L'accueil fait par le public médical à la première édition du Traité pratique des maladies de la peau me faisait un devoir de ne rien négliger de ce qui pouvait améliorer mon œuvre. J'ai apporté tous mes soins à la révision de la deuxième édition que je publie aujourd'hui, et, en y ajoutant ce qu'a pu m'enseigner ma propre expérience, j'ai tenu compte de tous les travaux faits depuis trois années par les médecins qui s'occupent de l'étude et du traitement des affections cutanées, quelle que soit l'école à laquelle ils appartiennent. J'ai fait une part toute particulière à la micrographie, qui depuis longtemps avait fixé mon attention; mais j'ai cherché, tout en développant les connaissances qu'elle fournit, à la restreindre dans les limites d'une saine pratique. Une planche y a été spécialement consacrée. Les préparations qui ont servi de modèles ont été soumises au plus sérieux examen; et, bien que mes dessins diffèrent d'une manière assez notable de ceux antérieurement publiés, je les présente avec une confiance d'autant plus grande dans leur exactitude, que les sources en viennent, pour la plupart, de malades de mon service à l'hôpital. Mon éditeur n'a d'ailleurs reculé devant aucun sacrifice. Les cuivres ont été retouchés; une des figures, celle de l'eczéma, a été refaite: elle n'a son analogue nulle part sous le rapport de la vérité. L'ouvrage est augmenté d'un tiers environ; les observations pratiques sont multipliées: en un mot, il n'aura pas dépendu de moi ni de mon éditeur que cette seconde édition ne trouve auprès de mes confrères toute la faveur avec laquelle ils ont accueilli la première. 24 mars 1857. |