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DE LA

SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE

COMITÉ CENTRAL.

Séance ordinaire du 12 Janvier 1886.

Présidence de M. le Chanoine CRAMPON et de M. GARNIER.

Répondent à l'appel et au contre-appel MM. Antoine, le Chanoine Crampon, Darsy, B. de Calonne, Dubois, Duhamel, Durand, le Chanoine Duval, Duvette, R. de Guyencourt, Garnier, Janvier, Josse, l'abbé Letemple, Pinsard, Poujol de Fréchencourt et Vion.

MM. Oudin et l'abbé De Cagny s'excusent de ne pouvoir assister à la séance.

Sont présents, MM. Caron, Gallet, Guerlin et Roux, membres titulaires non-résidants.

Le procès-verbal de la séance du 8 décembre est lu et adopté,

M. le Secrétaire perpétuel dépouille la correspondance.

M. le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes adresse une circulaire rela

tive à la réunion des sociétés des Beaux-Arts à la Sorbonne en 1886.

- M. le Maire accuse réception et remercie la Société de l'envoi de la note qu'il lui avait demandée sur les noms d'illustrations picardes qui pouvaient être données aux nouvelles rues de la ville,

M. Hodent, agent-voyer cantonnal à VillersBocage, remercie la Société de l'avoir admis en qualité de titulaire non-résidant.

-Mme V Herbault écrit que son mari lui avait laissé pour être, après sa mort, la propriété de la Société des Antiquaires de Picardie, tous les dessins relatifs à la cathédrale d'Amiens, qu'il avait exécutés et ceux de Pierrefonds, qui sont l'œuvre de M. Vyganowsky; mais que, sur la demande qui lui en a été faite par M. Pinsard, elle les offre dès maintenant à la Société, avec tous les autres dessins de son cabinet qui peuvent avoir un intérêt historique ou archéologique pour la Picardie.

Cette lettre est accueillie par des applaudissements unanimes.

Les ouvrages reçus ont été inscrits sous les n° 17,643 à 17,684.

L'ordre du jour appelle l'installation du bureau pour 1886.

M. le Chanoine Crampon, président sortant, prononce l'allocution suivante :

MESSIEURS,

Il y a un an, lorsque vos suffrages me firent monter à ce fauteuil, la présidence de la Société m'apparaissait comme une

charge redoutable; grâce à votre bienveillante indulgence, elle n'a été pour moi qu'un plaisir et qu'un honneur, dont je conserverai toute ma vie le précieux souvenir.

Ce n'est donc pas seulement pour obéir à l'usage, c'est surtout pour remplir un devoir de reconnaissance, que je vous prie d'agréer mes remerciements les plus sincères. Ce témoignage de gratitude que je vous dois à tous, sans exception, vous me permettrez de l'adresser tout spécialement à ceux que vous aviez fait asseoir à ma droite et à ma gauche (1) pour être ma lumière et mon appui, ainsi qu'au vénérable secrétaire (2) qui a si vail. lamment porté le poids du jour et de la chaleur. En effet, Messieurs, vous lui avez donné beaucoup à faire: vous avez été assidus à nos séances, et ces séances ont été parfaitement remplies par des lectures, des correspondances, des communications, des discussions nombreuses et variées.

Des vides douloureux se sont faits parmi nous (3): je n'ai pas besoin de rappeler des noms toujours présents à votre souvenir; ici même des voix amies ont rendu à leur chère et glorieuse mémoire un hommage mérité. Ils estimaient, ils aimaient notre Société; la mort elle-même qui, selon la parole de l'Ecriture, brise tant de liens, n'a pu rompre celui qui les unissait à nous : leurs généreuses libéralités les ont associés pour toujours à notre vie, à nos travaux, à nos publications. Mais tout organisme vigoureux sait réparer ses pertes; à leur place, vous avez accueilli dans vos rangs de jeunes talents, déjà mûrs pour les travaux les plus sérieux de l'archéologie (4).

(1) M. Antoine, vice-président; M. Garnier, secrétaire perpétuel. (2) M. l'abbé Letemple.

(3) M. Mennechet, conseliler à la Cour d'appel d'Amiens, membre titulaire résidant; MM. de Beauvillé, etc., membres non résidants. (4) MM. G. Durand et R. de Guyencourt, membres résidants.

Notre Société, Messieurs, se prépare à célébrer le cinquantième anniversaire de sa fondation. La pensée qui nous anime, ce n'est pas la vaine satisfaction de rappeler un passé qui n'est pas sans gloire, mais bien plutôt, comme il convient à des fils reconnaissants, d'honorer la mémoire de ceux qui nous ont précédés, de nous retremper dans ces souvenirs et d'y puiser une nouvelle ardeur à marcher sur leurs traces. Des commissions aussi actives qu'intelligentes, nommées par vous, déploient le plus grand zèle pour que rien ne manque à cette solennité. En même temps vous avez choisi, pour les mettre à votre tête, les membres les plus capables de lui donner un légitime éclat (1). Il ne me reste qu'à leur souhaiter la bienvenue et, plein de confiance dans leur expérience et dans leur savoir, à les inviter à prendre les sièges que vos suffrages leur ont assignés et qu'ils sauront si bien occuper.

M. le Président cède le fauteuil de la présidence à M. Garnier qui, après avoir invité M. le Bon de Calonne à siéger à sa droite comme vice-président et M. Durand à gauche, comme secrétaire annuel, s'exprime en ces termes :

MESSIEURS,

Mes premières paroles doivent être un remerciement pour l'honneur insigne que vous m'avez fait, en m'élevant à la présidence. Mon âge, mon dévouement à la Compagnie sont mes seuls titres, et je crains bien que vous ne les ayez exagérés et n'ayez point assez considéré les devoirs de votre président et la hauteur de ses délicates fonctions dans l'année solennelle qui com

mence.

(1) MM. Garnier, président; Bon de Calonne, vice-président; Duraud, secrétaire.

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