philelphe l'ayant réconcilié avec le pape, il revint à Rome vers 1453. En 1465 il visita son île natale, et se rendit de là à Constantinople. A son retour il fut en grand danger de périr dans une tempête. Il fit le vœu s'il en réchappait d'écrire la vie d'André de Chios, qui venait de souffrir le martyre à Constantinople. Il accomplit son vœu deux ans plus tard. Dans sa vieillesse il fut privé de ses facultés intellectuelles, et tomba en enfance. Il ne lui resta rien de ses connaissances littéraires; on ait qu'il oublia jusqu'à son nom. Quelques biographes attribuent cette triste déchéance au désespoir qu'il éprouva en se voyant mal récompensé de ses travaux. Au rapport de Boissard, ayant reçu du pape la somme illusoire de cent ducats, il jeta l'argent dans le Tibre en disant : « Periere labores, pereat et eorum ingrata merces ». On raconte quelque chose de tout pareil sur Théodore Gaza, et ce récit dans les deux cas pourrait bien être une fiction. Le fils de Georges, André de Trébizonde, dans sa dédicace à Sixte IV de la traduction de l'Almageste, prétend que la fin de son père fut hâtée par un puissant ennemi, mais il ne dit pas quel était cet ennemi. Si la fin de Georges fut hâtée, elle ne fut pas prématurée, car il mourut à l'âge de quatre-vingt-dix ans environ. Georges de Trébizonde laissa un fils, qui du vivant de son père écrivit contre Théodore Gaza; il ne se fit d'ailleurs remarquer par aucun talent. Une fille d'André épousa le poëte romain Faustus Magdalena, qui fut tué dans le sac de Rome par les troupes de Charles-Quint. Presque tous les historiens s'accordent à nous donner la plus fâcheuse idée du caractère de Georges. Ils le représentent comme trompeur, vain, envieux. Les disputes que Georges ne cessa d'avoir avec les principaux érudits de son temps confirment ces témoignages défavorables.

Les productions de Georges de Trébizonde sont nombreuses. On peut les diviser en trois séries : ouvrages originaux en grec; originaux en latin; traductions du grec en latin. Beaucoup de ces ouvrages sont restés manuscrits; nous ne mentionnerons que ceux qui ont été imprimés; en voici la liste: 1o OUVRAGES ORIGINAUX, en grec: Πρὸς τὸν ὑψηλότατον καὶ θειώτατον Βασιλέα Ρωμαίων Ἰωάννην τὸν Παλαιολόγον (Epistola ad

excelsissimumque regem Romanorum Joannem Palæologum), joint par Pontanus, avec une version latine, à ses traductions latines de Théophylacte, Simocatta et de Phranza; Ingolstadt, 1604, in-4° ; - Πρὸς Ιωάννην τὸν Κουβοκλήσιον, περὶ τῆς ἐκπορεύσεως τοῦ ̔Αγίου Πνεύματος | (Ad Joannem Cuboclesium, De Processione Spiritus Sancti); — Περὶ τῆς ἐκπορεύσεως τοῦ Αγίου Πνεύματος καὶ περὶ τῆς μιᾶς ἁγίας καθολικῆς Ἐκκλησίας, τοῖς ἐν Κρήτῃ θείοις ἀνδράσι ἱερομονά χαις τε καὶ ἱερεῦσι (De Processione Spiritus Sancti, et de una sancta catholica Ecclesia, divinis hominibus qui in Creta insula hieronomachis et sacerdotibus): ces deux traités ont été publiés, avec une traduction latine, dans la Græcia orthodoxa d'Allatius; Rome, 1652, vol. I, p. 469-582; — 2o OuvrAGES ORIGINAUX, en latin, Rhetorica, libri V; Venise, in-fol., sans date (vers 1470); De Octo Partibus Orationis, ex Prisciano compendium; Milan, 1472, in-4°; le même ouvrage paraît avoir été imprimé à Augsbourg, 1537, in-8°, sous le titre de De Octo Partibus Orationis Compendium; De Artificio Ciceronianæ Orationis pro Q. Ligario, imprimé avec d'autres commentaires sur les discours de Cicéron; Venise, 1477, in-fol.; - Commentarius in Philippica Ciceronis; Venise, in-4° (sans date): souvent réimprimé; Dialectica; Strasbourg, 1509, in-4°. Douze éditions de ce petit ouvrage furent publiées entre 1509 et 1536; Comparationes philosophorum Platonis et Aristotelis; Venise, 1523, in-8°. Cet ouvrage, plein d'absurdes invectives contre Platon, et où l'on chercherait vainement du bon sens, de la bonne foi et du savoir, circula manuscrit longtemps avant d'être imprimé, et causa une des plus violentes polémiques littéraires qui aient signalé la renaissance des lettres. Bessarion le réfuta dans son traité intitulé: Adversus Calumniatorem Platonis, libri quinque; Rome, 1469, in-fol.; - De Antisciis, in quorum rationem fata sua rejicit; cur astrologorum judicia plerumque falluntur; ces deux opuscules furent imprimés avec Omar, De Nativitatibus; Venise, 1525, in-8°;

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Expositio in illud: « Si illum volo manere donec veniam »; Bâle, 1543, in-8°: réimprimé dans les Orthodoxographa, Bâle, 1555, 1569, et dans la Bibliotheca Patrum, Paris, 1576, t. VI; -In Claudii Ptolemæi centum sententias seu centiloquium commentarius, avec le traité de Jean Pontanus; Quatenus credendum sit astrologis; Cologne, 1544, in-8°; · Acta beati Andrea Chii: imprimés dans le De probatis Sanctorum Vitis, de Surius, mai 29, Cologne, 1618, in-fol., et dans les Acta Sanctorum de Bollandus, mai, t. VII, p. 184, etc.; 3° TRADUCTIONS: Eusebius Pamphilus, De Præparatione Evangelica, a Giorgio Trapezuntio traductus; Venise, 1470, in-fol. Dans cette traduction le quinzième livre tout entier a été omis; cependant elle obtint beaucoup de réputation, NOUV. BIOGR. GÉNÉR. T. XX.

puisqu'il en fut fait neuf ou dix éditions dans le quinzième siècle; Joannes Chrysostomus, Super Matthæum; Cologne, 1487, in-fol. Il existe du même ouvrage une autre édition, sans indication de lieu, de temps, mais que l'on croit avoir été donnée par Mentelius, Strasbourg, de 1473 à 1476. Cette traduction n'est pas entièrement neuve; pour quelques homélies, Georges n'a fait que revoir l'ancienne version d'Anianus;

Rhetoricorum Aristotelis ad Theodecten Libri tres; Paris, 1530, in-8°, et (avec les autres ouvrages d'Aristote) Bâle, 1538; Opus insigne beati patris Cyrilli, patriarchæ Alexandriæ, in Evangelium Joannis; Paris, 1508, in-fol. Des douze livres de cet ouvrage Georges n'a traduit que les quatre premiers et les quatre derniers; le reste est de l'éditeur, Jodocus Clichtoveus; Joannis Chrysostomi De lauIdibus et excellentia sancti Pauli Homiliæ quatuor, per Georg. Trapezuntium e græco traducta; Leipzig, 1510, in-fol.; Præclarum Opus Cyrilli Alex. qui Thesaurus nuncupatur; Paris, 1513, in-fol.; Almagesti Ptolemæi Libri XIII; Venise, 1515, in-fol.; Sancti Gregorii Nysseni De Vita Perfectione, sive vita Moysis; Vienne, 1517, in-4°; · Sancti Basilii Magni Adversus Apologiam Eunomii Antirrheticus, libri V; imprimé en partie dans les Acta Concilii Florentini, Rome, 1526, infol., et en entier dans diverses éditions de saint Basile; Historia Sanctorum Barlaam et Josaphat, avec les œuvres de Jean Damascène; Bâle, 1548, in-fol. Les traductions de Georges de Trébizonde sont peu estimées. Outre les fautes résultant d'un travail trop hâté, on y trouve des omissions, des additions, des infidélités de toutes espèces. Parmi ses traductions restées manuscrites on cite plusieurs ouvrages d'Aristote, tels que Problemata, Physica, De Anima, Animalibus, De Generatione et Corruptione; le De Legibus et le Parmenides de Platon.

De

[blocks in formation]

GEORGES ZEGABENUS. Voy. ZÉGABÈNE. GEORGES (Djourdjis-ben-Djabril), aïcal de Gabriel (voy. ce nom), médecin syro-nestorien, né à Djoudisabour (Khousistan), mort en 154 de l'hégire (771 de J.-C.). Il était chef des médecins de l'hôpital du lieu de sa naissance, lorsqu'il fut appelé à Baghdad, en, 148 (766), pour traiter le khalife Mansour, que ses médecins ordinaires n'avaient pu guérir. Georges, qui craignait que son absence ne nuisit à la prospérité de l'hôpital, refusa d'abord d'obéir à cet ordre. Il finit pourtant par se rendre auprès du royal malade, qui lui dut le rétablissement de sa santé. Quoique Mansour lui fit un traitement considérable, le comblât d'honneurs et lui donnât de nombreux témoignages d'affection, Georges ne pouvait oublier sa patrie. Son désir d'y retourner devint plus vif lorsque, au bout de cinq ans, il fut lui-même atteint d'une grave maladie. Dans de telles circonstances, le khalife se laissa toucher par les instantes prières de son médecin, et lui permit de partir pour Djoudisabour, après Jui avoir fait remettre dix mille pièces d'or. Georges ne put se résoudre à envoyer en sa place son fils Bakhtischou, qu'il avait laissé à la tête de l'hôpital; mais il mit auprès du khalife un de ses élèves, qui fut plus tard condamné à mort, comme coupable de trahison. Georges, qui fut alors rappelé, n'était plus en état d'exercer son art, parce qu'il venait de tomber du haut d'une terrasse. Cette chute le rendit infirme et le conduisit au tombeau peu de temps après. Il s'était fait remplacer par Ibrahim, un de ses élèves, qui mérita l'affection du khalife et la conserva jusqu'à sa mort. Georges traduisit en arabe, par ordre de Mansour, un grand nombre d'ouvrages grecs. Il écrivit en syriaque une collection de médecins, dont Honain, fils d'Ishac, a donné une traduction arabe. E. BEAUVOIS.

Fragments de l'Hist. des Médecins de Ibn abi Osaibiah; trad. en franç. par M. Sanguinetti, dans le Journ. Asiatique, 1855, II, p. 131-39. - Turikh-al-Hokama (Hist. des Savants), attrib. à Djemal ed-Din ibn al-Cofti. Abou'l-Faradj, Historia Dynastiarum, édit. Pococke, p. 143, 145. Wustenfeld, Geschichte der arabischen Aerzte und Naturforscher, no 26. De Hammer, Literaturgeschichte der Araber, t. III, p. 270.

GEORGES (Dominique), théologien français, né à Curri, près de Longwi ( Lorraine), en 1613, mort le 8 novembre 1693. Son père et sa mère consacrèrent la plus grande partie de leur fortune à des œuvres de charité. Après leur mort, il se retira chez son frère aîné, curé de Wuxen, dans le diocèse de Toul. Il fit sa philosophie à l'université de Louvain, sa théologie au collége des jésuites de Pont-à-Mousson, entra dans les ordres, et fut nommé en 1637 curé de Circourt. Quelque temps après, il se démit de sa cure, se rendit à Paris, et se fit recevoir dans la communauté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. M. de La Place, abbé du Val-Richer, voulant introduire dans son abbaye les moines réformés de Citeaux, persuada à Georges d'entrer dans l'ordre des Cisterciens. Celui-ci fit profession à l'âge de quarante

ans, et fut pourvu de l'abbaye du Val-Richer. En 1664, il fut député, avec l'abbé de la Trape, pour aller solliciter à Rome la réforme générale de l'ordre de Cîteaux. Au retour de Rome, il établit cette réforme dans son abbaye du Val-Richer. « Il se réduisit, dit Moréri, à ne point manger de poisson, et à ne point boire de vin. La plupart des religieux voulurent suivre sa manière de vivre; mais les maladies et même la mort de quelques-uns les obligèrent de modérer cette trop grande austérité. » L'abbé Georges mourut dans un âge avancé.

Buffier, Vie de l'abbé Dominique Georges. — Moréri, Grand Dictionnaire hist.

*GEORGES (Léger-Joseph), mathématicien français, né à Nancy, en 1787. Après avoir été longtemps professeur de classes élémentaires au collége de Neufchâteau, il devint professeur au lycée de Nancy, puis secrétaire du rectorat de la même ville. On a de lui: Eléments d'Arithmé tique; Neufchâteau, 1811; réimprimés plusieurs fois;- Développement des premiers Éléments d'Algèbre; 1811, 1814, 1815, in-8°; - Recueil de Problèmes numériques relatifs aux équations des deux premiers degrés; Neufchâteau, 1815, et Nancy, 1840, in-8°; Traité de la Sphère, précédé de l'Exposition du véritable Système du Monde; Neufchâteau, 1817, in-8°, refondu dans les Leçons d'Astronomie physique; Nancy, 1839; Essai de Géométrie pratique; Neufchâteau, 1821, in-8°, avec pl. gr.; Art de lever et laver les plans, etc.; in-8°; Cours d'ArithNancy et Paris, 1828, métique théorique et pratique; Nancy, 1828, in-8°; Géométrie pratique, à l'usage des artistes; Nancy, 1828, in-8°, réimprimée plusieurs fois; - Cours de Physique générale appliquée aux arts; Nancy, 1833, in-8°; - Leçons d'Astronomie physique ou de cosmographie élémentaire; Nancy, 1833, in-8°; réimprimées plusieurs fois; Notions élémentaires de Physique; Nancy, 1839, in-8°; Histoire de la France sous les deux premières races; Nancy, 1840-1841, in-8°. Émile BEGIN.

-

Michel, Biogr. de Lorraine, p. 194-195.- Quérard, La France litt., t. Ill, p. 322-323,- Bourquelot et Louandre, La Litt, franç, contemp., t. IV, p. 68-69.

GEORGES CADOUDAL, Voy. CADOUDAL.
GEORGES SAND. Voy. SAND.

* GEORGES (...), ecclésiastique du diocèse de Metz, mort vers 1848. Il était vicaire de la pa• roisse Saint-Eucaire de cette ville en 1788, époque où il composa une facétie intitulée : Histoire véritable de Vernier, maitre tripier du Champé, notable, et désigné pour être échevin de la paroisse Saint-Eucaire; dialogue patoismessin et français, à cinq personnages; Metz, 1844, in-8°. L'auteur joue lui-même un rôle dans cet opuscule, qui fut édité par les soins de M. Lecouteulx, mais très-incorrectement. L'abbé Georges, devenu grand-chantre de la cathédrale de Nancy, est mort dans cette ville, à un âge trèsavancé. Émile BEGIN.

Préface de l'Histoire véritable de Vernier, par E.-J. L. – La Littérature française contemporaine, t. IV, 69.

GEORGES (Frédéric-Charles-Joseph), grand-duc de Mecklembourg-Strelitz, troisième fils de Charles-Louis-Frédéric, né à Hanovre, le 12 août 1779. Il succéda à son père le 6 novembre 1816. Après avoir étudié à l'université de Rostock jusqu'en 1799, il passa quelques années à la cour de Prusse, dans la société de ses sœurs, la reine Louise et la princesse Frédérique, depuis reine de Hanovre. En 1802 il se rendit en Italie, où il séjourna jusqu'en 1804. Après la bataille d'léna, il vint à Paris, pour y négocier son accession à la Confédération du Rhin. Il assista au congrès de Vienne en 1814, et en 1815 il vint en Angleterre avec sa sœur, la princesse Frédérique. Devenu grand-duc, il s'appliqua à introduire dans le pays des institutions utiles, favorisa l'instruction populaire, et protégea particulièrement l'agriculture,

Conversations-Lexikon,

* GEORGES WEYMER (M1le Marguerite ), actrice française, née vers 1786 ou 87. Fille d'un chef d'orchestre et de la soubrette de la troupe alors attachée au théâtre d'Amiens, Mlle Georges, élevée par ses parents pour l'art dramatique, joua dès l'âge de douze ans quelques rôles tragiques sur ce théâtre. Dans une de ses tournées de province, Me Raucourt eut occasion de l'entendre elle lui trouva des dispositions, fut frappée de la beauté majestueuse qui déjà s'annonçait chez elle, et jugea que ce serait là, comme elle le disait elle-même dans un style moins pompeux que celui de ses rôles, un bel outil de tragédie. D'après sa recommandation, le ministre de l'intérieur fournit à la jeune actrice les moyens de venir se former à Paris en recevant les leçons du Conservatoire et surtout celles de sa protectrice. Mme Louis Bonaparte ( qui devint plus tard la reine Hortense) prit également intérêt à l'élève de Mile Rancourt; et quoique les débuts de Me Duchesnois vinssent d'être couronnés du plus éclatant succès, on leur fit succéder immédiatement celui de Mile Georges, qui eut lieu le 29 novembre 1802, dans le rôle de Clytemnestre. Un cri d'admiration s'éleva de toutes parts à l'aspect de cette figure si belle, de ces formes si pures et si correctes, de cette taille si noble et si imposante, malgré la jeunesse de la débutante. Avec de tels avantages, elle ne pouvait qu'être bien accueillie par un parterre français. Dès ce premier moment, toutefois, les habitués de notre première scène, moins impressionnables par la beauté physique, trouvèrent dans le jeu de la nouvelle reine plus d'intelligence et d'imitation que d'âme et de chaleur. Didon, Sémiramis et quelques autres rôles où elle se montra successivement ne firent que les confirmer dans cette opinion.

Cependant, cet emploi n'exigeant pas une sensibilité aussi vraie, aussi expansive que celui

des princesses, les qualités que Mlle Georges y apportait pouvaient suffire pour l'y faire applaudir et même distinguer. Malheureusement d'imprudents amis lui persuadèrent qu'elle pouvait aborder aussi les rôles dans lesquels Mile Duchesnois avait excité un véritable enthousiasme, et même celui de Phèdre, auquel elle avait donné un inimitable cachet. Cette prétention de se poser en rivale d'une actrice déjà placée au rang des premières tragédiennes souleva contre la débutante les nombreux partisans de l'autre, parmi lesquels on comptait surtout des gens de lettres et des artistes ; elle les rendit même parfois injustes envers Me Georges, à laquelle ils ne voulurent reconnaître aucun talent. Des scènes violentes et tumultueuses eurent lieu à l'occasion de cette concurrence, dans laquelle le fa- ́ meux critique Geoffroy avait pris parti pour la beauté. La réception des deux actrices dans la troupe du Théâtre-Français et une ligne de séparation mieux tracée entre les rôles de leur compétence terminèrent enfin ces débats.

On vit néanmoins avec peine Mile Georges, enivrée des adulations de Geoffroy et des admirateurs de ses charmes, faire peu de progrès dans son art. En 1808, au moment même où un rôle venait de lui être confié dans la tragédie d'Artaxerce, elle quitta Paris à l'improviste, et se rendit d'abord à Vienne (1), où elle fit des lectures de déclamation, puis à Pétersbourg, où elle joua pendant plusieurs années. En 1812 elle joua à Dresde et à Erfurt, en présence de Napoléon et de ce parterre de rois et de princes qui se réunissaient pour offrir leurs hommages à l'empereur des Français avant son départ pour la fatale expédition de Russie. Là, parvenue à tout l'éclat de sa beauté, ne trouvant point d'émule, elle pouvait paraître aisément, comme on l'avait dit d'une autre actrice tragique, une reine parmi des comédiens; Me Georges obtint des hommages flatteurs et des succès incontestés. Elle éprouvait toutefois le désir de rentrer dans sa patrie et dans sa première position; dès 1813 la belle émigrée obtint son pardon et sa réintégration.

A cette époque de sa carrière dramatique, Mlle Georges fit des progrès véritables, secondés par les leçons de Talma; il est juste de dire que l'art suppléa chez elle, du moins en partie, à ce feu sacré qu'elle n'a point reçu de la nature. Elle fut justement regrettée lorsqu'en 1816 une nouvelle disparition qu'elle avait faite motiva son exclusion de la Comédie-Française. Après quelques années pendant lesquelles elle donna des représentations à l'étranger et jusque sur les

(1) Suivant le Dictionnaire de la Conversation, « les véritables motifs de cette fugue n'ont jamais été bien connus, et l'anecdote suivant laquelle ce serait l'empereur lui-même qui l'aurait chassée de France, pour la punir d'une bien involontaire indiscrétion, commise dans une de ces liaisons passagères qu'explique le caprice du maître et que justifiait la beauté exceptionnelle de l'actrice, ne parait rien moins que prouvée ».

« AnteriorContinuar »