P. 234. MORLAIX. Ar Mirouer à Confession, composet gant an Tat Reverant Emery de Bonis, à Compagnunez Jesus; ha translatet vez à gallec en brezonec Davantaig un Examen à Constiançz. E Montroulles, Georges Allienne, 1621, in-12. (Miorcec, p. 143.) .... Cet ouvrage est de Tanguy Guegen. P. 235. SAINT-BRIEUC. Les Hymnes et Cantiques de l'Église, traduits en vers françois sur les plus beaux airs de ce tems (par F. Auffray.) Saint-Brieuc, 1625. (Miorcec, p. 121.) D'après Miorcec (p. 122), la Vie de saint Brieuc par Devison (sic), que M. Werdet cite comme imprimée à Saint-Brieue en 1627, aurait une édition de la même année faite à Paris. En existe-t-il réellement deux? P. 235. QUIMPER. Canticou spirituel.... en has breton (par le P. Julien Maunoir). Quimper Caurentin, Michel Machuel, 1642, in-8. (Biblioth. Royale, Y, 6185.) Le P. de Backer cite cette édition, mais en la faisant précéder d'une autre sans date (t. III, p. 486). Miorcec (p. 126) donne le titre d'un ouvrage, imprimé à Morlaix, chez G. Allienne, et en sa boutique à Quimpercorentin, 1633, in-25. P. 235. VANNES. En 1480, François Renner de Hailbrun imprima, à Vannes, un Breviarium, à l'usage du clergé de Bretagne. (Guimar, Ann. Nant,) (Miorcec, p. 58, notę 1.) P. 235. DINAN. Traité des Brefs et saufs-conduits de la province de Bretagne (par Toisse de Boisgelin). Dinan, 1594. (Miorces, p. 106.) P. 235. BREST. Doctrine chrétienne du P. Ledesme (trad. en breton par Tanguy Guegen). Brest, Jean Louis Camarec, 1622 (?). (Miorcec de Kerdanet, p. 143.) P. 252. AMIENS. La complainte du gibet de Mont-Faucon sur la mort du marquis d'Ancre. Amiens, 1617, in-8 de 4 ff. (Cat. Coste, n° 2194.) P, 253. St-QUENTIN. Olympiades et Firmina Martyres. Tragœdia dabitur in Theatrum Collegii Regii Comp endiensis, societatis Jesu, ad solemnem præmiorum distributionem. Agonotheta Ill. Ecclesiæ principe D. D. Franc. de Clermont de Tonnerre, episcopo et comite Noviomensi, Pari Francia. Sanquintini, apud Viduam Claudii Lequeux, typographi, 1684, in-4, pp. 8. -Le Ballet du Tonnerre sera dansé au Collège Royal de Compiègne de la C. de Jésus. Le 26' jour de juillet 1684. A Saint-Quentin, à l'enseigne du Lion d'argent, 1684, in-4, pp. 7. (De Backer, t.VI, p. 95.) Compiègne, qui avait une imprimerie en 4652, n'en possédait-il plus en 1684 ? P. 256. ORANGE. Dialogus quo multa exponuntur quæ Lutheranis et Hugonitis Gallis acciderunt (par Nic. Barnaud). Oragniæ, excudebat Adamus de Monte, 1573, in-8. (Barbier.) La date 1537, donnée par M. Werdet, est donc fausse, comme on l'a remarqué dans l'Appendice, p. 314; mais la correction de 1537 en 4587 n'est pas plus juste. P. 256. CARPENTRAS. Le Portefeuille de M. L. D. F. (de la Faille) parut chez D. Labarre. P. 266. CHALON. Conseil salutaire d'un bon Françoys aux Parisiens, contenant les impostures et monopoles des faux prédicateurs, avec un discours véritable des actes plus mémorables de la Ligue depuis la journée des barricades.... Ensemble l'assassinat et parricide commis en la personne.... de Henry III. Chaalons, Claude Guyot, 1590, in-8. (Catal. Coste, n° 1590.) P. 281. BERGUES. Gewillige blintheydt der vrienden een aensienelyk teecken van gheteroewicheydt sal vertoent worden in Daudamis ende Amisoias, door de studente van de derde schoole van het collegie der Societeyt Jesu binnen Berghe-St-Winnoc de 13 Juni 1656. Tot Berghen-St-Winnox, ghedruckt by Pieter van Ouwen, 1656, in-4 de 4 pp. Ce programme de tragédie paraît être l'ouvrage le plus ancien sorti des presses de Bergues. (L. de Baecker, Hist. de Bergues, p. 207.) P. 308. ARLES. Theses ex universa tum antiqua tum recentiori philosophia. Has propugnabit Joannes Laugeret, Arelatensis. In Aula collegii Arelatensis S. J. Anno MDCXCV, in-4, p. 76. (De Backer, t. VI, p. 19.) Je n'assurerai pas que cet ouvrage ait été imprimé à Arles même. P. 310. LA FLECHE. Manuale sodalitatis B. Mariæ Virginis, ac Juventutis Universæ Selectæ Gymnasiorum S. J. miraculis dicta sodalitatis illustratum A. P. F. V. S. 1. (Franç. Véron). Flexiæ, apud Jacobum Rezé, typ. Reg. 1610, in-12, pp. 627. (De Backer, t. V, p: 730.) P. 319. CUBURIEN, couvent près de Morlaix. Christophe de Cheffontaines, général des Cordeliers, y avait une imprimerie par permission spéciale du roi. Il en fit sortir en 1570: Les quatre fins de l'homme, en vers bretons. (Miorcec, p. 107.)-Un autre ouvrage y fut imprimé en 1575: Vie de S. Efflam, par un nommé Léon. (Miorcec, p. 92.) P. 319. CITEAUX. Genethliaque, autrement triomphe sur la naissance de monseigneur le Daufin, par l'infanterie dijonnoise, le 27 décembre 1601. Cisteaux, pour Pierre Grangier à Dijon, 1602, in-8 de 32 ff. (Cat. Coste, p. 2124. P. 325. CHARENTON. Défense de la confession des Églises réformées de France, par les quatre ministres de Charenton.... contre les accusations du sieur Arnoux, jésuite, déduites dans un sermon fait à Fontainebleau. Charenton, Nicolas Bourdin, 1617, in-8, pp. 44. (De Backer, t. I, p. 25.) P. 335. BONNEFONT. Ne serait-ce pas le même couvent que Bonnefontaine, où a été imprimé : Le Valois royal, amplifié et enrichi de plusieurs pièces curieuses extraictes des Cartulaires et archives des abbayes, églises et greffes du Valois, et de graves auteurs, par F. A. Muldrac, religieux et ancien prieur de Long-Pont en Valois. A Bonne-Fontaine, 1662, in-8.? (Catal. Coste, no 2351.) D'autres recherches me permettront peut-être de compléter ces renseignements; en attendant, monsieur le Directeur, agréez, etc. P. C. CHEZ VICTOR HUGO, par un passant. Avec 12 eaux-fortes par Maxime LALANNE. 4 vol. in-8. 6. Qui d'entre nous tous, tant que nous sommes, bibliophiles, lecteurs épris des belles histoires de la vieille littérature, amis des grandes figures poétiques, dont le génie éclaire le monde; qui d'entre nous, fureteurs de bouquins, dénicheurs d'autographes, déterreurs de légendes et de portraits, n'a pas gémi cent fois, dans le silence de ses investigations, de l'obscurité dont la destruction et l'oubli ont enveloppé la vie intime des grands écrivains, nos chères délices? Qui de nous n'a pas tressailli d'aise et d'émotion en pressant entre ses doigts tremblants l'image de son auteur favori, la page bénie du vieux livre où la main d'un Montaigne, d'un Racine ou d'un Rousseau a tracé sur la marge une maxime, un vers, une correction? Quelle bonne fortune ce serait pour l'histoire que de renconter tout à coup sous ses yeux un livre, un manuscrit ou seulement un simple croquis représentant, avec la figure du héros dont il écrit les actes, la ⚫ fidèle reproduction des lieux où il passait sa vie, des objets familiers dont il était entouré, des livres qu'il consultait, des tableaux, des meubles, des souvenirs qui donnaient une âme à sa solitude! Que de traits fugitifs et charmants, pleins de cachet et d'originalité, d'éloquence et de révélations nous offrirait un tableau minutieux du logis de Molière, de la chambre de La Fontaine, du château de Montesquieu, de l'hôtel de Voltaire, ou de la mansarde où Malfilâtre éploré mâchait des rimes pour oublier la faim! L'image, même la plus parfaite, d'un homme, ne peut nous donner de lui une idée suffisante, si elle n'est accompagnée des principaux objets qui, dans sa vie domestique, concouraient par la signification de leur physionomie à l'harmonie complète de sa personnalité. Voilà pourquoi les odieux portraits dont les photographes vulgaires inondent l'Europe et le monde font sur le spectateur délicat une si pénible impression, avec leur éternelle chaise sculptée, leur colonne de sapin, et leur moquette de bazar. Le prince et le porteur d'eau, la baladine et la duchesse, le poëte et le portier, s'y étalent aussi platement l'un que l'autre dans un luxe banal et bête qui n'est pas le leur. Un livre vient de paraître qui fait l'objet de la curiosité de tous les lettrés, et fournira aux chercheurs futurs un faisceau de souvenirs qui vaudra toute une biographie; c'est : CHEZ VICTOR HUGO, par un passant. Nous n'avons rien à dire ici sur l'homme illustre dont la personnalité fait l'objet de ce livre. Il n'y a pas un lecteur qui n'en sache autant que nous sur le caractère et la portée du nom poétique le plus retentissant du XIXe siècle. Le récit du passant a trait spécialement à la description de la maison de Victor Hugo. C'est une sorte d'inventaire des objets d'art et des meubles curieux qu'un esprit aussi éclairé qu'ingénieux y a réunis ; inventaire accompagné avec beaucoup de tact et une verve toute poétique d'anecdotes, de particularités intéressantes, de digressions et de révélations familières qui nous semblent autant de traits caractéristiques propres à éclairer la physionomie multiple et accidentée de l'auteur de la Légende des siècles. Ce qui donne surtout un prix inexprimable à ce riche volume, c'est, sans contredit, la brillante collection d'eaux-fortes dont il est accompagné. On sait qu'à force de persévérance et de sacrifices, MM. Cadart et Luquet ont remis à la mode ce genre qui s'était réfugié dans quelques ateliers d'où il ne sortait qu'à longs intervalles et en petit nombre d'exemplaires dévolus à de rares amateurs. Aujourd'hui cent cinquante artistes s'y livrent à cœur-joie et vont rapidement, de progrès en progrès, à la célébrité. Bientôt, grâce à eux, nous verrons revenir le règne des belles illustrations qui font la gloire des éditions anciennes, et je ne doute pas que leurs efforts nous rendent un jour les Gravelot, les Marillier, les Eisen et les Monnet, dont nous avons tant besoin. Parmi les plus habiles et les plus délicats de cette nouvelle société, il faut compter M. Maxime Lalanne, l'auteur des dessins de la maison de Victor Hugo. Je ne trouverais pas d'expressions pour rendre la finesse incomparable, les ressources inouïes de la pointe de ce jeune graveur, qui semble vaincre en se jouant les difficultés les plus ardues de son art. Ces jolis tableaux, grands tout au plus comme la moitié de la plus petite toile de Meissonier, offrent toutes les qualités de la gravure au burin: le précieux de l'exécution, la délicatesse du modelé, la force des reliefs, la vigueur du dessin, aux charmes plus accessibles et plug pénétrants de l'eau-forte, la touche libre et spirituelle, l'éloquence de l'effet et ce velouté moelleux et coloré qui paraît ne pouvoir appartenir qu'à la seule peinture. Ce livre, qui fut dès son apparition un objet de vogue, sera plus tard, et la première effervescence passée, un véritable trésor de bibliothèque. On en a tiré des exemplaires sur papier de Hollande, assez peu nombreux pour faire un jour le désespoir des collectionneurs. Albert DE LA FIZELIÈRE. Parmi les nouvelles publications que nous mettons en vente aujourd'hui, nous signalerons; le beau volume que vient de publier M. Rouard, bibliothé caire de la bibliothèque Méjanes d'Aix. François Ier chez madame de Boisy, imprimé par L. Perrin, orné de XII portraits originaux, Histoire de la guerre d'Escosse, par Jean de Beaugué, avec un avant-propos par M. Montalembert, imprimé avec luxe par Gounouilhou, à Bordeaux.- Quelques mots sur la Paléographie et la Diplomatique, suivi de quelques mots sur l'Ecole des Chartes; par L. Gautier, archiviste aux archives de l'Empire, joli volume imprimé en caractères elzéviriens par Jouaust, sur papier vergé, orné d'une vue de l'entrée de l'École des Chartes. Voir aux annonces à la fin du Bulletin, |