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PIÈCES JUSTIFICATIVES

I

12 janvier 1359 (1360).

Quittance des maire et echevins de la ville d'Abbeville au nom des commis et députés par les villes de Picardie en dela de la riviere de Somme pour faire la recête des taxes imposées par lesdites villes à l'effet de faire un armement sous la conduite de Jean de Neuville pour la redemtion du Roi Jean, quittance de la somme de cinq cens deniers d'or a l'ecu du coin du Roy paiée par la ville de St-Quentin auxdits députés.

Sceau rompu.

(Archives de la ville de St-Quentin, layette des titres communs; n. 86).

A tous cheaus qui ces presentes lettres verront ou oront Li maires et eschevins de la ville de Abbeville. Sachent tout que pardevant nous sont venus et comparus personelement sagez et honorables personnes sires Henris Descorues maires des eswardeurs de la cyté de Tournay et sire Robert Tastelin de Abbeville commis et députés des bonnes villes de Picardie de decha le riviere de Somme a recevoir les sommes de deniers et de florins estimés et accordés a payer par cascune des dites bonnes villes pour mettre sur le fait de mer emprins par haut et noble monsieur Jehan de Noville mareschal de France pour la rédemption du Roy nostre sire. Lesquels recepveurs cognurent et confesserent et avoir heus et recheus par les mains de sages

et honorables Jehan Fascoart et Andrieu de pois bourgois de la ville de Saint Quentin ou nom et pour icelle ville la somme de cinq cens deniers d'or à l'escu du quoing de nostre dit seigneur pour les convertir au fait dessus dit, de la quel somme les dis receveurs es noms comme dessus se sont tenus et tiennent à solz content et bien payet de la dite ville de Saint Quentin. L'en ont quittié et quittent et promettent a acquiter les dis bourgois et tous autres aux quels quittance en puet et doit appartenir par le tesmoing de ces lettres scellées du scel aux causes de la dite ville de Abbeville faictes et données le XIIe jour du mois de Janvier L'an de grâce mil ccc cinquante et næf.

D. GRENIER.

(Bibl. Nat. Collection Moreau. Chartes et Diplômes. Tome 234, fo 128).

II

Sachent tuit que nous Jehan [Hane] et G[o]belet G[o]defray segns en partie de la Nef nre dame de leure ordenee a aler en cest pnt voiage de la mer pour porter guerre et domage aus ennemis en la compagnie et sous le gouvernement de noble homs et puiss' mons' le baudrain de la heuse admiral de france, avons eu, et receu de noble home mess' lorens P[oe]lin chler par la main Ricart de brumare garde du clos des galees de Rouen un mast pour faire un bropre en la dce nef et un mast pour faire un mast ou [bau]cel et quarante advirons tous nueufs des quelles chosez devant dces nous no' tenos pour bn paiés et les promettons rendre toutes fois que mestier sera ou cas quil naront este convertis et despenses au fait de la guerre. En tesmoing de ce nous avons mis nos seaulx a ces pntes qui fu faîte a Rouen le vie jour de fevrier lan mil ccc cinquante et neuf.

(Bibl. nat. Quittances. T. XI, no 26002, fonds français, no 916).

III

Le Baudrain de la heuse admiral de France. A nre amé Richart de brumare garde du clos des galees et des garnisons appten au fait de la mer pour le roy nres' et pour mons' le régent salut et dilcon. Nous avons p deliberaton de bon conseil ordene que la barge de nos dis segns de la ville de dieppe nomee la barge nre dame, de laquelle soubz Dieu Jehan des Cl[ou]es est maistre et souverain gouvneur soit matee et mise sur la mer a bon esquipage de gens de deffense pour port' dopmage aux enemis de nos dis segneurs tost et hastivement sicome besoing est pour quoy nous vous mandons q sans delay ces Ires veues des dees garnisons vous bailliez et delivriez audit Jehan deux balles de coton pour faire letref de la dce barge, lesquelles pour ceste cause ainsi baillies nous voulons et mandons a ceulz a qui il apptendra estre deduites en vos comptes pourveu toutevoies q elles ne soient converties ou emploiées en autre usage. Donné à Rouen le premier jour de may lan mil ccc soixante.

MOUTON.

(Bibl. nat. Ibidem, no 967).

M. le Président répond en ces termes :

MONSIEUR,

La faveur avec laquelle fut écoutée votre lecture du 9 février, faisait présager l'accueil réservé à votre candidature le jour où elle serait posée.

Le sujet que vous avez traité avait pour nous un double intérêt. C'était une page d'histoire locale, et elle nous montrait l'abbaye de S. Acheul à une époque de transformation dont l'influence devait être néfaste au point de vue tout à la fois du temporel et du spirituel des abbayes.

Les abus de la commande ont été retracés par vous avec les traits les plus saisissants, et vous avez parfaitement démontré comment l'intervention de la justice était devenue nécessaire pour arrêter des dilapidations auxquelles se livraient des abbés qui n'avaient cure que du produit des bénéfices qu'ils cumulaient presque toujours, ne s'occupant nullement des religieux, dont la portion congrue, à peine suffisante pour les besoins auxquels ils étaient tenus de satisfaire, ne leur était pas même assurée d'une manière certaine.

Vous nous avez promis, Monsieur, l'histoire de l'abbaye de S. Acheul, nous espérons que vous la menerez à bonne fin, et nous serons heureux de vous aider dans vos recherches, s'il nous est possible, et d'applaudir à vos succès.

Sous la direction d'un père qui avait occupé dans l'enseignement une des plus hautes positions, de celles qu'il faut conquérir par le savoir, le professorat dans une Faculté, vous avez été préparé à de fortes études.

Vous ne vous êtes point contenté d'obtenir de la Faculté de droit le diplôme indispensable pour exercer la profession d'avocat, vous avez aspiré au titre de docteur et vous l'avez mérité par une thèse sur les délits de la presse dans la loi du 29 juillet 1881.

A la suite d'une revue rapide de la législation sur cette matière, vous renfermant dans la question juridique, vous avez examiné au point de vue scientifique les dispositions de la loi nouvelle et clairement exposé l'interprétation qui devait être donnée de ses différents articles.

Comme il arrive pour ceux qui aiment le travail et qui travaillent beaucoup, vous avez su, en dehors du droit, trouver des heures pour d'autres études, et vous les avez employées à suivre les cours des savants professeurs de l'Ecole de Chartes, comme élève libre. Lå vous avez appris à connaître les sources et à vous servir utilement des documents relatifs à l'histoire de la France

et de ses monuments. Un instinct, uue prédestination vous appe

lait vers l'archéologie et les arts.

Vous n'avez point, comme M. G. de Forceville auquel vous succédez et dont vous rappelez le souvenir, l'habileté du sculpteur, mais vous avez comme lui le goût et le jugement dans l'appréciation des chefs d'œuvre des différentes époques, comme lui vous les aimez; mais vous aimez de plus à suivre les progrès de la civilisation qui les ont fait éclore, les causes qui les ont produits ou qui en ont amené la décadence.

Vous tiendrez la plume, vous les raconterez, et nous vous écouterons avec attention.

Soyez donc le bien venu parmi nous; chacun se fait un plaisir de vous avoir pour collègue et compte sur votre utile collaboration.

Je me félicite donc, Monsieur et cher collègue, d'être aujourd'hui l'interprète de notre compagnie.

Ces deux discours sont vivement applaudis.

Il est procédé au vote sur les présentations faites à la dernière séance de M. l'abbé Martinval, curé de Boulogne-la-Grasse (Oise), et de M. Jacques Rousseau, petit-fils de M. Gédéon de Forceville.

Après deux votes successifs, M. l'abbé Martinval et M. Jacques Rousseau sont nommés membres titulaires non-résidants.

- M. de Calonne rend compte de l'état d'avancement des préparatifs de l'exposition. Tout est prêt, le catalogue est en bonne voie, et si l'on a pu craindre un instant de ne point avoir assez d'objets, on est sûr dès maintenant du succès. La Société doit, ajoute-t-il, des remerciements tout particuliers à M. Pinsard pour le dévouement et l'intelligence qu'il a déployés.

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