de science, d'art et d'histoire militaires. in-8. Chez Noirot, directeur - gérant, rue et passage Dauphine, n. 36, et chez Anse

lin. Novembre et décembre 1831,

et janvier 1832. Prix pour l'année, 30 fr.

ÉCONOMIE RURALE ET

DOMESTIQUE.

Mémoires de la Société royale d'agriculture et de commerce de Caen. in-8. Caen. Tome III (de 25 feuilles) avec pl.

L'Art de fertiliser les terres, ou Instructions faciles sur la nature et les qualités des terres, la manière de les connaître, de les améliorer, etc. Par Mme Elisabeth Celnart. in-18. Chez L. Colas.

La Cuisinière de la campagne et de la ville, ou Nouvelle cuisine économique, etc. Par E. A. 10° édition. in-12. avec 9 pl. Chez Audot. 3 fr.

La Cuisine de santé, préservatif des maladies. in-12. Chez Audot. 2 fr.

JARDINAGE.

Le bon Jardinier, almanac pour l'année 1832. Par A. Poiteau.

in-12. avec pl. Chez Audot. 7 fr.

SCIENCE FORESTIÈRE. Manuel de l'ingénieur forestier, avec l'indication des mesures à prendre pour assurer à jamais l'approvisionnement du pays en bois de construction, de marine et de chauffage. Par Plinguet. 2° édition, augmentée. in-8. Au Mans. 4 fr. 50.

ARTS MÉCANIQUES ET
INDUSTRIELS.

Leçons de chimie appliquée à la teinture, faites à la manufacture royale des Gobelins. Par F. Chevreul. in-8. Chez Pichon et Didier. Leçon XXX. Prix de trente leçons, 22 fr. 50.

D'un chemin de fer de Paris à Orléans par Versailles et Rambouillet, avec un nouveau système de routes et de voitures; publié par la compagnie Testu. in-4. avec 3 plans. Imp. de Dupuy.

pour l'étude de la chronologie, de l'histoire et de la géographie, récemment adopté par le conseil royal de l'instruction publique. Chez Broglio, éditeur, rue de la Pompe, n. 7, à Passy, près Paris. Prix, satiné, colorié, cartonné, 16 fr. 50.

Cet Atlas élémentaire, composé de dix cartes ou tableaux, expose aux yeux, én même temps qu'à l'esprit, l'ensemble et la concordance de l'histoire universelle ancienne, celle de l'histoire sainte, celle de l'histoire universelle moderne, le monde connu des anciens, la Grèce antique, le monde romain, une carte figurative très-ingénieuse de l'invasion des Barbares, le tableau chronologique et généalogique de l'Histoire de France et de ses rois, la carte géographique et historique de France par départemens actuels et par provinces anciennes, sa statistique actuelle, la formation territoriale de la monarchie, ou ses agglomérations partielles par conquêtes, mariages ou traités, l'analyse chronologique des guerres étrangères ou civiles, les lieux de batailles, les traités de paix, le récit et la trace des faits militaires d'Henri IV, etc., etc. Enfin la mappemonde avec les cinq grandes parties du globe, la hauteur comparative des montagnes, la distribution des bassins, le système des eaux, la nomenclature des voyageurs, l'historique de leurs découvertes et une foule d'autres objets. Tous ces tableaux d'ailleurs sont remplis d'analyses tellement méthodiques, de résumés si heureusement classés, qu'il n'est point d'objets élémentaires qui ne s'y rencontrent, et qu'il serait vraiment difficile de s'en faire une idée juste autrement que par leur inspection et leur étude; ils sont pour les élèves, l'image de ce qu'ils doivent suivre et retenir; pour les professeurs, l'indication précise et figurée de ce qu'ils ont à developper, et cela avec l'inappréciable avantage d'ailleurs de ne gêner aucune de leurs

méthodes, mais bien au contraire de les seconder toutes.

L'Italie sous la domination autrichienne. Par Henri Misley.in-8. Chez Moutardier.

La Branche royale d'Orléans, ou le Barnave, de M. J. Janin, réfuté par l'histoire. in-8. Chez les marchands de nouveautés.

HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE.

Les Jésuites anciens et modernes, ou Tableau historique de l'ancienne et de la nouvelle compagnie de Jésus, depuis sa création par Ignace de Loyola, son fondateur, jusqu'à l'année 1830. Par L. Simon. in-8. de 19 feuilles. Chez Dondey-Dupré.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Histoire de l'église. Par BéraultBercastel. Nouv. édition, augmentée de sa continuation depuis 1720 jusqu'à Léon XII; par Pélier-Delacroix. in-8. Besançon. Tomes XI et XII.

neur.

BIOGRAPHIE.

Vie de J. F. Oberlin, pasteur à Waldbach, au Ban-de-la-Roche, chevalier de la Légion d'honPar E. Stoeber l'aîné. in-8. avec portrait, silhouettes, facsimile, une carte du Ban-de-laRoche et de ses environs, et des lithographies. Chez Treuttel et Würtz. 10 fr. 50.

Les travaux d'Oberlin pour améliorer l'agriculture, favoriser l'industrie, perfectionner l'instruction, créer des établissemens de charité et d'utilité publique, ont placé son nom à côté de celui des plus généreux bienfaiteurs de l'hu manité..... Fénélop, Lavater et Oberlin

ont appartenu à des communions différentes; la réunion de leurs noms suffit peut-être pour faire sentir tout ce que le christianisme a de grand et de sublime. Il y a entre ces trois hommes une affinité bien remarquable; tous trois ont eu des idées particulières, des idées hardies; c'est le privilége des hommes supérieurs... L'influence du vertueux pasteur se fit sentir sur tout ce qui l'entou rait; le Ban-de-la-Roche, pays pauvre, devint la terre classique de la charité. Oberlin enseigoa à l'indigence le secret de soulager la détresse. Son hospitalité rappelait le temps des patriarches. Il était époux et père tendre, ami dévoué, citoyen excellent.-Ces mots sont tirés de la préface de l'éditeur. Nous, qui avons connu personnellement le digne pasteur; nous y ajouterons qu'il était le modèle de toutes les vertus, que tous ceux qui ont eu le bonheur de l'approcher, riches, pauvres, vieillards, femmes et enfans, philosophes, chrétiens, juifs, tous n'ont jamais prononcé son nom qu'avec vénération et en bénissant sa mémoire. Il était né le 31 août 1740; il est décédé le 1er juin 1826. L'ouvrage est divisé en neuf livres et un grand nombre de chapitres contenant des détails sur sa vie privée et publique. Les lithographies représentent des vues du Ban-de-la-Roche, et le tombeau du plus digne des philanthropes, sur lequel sont gravés ces mots : « Il fut pendant cinquante-neuf ans le père du Ban-de-laRoche..

GÉOGRAPHIE. TOPOGRAPHIE.

Traité élémentaire de géographie. Par Malte-Brun, terminé par MM. Adrien Balbi, Larenaudière et Huot. in-8. Chez Aimé André. Tome II. et dernier. 8 fr. Prix des deux volumes avec l'atlas in-4. 25 fr.

VOYAGES.

La Contemporaine en Egypte.

Pour faire suite aux Souvenirs d'une femme sur les principaux personnages de la république, du consulat, de l'empire et de la restauration, in-8. Chez Ladvocat. Tomes V et VI. (dernière livraison). 15 fr.

Le tome V est divisé en 23 chapitres, le tome VI en 22. Il serait impossible d'extraire de ces deux volumes tout ce qu'ils renferment d'intéressant, le seul sommaire, remplirait plusieurs pages. Nous nous contenterons de citer quelques notices curieuses, laissant de côté tout ce qui tient au récit historique de l'auteur, dont le style, toujours simple et agréable, n'a point varié. ·Départ de Candie. · Arrivée à Malte. — Nouvelle de la prise d'Alger. La vue de Malte, dit l'auteur, soutient la comparaison avec celle des plus belles villes de l'Europe. La rue de la Valetta est magnifi. que ; on y admire ces hôtels en pierre de taille, avec leurs balcons en bois et à vitrage, qui, sans nuire à ce que cette architecture a d'imposant, y ajoutent un caractère à part dont la bizarre élégance est un autre genre d'harmonie et de beauté. En parlant des voitures qui à Malte font l'office des cabriolets et des fiacres de Paris, l'auteur dit : Ces voitures ressemblent à de très-grandes chaises à porteurs, de la forme de celles du règne de Louis XV; au lieu de bâton transversal, un brancard pour un cheval; point de siége; et le cocher vêtu d'une veste légère, d'un pantalon retroussé à la cheville, pieds nus, la taille serrée d'une ceinture de différentes couleurs, les cheveux nattés comme les Catalans, un bonnet pareil à la ceinture, et le chapeau à la Figaro. Ils trottent à côté du cheval, tenant les rênes d'une main, s'appuyant de l'autre sur le brancard à la gauche du cheval, quelquefois se juchant dessus, mais rarement. On ne peut tenir que deux dans ces voitures, et il ne faut pas des personnes d'un excessif embonpoint.- La Baraque est le lieu de rendez-vous habituel des pro

meneurs, comme il y en a dans toutes les villes. A Malte on est frappé de la grande quantité de prêtres qui y vivent sans façon, comme d'autres particuliers, et fort indépendans. Les cinq ports, vus de la Baraque, font absolument l'effet d'une main ouverte, dont les cinq doigts écartés font place à chaque port. On est à une grande élévation au-dessus du port, quand on est à la Baraque, et ce monde qui se meut dans tous les sens, cette laborieuse activité, ees différens essais d'industrie couronnés de si faibles succès, offrent une ma tière à mieux exercer la pensée que les pyramides tumulaires, qui vous disent : Tel jour, telle année naquit un gouverneur de Malte, un général ou un amiral anglais. A Malte, tout, jusqu'au pavé, est en mosaïque ; partout il y a des trottoirs ; le mélange du peuple qui circule dans les rues si belles et si propres, offre un coup-d'œil tout-à-fait original et piquant. Pendant l'été, les hommes de toutes les classes ont adopté pour costume une veste blauche, un pantalon de même couleur, une cravate lâche, et le ehapeau de paille blanche ou de feutre gris. Les femmes ont conservé la mentille en soie; les robes qu'elles portent dessous ressemblent beaucoup aux robes parisiennes. Quand la toilette d'une femme est achevée, elle met, en par dessus, une jupe noire garnie au bas comme une robe, et attachée à la tail'e par une ceinture fixe, de façon qu'on voit tout le corsage de la robe, le bras gauche, l'épaule et une partie du cou, par la manière de porter le capuchon, calèche ou mezzaro, aussi de soie noire: il en résulte des plis très-élégans que fait la main qui le retient sur le devant du corsage à la hauteur de la gorge.

Après avoir vu Citta-Notabile, les catacombes, la grotte de Saint-Paul, le Boschetto, le jardin de Saint-Antoine, la place de l'Inquisiteur, les casaux Musta, Zabbor, Crendi et Maclubba, la baie de Saint-Paul, le môle della Picta, la Contemporaine se dispose à quitter Malte pour se rendre à Alger, où elle se

promet de saluer le drapeau national et de faire une visite au général Clausel, arrivé depuis peu pour remplacer le général Bourmont. Qui u'a pas vu Alger, n'a rien vu en horribles dédales et en cloaques infects. En parcourant tous les quartiers, dit la Contemporaine, nous avons compté soixante caves d'où s'exha lait une odeur fétide. En y regardant, nous les vîmes comblées d'immondices; la porte ne pouvait plus se fermer ni s'ouvrir en entier; les rues étaient infectées. On disait pourtant que des hommes étaient payés pour les nettoyages... Malgré les pompeuses relations des journaux de Paris sur la sécurité dont on jouissait dans les environs, et à une grande étendue d'Alger, la vérité est qu'on n'allait pas sans crainte et sans danger la fameuse ferme modèle; qu'on ne s'y rendait que bien armé et en grosse compagnie... Une chose admirable à Alger c'est l'incroyable conservation du ciment, ou mortier, employé dans la construction des ouvrages d'utilité, comme les citernes et les voûtes. Nous en avons vu, dit l'auteur, qui certainement dataient de plusieurs siècles, et ces constructions sont conservées comme si elles étaient faites d'hier, sans écailles, sans crevasses. Le mode employé pour la confection de ce ciment est décrit dans le cinquième volume, page 346..... Le territoire d'Alger renferme beaucoup de lions, mais point du tout de tigres. Les Bédouins maugent du lion et disent que la chair en est excellente... Une grande différence existe entre les Maures d'Alger et les Turcs proprement dits habitans de la même régence, bien que les uns et les autres soient également Musulmans. Ils vivent dans une inimitié continuelle et réciproque, et de là, peut-être, vient le proverbe, se traiter de Turc à Maure.Description de la toilette de deux dames mauresques que la Contemporaine a vues dans un harem: L'une d'elles avait un corset en soie rayée, à manches étroites qui lui allaient jusqu'au coude; une autre manche en soie, plus large,

pendait jusqu'au poignet; la taille du corset, ou spencer, ne descendait qu'un peu au-dessous des omoplates; le spencer ou corset était ouvert pardevant comme les bombets; la gorge couverte par une étoffe pareille aux secondes manches et serrée sous les seins comme nos tailles courtes; de là, jusqu'au dessous du nombril, le corps était nu, sans aucun voile, et un caleçon tombait sans genouillères depuis l'extrémité inférieure du ventre jusqu'aux genoux. Une ceinture rouge et or, très-riche, ceignait les hanches et tombait nouée sur le devant du caleçon avec de larges bouts. La coiffure était des plus disgracieuses: des cheveux plats, épais, d'un noir de jais, coupés carrément sur le front; et les tempes ornées de quelques pièces en or et de perles. Autour du cou elle avait au moins douze ou quinze rangs de très-belles perles. Ce riche collier était arrêté par de longs fermoirs qui le tenaient étalé dans toute sa largeur. Les jambes étaient nues, grasses et de vilaine forme; du reste, la personne était bien prise, elle avait une figure assez jolie et surtout de très-beaux yeux. L'autre dáme était plus vêtue; elle avait, sur un négligé pareil à celui de sa compagne, une robe large, ouverte par devant, et sur la tête des perles avec un riche fichu brodé; une tresse de cheveux relevés sur le derrière de la tête se trouvait fixée par les pointes de ce mouchoir, ce qui produisait un effet char

mant.

La Contemporaine entre dans des détails sur la conduite militaire et politique de Bourmont et du général Clausel; il faut les lire dans l'ouvrage. Bourmont, dit-elle, rappela les troupes, et donna ordre de faire sauter un fort à Oran; il s'attendait à son rappel, et se disposait à se jeter dans la Vendée avec une partie de ses troupes.

(La suite au numéro prochain). Voyage aux Indes-Orientales par le Nord de l'Europe, etc., pendant les années 1825 à 1829. Par

Contenu: Etablissemens d'humanité de la ville de Besançon.-Notice sur les établissemens d'humanité de la Hollande et de la Belgique. (En 1828, le nombre des pauvres de toute espèce s'élevait pour tout le royaume à 1,333,000, qui étaient assistés par 12,199 institutions de bienfaisance).-Société de bienfaisance en faveur des détenus, établie à Saint-Pétersbourg. (Cette société existe depuis le 19 juillet 1819). — Notice sur les écoles élémentaires primaires en Pologne. (Le nombre total des enfans qui fréquentent les écoles est de 33,456, qui sont à la population générale des villes et villages, montant à 3,569,643, dans le rapport de 1 à 106; aujourd'hui le territoire de l'ancienne Pologne, tel qu'il était avant son partage en 1772, embrasse une population de 20,220,000 habitans, savoir: 4,000,000 pour le petit royaume actuel, 9,500,000 pour les provinces sous la domination russe, 4,000,000 en Gallicie, 2,700,000 sous la domination prussienne, et 120,000 dans la république de Cracovie).-Des moyens d'occuper les ouvriers sans travail. (Rapport au ministre des travaux publics et du commerce par la société des établissemens charitables. Ce rapport est plein de vues excellentes). Sur les écoles rurales de pauvres. - Placement des vieillards indigens à la campagne. Programme d'un hôpital comparé au traitement de l'aliénation mentale, pour 500 malades des deux sexes. (4o article). Mémoire sur la colonisation d'Alger. Par le capitaine Châtelain;