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Pihan, chanoine, secrétaire de l'évêché de Beauvais, et de M.l'abbé Paul Bellard, curé de Mouflers (Somme) présentés dans la dernière séance. - MM. Pihan et Bellard sont admis en qualité de titulaires non résidants.

-

M. Janvier fait observer que la tombe de Mme Bouthors dont l'entretien est à la charge de la Société, aurait besoin de réparation. M. Antoine est chargé des travaux nécessaires.

M. l'abbé De Cagny fait quelques réserves au sujet des découvertes de Marchélepot dont M. Alfred Danicourt a entretenu le Congrès.

Il y a plus de quarante ans, dit M. De Cagny, il avait signalé à la Société un cimetière en cet endroit. M. Duhamel en avait donné une description dans son ouvrage sur le canton de Nesle. Mais, quant aux objets étonnants qu'on dit y avoir été trouvés, il lui est difficile d'admettre un cimetière aussi riche loin de tout grand centre habité à l'époque gallo-romaine et mérovingienne. Une pareille découverte lui aurait inspiré plus de confiance aux environs d'Athies. M. De Cagny voit un second motif de douter dans la nature même de celui qui a exploité ces fouilles : moins amateur d'art que d'argent il écoule sa marchandise au moyen des cimetières sur lesquels il spécule. Il est à remarquer que ce n'est pas à l'intérieur des cercueils qu'il trouvait les plus beaux objets, mais en dehors de ceux-ci. Plusieurs de ces objets ont été désignés par de savants archéologues comme venant d'Italie ou de Chypre.

La contrefaçon, ajoute-t-il, est arrivée de nos jours à une telle perfection qu'il faut toujours se méfier de ce qu'on n'a pas trouvé soi-même.

- M. le Président répond qu'il a fait également des réserves à la suite de la lecture de M. Danicourt au Congrès, mais qu'il est pourtant incontestable qu'il a été fait des découvertes importantes à Marchélepot. Il ne faut pas s'étonner que les découvertes se fassent en dehors des cercueils de pierres et non en dedans, parce que ceux-ci ont été déjà exploités pour la plupart, il y a fort longtemps. Il en a été de même dans les fouilles de Catenoy, de Saleux et d'ailleurs.

Quant aux cercueils de bois; ils ont pourri et naturellement ce qu'ils contenaient se trouve aujourd'hui enfoui dans la terre.

-M. Duhamel fait observer que M. l'abbé De Cagny a signalé lui-même un village ruiné tout près de Marchélepot, au lieu dit Saucourt ou Mont-de-Sau

court.

-M. le Président ajoute qu'il n'est pas rare de rencontrer des cimetières très riches loin de toute localité habitée.

- M. de Roquemont rend compte d'un magnifique ouvrage du Dr Bock sur les reliquaires d'Aix-la-Chapelle. Il est vraisemblable que quand ces reliques furent envoyées à Charlemagne, elles étaient renfermées dans des enveloppes d'étoffe de soie. Il existe encore à Aix-la-Chapelle deux bourses orientales qui ont dû servir à cet usage, l'une en cuir, l'autre en étoffe. L'auteur fait ensuite la description des princi

paux reliquaires de ce splendide trésor : la châsse des grandes reliques faite un peu après 1220; le reliquaire de S. Anastase, de la fin du XI ou du commencement du x siècle; un reliquaire de bois revêtu d'ivoire avec inscription en caractères du x11° siècle et des ornements appartenant à l'époque du déclin de l'art romain; un reliquaire en forme de croix ouvrante, contenant une relique de la vraie croix, probablement celle qui fut trouvée dans la croix pectorale que portait Charlemagne lors de son exhumation par l'empereur Othon III; le reliquaire de Charlemagne fait sous Frédéric Barberousse, lors de la canonisation du grand empereur; un buste de la première moitié du xii1° siècle renfermant le crâne de Charlemagne; le reliquaire du bras de Charlemagne, fait par ordre de Louis XI, aux armes de France etc. etc. L'auteur donne de curieux détails sur tous ces reliquaires, leurs inscriptions, leur origine, renseignements tirés en partie des blasons qu'ils portent. Enfin M de Roquemont termine en lisant la magistrale introduction que Mgr Laurent, vicaire apostolique de Luxembourg, a mise en tête de l'ouvrage.

M. le Président remercie M. de Roquemont et renvoie son travail à la commission d'impression.

— M. Darsy lit une communication de M. Viellard au sujet d'une contestation sur le droit de chasse survenue entre divers propriétaires et les officiers de la garnison d'Amiens à la fin du xvii siècle.

Droit de Chasse.

Contestations survenues entre divers propriétaires et les officiers de la garnison d'Amiens, à la fin du 17° siècle.

Pendant les années antérieures à 1683 de fréquentes difficultés s'élevèrent à l'occasion de la chasse à laquelle se livraient aux environs d'Amiens les officiers et les soldats de la garnison de cette Ville.

Les plaintes devinrent tellement nombreuses qu'une ordonnance du Roi Louis XIV, en date à Fontainebleau, du 17 août 1683, prononça contr'eux l'interdiction de chasser.

Quelques jours après, c'est-à-dire à la date du 23 du même mois d'août 1683, probablement pour faire paraître moins dure cette prohibition absolue, le Roi défendit la chasse, dans la même contrée, à toutes personnes de la ville d'Amiens et des envi

rons.

Mais les mêmes abus se reproduisirent et il s'éleva de nouvelles contestations; car, à la date du 20 novembre 1773, le Roi Louis XV rendit à Versailles une ordonnance très détaillée en onze articles, établissant, pour éviter toutes difficultés à l'avenir, un cantonnement parfaitement délimité, au profit du Gouverneur et des Officiers de l'Etat-Major des ville et citadelle d'Amiens.

-M. Darsy informe la Société que M. Fernand Mallet lui a signalé l'existence d'une très curieuse mosaïque dans la papeterie de S. Sulpice-les-Doullens. M. Mallet avait commencé, il y a plusieurs années, pour la mettre à découvert, des fouilles qui durent être interrompues. Il pense qu'on pourrait obtenir du propriétaire actuel la permission de les reprendre. Des remerciements sont votés à M. Mallet, et M. Antoine.

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