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Dissertation sur le XXII chapitre de la Genèse, Sacrifice d'Abraham. Par B. Leroux-Moisard. in-8. Chez Hachette.

Dans cette dissertation le savant auteur se livre à des recherches sur l'astronomie et l'astrologie des Egyptiens; il trouve dans les constellations les personnages et les choses que l'on a fait figurer dans le 22o chapitre de la Genèse, qui traite du sacrifice d'Abraham. Les figures qui composent le zodiaque et qui nous paraissent si bizarres, dit l'auteur, n'étaient point le fruit d'une imagination déréglée; elles étaient les images parlantes de l'état de la terre et

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du ciel dans les différentes saisons de l'année, et servaient à la fois de calendrier rural et d'éphémérides astronomiques... Les Egyptiens ont transmis leur zodiaque aux peuples circonvoisins, aux Perses, aux Chaldéens, aux Phéniciens, aux Grecs, mais à des époques où les figures n'étaient plus symboles de ce qui se passait sur la terre d'Egypte et dans le ciel, et sans les mettre dans le secret de la précession des équinoxes; de sorte que ces peuples ont fabriqué sur les planètes et les constellations, sous des noms différens, de dieux, de déesses, de héros, d'anges, d'archanges, de chérubins, de séraphins, etc., de nouvelles fables, et ont donné à leurs personnages dans les poëmes, almanacs et calendriers qu'ils ont composés, des qualités appropriées à leur position dans la voûte étoilée, et à leur révolution dans leurs climats respectifs, et ont fait de ces fables et allégories l'objet de la vénération des peuples. Moïse, continue l'auteur, avait été instruit dans la science des Egyptiens, dans le temps même où il était en Egypte ; ce qui lui a procuré les moyens de composer sur les tables astronomiques, soit des Egyptiens mêmes, soit de leurs voisins les Perses, les Chaldéens ou les Phéniciens, les allégories qu'il nous a transmises ou qui nous sont parvenues sous son nom. .Après ce préambule, l'auteur entre en matière, et cherche à expliquer l'épisode du sacrifice d'Abraham, qui, selon lui, n'est qu'une allégorie. Les éclaircissemens qu'il donne à ce sujet nous paraissent très-satisfaisans.

GÉOGRAPHIE. TOPOGRAPHIE.

Etudes statistiques sur Rome et la partie occidentale des états romains; contenant une description topographique et des recherches sur la population, l'agriculture, les manufactures, le commerce, le gouvernement, les établissemens publics; et une Notice sur

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Pour faire connaître le but et le mérite de cet importaut ouvrage, nous ne pouvons mieux faire que donner un extrait de l'avant-propos. Si on ne considérait que le nombre prodigieux de livres écrits sur Rome et sur ses environs, dit l'auteur, on croirait que tout a été dit sur cette contrée célèbre; car on y trouve mille fois les mesures les plus exactes de ses moindres monumens, anciens ou modernes, les nomenclatures les plus détaillées des richesses de ses musées, les descriptions les plus minutieuses des cérémonies qui se pratiquent dans les églises, et des tableaux aussi variés que piquans des mœurs de ses habitans, des brigues de ses conclaves et de la politique du Vatican; mais si on veut connaître la portion de ce pays, que ne traverse pas la route tracée aux touristes par des itinéraires; si on veut obtenir des notions appuyées de preuves sur l'agriculture, l'industrie, le commerce des Romains, sur leur mode d'administration, leur système judiciaire, leurs établissemens publics, on feuillette vainement les nombreux ouvrages qui ont eu Rome pour objet : on dirait que nul jusqu'à ce jour n'a daigné s'informer comment et de quoi vit ce peuple célè bre, le considérer comme membre de la grande famille européenne, et lui assigner enfin un rang comme protecteur..... L'objet de cet ouvrage étant de remplir une lacune, j'évite soigneusement de traiter les sujets épuisés par les voyageurs ; ainsi on n'y trouvera ni description de Rome, ni dissertation sur ses monumens, ses peintures, ses statues, ni tableaux de ses fêtes pontificales; car mon attention constante a été de ne poser le pied que là où je n'apercevais aucune empreinte.

Cet ouvrage est divisé en cinq livres.

Sous forme de voyage, l'auteur donne dans le premier une description de toutes les parties du territoire qui composent l'ancien département de Rome, en ayant soin de rappeler les événemens dont chaque lieu fut le théâtre, de faire connaître les monumens qu'il possède, et l'aspect, la nature et les productions de chaque contrée. Ce livre est terminé par des observations sur le climat, et ses effets sur les hommes et sur la population aux diverses époques. Le second livre est employé à faire connaître avec beaucoup de détail le mode de culture de ce pays, ses produits et ses dépenses. Dans le troisième livre on trouve des renseignemens semblables, mais moins étendus, sur les manufactures et le commerce. Le gouvernement, l'administration, la justice, la police, les établissemens de bienfaisance, sont l'objet du quatrième livre. Le cinquième et dernier renferme les notions les plus exactes sur les routes, les ponts, les aqueducs, la navigation, les desséchemens de marais, et se termine par une notice des travaux exécutés par les soins de l'administration française. L'atlas contient une carte du pays, un plan de Rome en une feuille, et un autre plan, en dix-sept feuilles, indiquant tous les embellissemens faits depuis 1810, et les projets conçus par l'administration française. Enfin une suite de quinze gravures à l'eau-forte, en mettant en regard les monumens qui furent l'objet de nos travaux dans leur état ancien et sous leur nouvel aspect, en donne une idée exacte. Cet ouvrage mérite à tous égards une place distinguée dans les plus riches bibliothèques.

Observations sur les Antilles françaises. Par A. Delachanière. in-8. Imp. d'Auffray.

POLITIQUE. ÉCONOMIE

POLITIQUE.

La Pologne et la Russie. Par J. H. Schnitzler, auteur de l'Essai

CLASSE III. Politique. d'une statistique générate de t'empire de Russie. in-8. Chez Treuttel et Würtz. 2 fr.

Cette brochure est l'avant-coureur d'un ouvrage historique et politique en 3 volumes dont l'auteur s'occupe, et qu'il propose par souscription sous le titre de a la Pologne et la Russie, coupd'œil sur l'histoire de ces deux puissances, leur longue rivalité, leur dernière lutte, leurs forces respectives et la situation politique et morale de chacune d'elles. Nous ne suivrons point l'auteur dans ses raisonnemens et ses réflexions, qui nousparaissent très-judicieuses; nous nous bornerons à extraire quelques passages qui peuvent donner une idée de sa brochure, remarquable sous tous les rapports. Pendant une lutte de huit mois, dit l'auteur, les Polonais, en s'abreuvant de gloire, ont goûté encore une fois les douceurs de l'indépendance, et ont retrempé leur antique fierté cette entreprise a manqué, mais une autre pourra réussir, pour peu que les circonstances la favorisent. Ils ne P'oublieront pas, ils ne manqueront pas de dire à leurs enfans que, réduits à leurs propres forces, ils ont tenu en échec toute la puissance des Moscovites, et qu'ils n'ont succombé qu'après avoir détruit une de leurs armées. N'ont-ils pas appris d'ailleurs à quel point tous les peuples favorisaient leur cause? N'ont-ils pas vu l'Allemagne s'ébranler et demander du secours pour eux et à ses rois et à sa diète; les nobles Hongrois, se rappelant leurs anciens traités avec un peuple de frères, brandir leurs sabres et demander à marcher, et la France toute palpitante de leurs intérêts, bouillonnant de colère à la seule idée de leur oppression, et prête à tout renverser pour arriver jusqu'à eux ?... La colère est mauvaise conseillère, et l'empereur Nicolas est trop sage pour l'écouter il ne voudra pas ternir une gloire que les passions lui contestent, mais que la postérité ratifiera peut-être, par des rigueurs que rien ne justifierait.

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Mais le peuple de Pologne, pour mériter sa clémence, n'a-t-il pas des concessions à faire de son côté ? ne doit-il pas renoncer enfin à des répétitions que la nature des choses repousse et qu'aucune chance de succès n'autorise? Nous ne voudrions pas voir renfermer encore le royaume dans les limites que lui a assignées le congrès de Vienne; nous revendiquons pour lui cette absurde république de Cracovie qui n'a d'autre liberté que celle qui peut résulter des intérêts opposés de ses trois maîtres; nous voudrions aussi reculer ses frontières jusqu'aux Crapaths, du San à la Vistule, et le remettre en possession des salines de Viélitchka, dont il a besoin pour la subsistance de sa population, et pour mettre ses revenus au niveau de ses dépenses; nous désignerions la Prosna, la Varta et le Notelz comme sa véritable frontière du côté de la Prusse, et nous réclamerions enfin pour lui un libre entrepôt à Dantzig avec une route neutre pour y arriver. Mais, d'un autre côté, nous croyons que de si grands avantages ne pourront être achetés que par une renonciation définitive à toutes les autres anciennes provinces, en d'autres termes, par la reconnaissance libre des partages. Qu'on se le persuade bien, la Lithuanie n'est pas la Pologne et ne peut revenir à celle-ci; la Russie ne l'est pas davantage, car il n'y a là de Polonais que la noblesse et quelques colons. L'Oukraine, la Volhynie, la Russie Blanche, la Russie Noire tiennent par tous leurs souvenirs comme par leur langue et par leur religion à ce qu'on a nommé la Moscovie; et la Gallicie même, si ses traditions et ses besoins étaient consultés, passerait de l'Autriche à la Russie, à laquelle son origine et son histoire la rattachent. Espérer leur nouvelle réunion avec le royaume de Pologne, ce serait se bercer de chimères, chimères qui pourraient devenir fatales aux Polonais..... L'Europe ne peut que gagner à l'existence d'une Pologne, puissance du second ordre, chargée concurremment avec la Prusse de contenir l'impétuosité

du colosse si menaçant pour les progrès des lumières, et à opposer un cordon inviolable à toutes les contagions dont il la menace.-Nous recommandons aux hommes d'état, aux publicistes et à tons ceux qui s'intéressent au sort de la Pologne, cette brochure de 52 pages,sur laquelle nous n'avons pu nous étendre; ils y trouveront des vues saines, mûries par la réflexion et fondées sur une parfaite connaissance des localités.

Bulletin de la Société des établissemens charitables. in-8. Chez Treuttel et Würts. Numéro IV. 2 fr.

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Contenu Des bureaux de bienfaisance de la ville de Paris. (3o article). -De la fondation Montyon. (M. de Montyon a laissé 6,802,422 fr. pour les hospices et les académies. La statue de ce bienfaiteur de l'humanité, exécutée par le célèbre Bosio, sera bientôt exposée aux regards du public). Notice sur le comité pour le placement en apprentissage des jeunes orphelins, institué à Paris en 1820.-Notice sur la maison de refuge et de travail, établie en 1829 par M. Debelleyme, pour l'extinction de la mendicité dans le département de la Seine. Notice sur les établissemens charitables de la ville d'Avignon.—Etablissemens charitables de la ville de Saint-Omer.-Notice sur quelques établissemens d'humanité en Suisse. Et cetera.

Nécessité du maintien de la peine de mort, tant pour les crimes politiques que pour les crimes pri

vés. Par Urtis. in-8. Chez Levavasseur. 6 fr.

De la Tyrannie. Par Alfiéri; trad. de l'italien par F. Atlix. in-8. Chez Leclair. 3 fr. 50.

JURISPRUDENCE.

La Législation civile, commerciale et criminelle de la France. Par le

baron Locré. in-8. Chez Treuttel et Würtz. Tomés XXIVXXVII. Prix de souscription de chaque volume, 7 fr.

PHILOSOPHIE.

Cours de philosophie. Par Ph. Damiron. in-8. Chez Hachette.

Pensées sur l'homme, ses habitudes et ses devoirs. Par J. B. Thibault. in-8. Chez F. Didot. 3 fr. 50.

RELIGION.

Annales de philosophie chrétienne, etc. in-8. Chez Dentu. Septembre. Prix de souscription pour l'année, 20 fr.

Contenu Mouvement des esprits vers le catholicisme. Découvertes de M. Champollion dans leurs rapports avec la Bible. Longue vie des premiers hommes, confirmée par la nature et par l'histoire. Chronologie de la Bible justifiée. Origine asiatique d'un peuple de l'Amérique dú sud.—Etat actuel des Juifs. (2 article).-Preuves géologiques de la mission divine de Moïse. - Revue de toutes les erreurs qui ont essayé d'altérer la croyance de l'église catholique. -Mélanges, etc.

Méditations religieuses en forme de discours, etc. in-8. Chez Treuttel et Würtz. Tome III. Partie II.

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craignez que l'adversité ne redouble ses coups; que vos jours sereins ne soient tous écoulés; que votre horizon ne s'obscurcisse pour toujours, et que vous ne descendiez par degrés dans le tombeau. à travers une suite non interrompue de malheurs.-Vous voudriez savoir ce qui vous arrivera, et si quelques-uns de vos vœux seront satisfaits. Eh bien ! je vais vous présenter sous un aspect général votre destinée future. Tournez, sur ceux de vos jours qui ne sont plus, les regards que vous portez avec une avidité si inquiète sur les jours qui ne sont pas encore refaites en imagination le chemin que vous avez déjà parcouru; car sachez que le passé est le miroir de l'avenir.— Des soins de la fortune. Nous devons acquérir quelque bien sur la terre et le conserver, non seulement pour nous et pour notre famille, mais afin que, de notre superflu, nous puissions soulager les besoins des infortunés... Pour acquérir des biens et pour les conserver, l'on ne doit employer que des voies légitimes, et jamais des moyens illicites... Tout en travaillant à son bien-être particulier, le chrétien a en vue l'avantage de la société. Diminution du bien-être domestique. Ce n'est pas une chose bien rare de nos jours de voir les familles les plus considérables tomber subitement en décadence. Que de maisons opu lentes ont été forcées de restreindre leurs dépenses! Que de personnes aisées se sont vues réduites à un état voisin de la pauvreté !... Du moment où un revers de fortune est connu, tout change autour de la famille dont la situation n'est plus la même. La plupart des hommes prennent habituellement un autre ton avec ceux qui sont tombés dans le malheur. Des âmes généreuses, il est vrai, fidèles à leurs nobles sentimens, adoucissent, à force d'attention et de délicatesse, le sort de la famille souffrante; elles ne mesurent pas leur estime sur la richesse. Alors, quoique rarement, paraît l'homme reconnaissant, qui aime à rendre aux malheureux les bienfaits qu'il en reçut à une autre époque. Alors

s'offre aussi celui dont l'humble affection fut méconnue; il se présente avec le vrai dévouement de l'amitié, tandis que cent autres qui se targuaient du nom d'amis, s'eloignent tous à la fois de la famille appauvrie. Ceux que l'on croyait les plus dévoués sont devenus moins fidèles; ceux auxquels on avait montré le plus de désintéressement y répondent par le plus de bassesses, et aggravent les maux de leurs amis par la sécheresse de leur égoïsme. D'autres, jadis envieux, font éclater le plaisir de l'envie satisfaite; ils se réjouissent en secret ou sans déguisement du malheur de leurs amis, comme d'un triomphe... Que peut commander la sagesse humaine à celui qui, entouré des débris de sa fortune, désespère d'en jamais relever l'édifice? Comment recouvrer la sérénité habituelle de l'esprit quand on a perdu le fruit de l'activité d'une vie tout entière ?... Mettez l'économie dans votre maison; osez envisager dans cette vue tous les désavantages de votre situation. Sauvez la pureté de votre conscience, et conservez votre honneur

sans tache! Les souffrances passées. Les souffrances sont de plus grands bienfaits pour l'esprit qu'un vain bonheur et une tranquillité apparente. On ne s'affectionne, on ne s'habitue, en effet, qu'aux choses qu'on possède longtemps. Mais l'inconstance des biens terrestres diminue nécessairement la confiance qu'on leur accorde; nous ne nous attachons guère vivement à ce qui ne nous appartient pas en propre et pour toujours. Au milieu des alternatives de bonheur et de malheur, l'âme, souvent trompée et douloureusement arrachée à ses plaisirs, se replie sur elle-même. Après s'être égarée dans le tourbillon du monde extérieur, elle cherche sa vie au-dedans d'elle, et trouve enfin un repos, un contentement solide, que le spectacle de la vie habituelle ne lui a jamais offert. L'homme auteur de ses souffrances. C'est une erreur grossière de croire que les maux qu'on s'est attirés sont plus faciles à supporter que les

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