Look round our world: behold the chain of love All forms that perifh other forms Supply, By turns they catch the vital breath, and die; HAS GOD, thou fool! work'd folely for thy good, Thy joy, thy pastime, thy attire, thy food? Who for thy table feeds the wanton fawn, 30 Loves of his own; and raptures fwell the note. 35 Tout l'U un fifteme ENVISAGE ce monde : regarde cette chaîne d'amour qui raffemble & réunit tout, ici- bas & en haut. Vois la nivers eft nature qui donne la forme à tout, travailler à cet objet; de focieté un atome tendre vers un autre atome, & celui qui eft attiré attirer celui qui le touche; étant tous figurés & dirigés pour embraffer chacun fon voifin. Vois la matiere animée fous différentes formes, fe preffer vers un centre commun, le bien général : les végétatifs mourans fournir au foûtien de la vie, & ce qui ceffe de vivre végéter de nouveau; toutes les formes qui périffent être fuccédées par d'autres formes, paffant alternativement de la vie à la mort, de la mort à la vie; semblables à des bulles d'eau formées fur la mer de la nature, elles s'élevent, elles crevent, elles retournent à la mer. Il n'y a rien d'étranger; toutes les parties font relatives au tout. Un efprit univerfel qui s'étend à tout, qui conferve tout, unit tous les êtres, le plus grand au plus petit; il a fait la bête en aide à l'Homme, & l'Homme à la bête. Tout eft fervi & tout fert. Rien n'existe à part: la chaîne se perpétue: où finit-elle? fait ni entiérement pour luientiére même, ni ment pour les autres. HOMME infenfé, DIEU a-t-il uniquement travaillé pour Rien n'eft ton bien, ton plaifir, ton amufement, ton ornement & ta nourriture? Celui qui nourrit pour ta table le fan folâtre, également bon à son égard a émaillé pour lui les prairies. Eft-ce à cause de toi que l'allouette s'éleve dans les airs, & qu'elle gazouille? C'eft à la joye qu'on doit la mélodie de fes chants, c'eft la joye qui agite fes aîles. Eft-ce à cause de toi que la linotte déploye fes organes harmonieux ? Ce font fes amours & fes propres tréffaillements qui enflent fes Bonheur mutuel des animaux. fons. Un fier courfier, pompeufement manégé, partage avec fon cavalier le plaifir & la gloire. La femence qui couvre la terre eft-elle à toi feul? Les oifeaux reclameront leur grain. Eft-ce à toi feul qu'apartient toute la moiffon dorée d'une année fertile? Une partie paye & juftement, le labour du bœuf qui la mérite. C'eft par tes foins, prétendu maître & feigneur de tout, que fubfifte le porc qui ne laboure point ni qui n'obéit point à ta voix. APRENS donc que tous les enfans de la nature partagent fes foins. La fourrure qui échauffe le Monarque a échauffé l'ours. Lorfque l'Homme crie; voyez, tout est pour mon usage: Voyez l'Homme qui eft pour le mien, replique l'oifon que l'on engraiffe. Quel foin pour le garder, le loger, le nourrir & le bien traiter! Il voit toutes ces chofes, mais il ne fçait pas que c'eft pour être dévoré. Autant qu'un oifon eft capable de juger, il raisonnoit bien; mais quant aux deffeins de l'Homme, il fe trompoit entiérement. Il en eft de même de l'Homme, auffi peu raifonnable que l'oifon, lorfqu'il prétend que tout eft fait pour un, & non pas un pour le tout. SUPOSE' même que le plus fort regne fur le plus foible, & que l'Homme foit l'efprit & le tiran de l'Univers, la nature matte ce tiran. Lui feul connoît & fubvient aux befoins & aux maux des autres créatures. Le faucon fondant fur un pigeon, frappé de la varieté de fon plumage, l'épargnera-t-il? Le geai admire-t-il les aîles dorées des infectes? L'épervier écoute-t-il le chant du roffignol? L'Homme Shares with his lord the pleasure and the pride. The birds of heav'n fhall vindicate their grain : Thine the full barveft of the golden year? Part pays, and jufily, the deferving steer. 40 KNOW, Nature's children all divide her care; The fur that warms a monarch, warm'd a bear. While man exclaims, "fee all things for my use! 45 As far as goofe could judge, be reafon'd right, But as to man, miftoock the matter quite : 50 And just as Short of reafon, man will fall, GRANT, that the pow'rful ftill the weak controul, Smit with her varying plumage, Spare the dove? H Or bears the hawk, when Philomela fings? 60 For more his pleafure, yet for more his pride: 65 Th' extenfive blefing of his luxury. He faves from famine, from the favage faves; And 'till he ends the being, makes it bleft: 70 Which fees no more the ftroke, or feels the pain, The creature had his feaft of life before; Thou too must perish, when thy feast is o'er. To each unthinking being heav'n a friend, Gives not the useless knowledge of its end; To man imparts it; but with fuch a view 75 As, while he dreads it, makes him hope it too : The bour conceal'd, and fo remote the fear, 80 Death ftill draws nearer, never feeming near. WHETHER with Reafon, or with Inftinct bleft, Know, all enjoy that pow'r which fuits 'em beft, VE B. 72.) Several of the Ancients, and many of the Orientals fince, esteem'd those who were ftruck by Lightnings as facred perfons, and the particular favourites of Heaven. |