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du canal digestif. Cloquet, qui a fait un travail spécial sur ce Ver, dit qu'on le trouve communément dans les Cochons tués aux abattoirs de Paris, surtout dans ceux qui viennent du Limousin. Le même Echinorhynque a été aussi observé en Hollande par M. van der Hoeven.

M. Blanchard a donné une figure de cette espèce dans le Règne animal de Cuvier, ZOOPHYTES, pl. 35.

ÉCHINORHYNQUE POLYMORPHE (Echinorhynchus polymorphus). C'est Phipps qui, l'un des premiers, a parlé de ce Ver dans son Voyage au pôle nord. Il l'avait observé sur l'Eider. Il a été retrouvé dans la plupart des Canards.

Le corps est rouge et varie considérablement de forme, puisqu'il y a des individus qui sont cylindriques et d'autres obovales; il est quelquefois séparé en plusieurs parties par des étranglements, ou même se termine postérieurement par une grande poche, de manière à éloigner par sa forme l'idée d'un Échinorhynque; la peau est tantôt régulièrement hérissée de pointes, tantôt hérissée seulement à son milieu ou en avant, et avec la partie postérieure nue et lisse, ou enfin elle est devenue lisse sur toute sa surface. La trompe porte jusqu'à huit rangées transversales de crochets qui disparaissent plus tard; elle est oblongue ovale ou en forme de bulle. Le corps du mâle est terminé par une bourse copulatrice.

Ces Vers atteignent de 20 à 25 millimètres de longueur.

On les trouve dans le canal intestinal du Canard domestique et de la plupart des Canards sauvages, ainsi que dans les Oies, les Cygnes, la Foulque, la Poule d'eau, les Plongeons et les Harles. Nous les avons observés plusieurs fois dans la Poule d'eau, en Belgique, au milieu de l'hiver.

Ce Ver est remarquable par sa belle couleur rouge.

L'ECHINORHYNQUE STRUMEUX (Echinorhynchus strumosus) est un beau Ver trouvé par Rudolphi dans les intestins du Phoca vitulina, à Greisfwald. M. Bellingham l'a observé sur le Phoca variegata, en Irlande; d'autres l'ont vu encore dans les Phoca fœtida et gryphus (1). Nous l'avons trouvé en abondance dans le Phoca vitulina de nos côtes.

Il a servi de sujet de thèse à M. Burow en 1835.

Nous en faisons mention à cause de sa singulière conformation à l'état adulte et des crochets qui arment la tête des embryons avant leur éclosion. Les œufs flottent au milieu du corps, dans une masse lactescente ou brunâtre, selon qu'on l'observe à la lumière réfléchie (1) Syst. helm., t. II, p. 47 et 48.

galement remarquer par sa couAMELLIQUE (Echynorhynchus lamelr très remarquable, parasite des tes ductor, et qui devra servir de rique. Le corps est segmenté, et orte sur ses flancs une lamelle à Le coq (1).

ROISIÈME.

IDES.

ir des caractères distinctifs assez qu'elle renferme n'ont jamais la récédents : leur corps est toujours me un ruban; leur peau ne porte sont réunis, et toutes les espèces es à l'état sexué, les autres à l'état e qui nous a engagé à leur donner

à l'état de parasites, mais depuis t passagèrement de sang, jusqu'à dans certains organes ou même à intermédiaires. On peut cependant 'animaux parasites par excellence, es, d'autres fluviatiles et quelques

Ceux qui sont à la tête du groupe ont une organisation encore assez élevée, qui ne le cède même en rien aux plus parfaits des Annélides; mais l'état de dégradation de quelques parasites est tel qu'il ne leur reste plus absolument que la peau et les organes sexuels. En effet, comme nous en avons vu des exemples dans les Crustacés parasites, il y a aussi des Vers cotylides qui ne sont pour ainsi dire qu'un sac à œufs.

Cette classe se partage naturellement en quatre ordres : 1° Les Polypodes ou les Péripates;

2o Les Hirudinées ou Bdellaires, c'est-à-dire les Sangsues; 3o les Trématodes, comprenant les Polycotylés, ordinairement appelés Polystomes, et les Distomaires ou les Douves;

4° les Cestoïdes, dont les Hydatides ou Vers vésiculaires ne sont que l'état agame.

Ordre des Polypodes (1).

Animaux assez semblables extérieurement à des Myriapodes, mais à anneaux moins consistants et à appendices pédiformes incomplétement articulés et représentant plutôt des mamelons terminés par un petit bouquet de soies que des pattes véritables; tête assez distincte, pourvue de deux tentacules antenniformes et d'une paire de stemmates; bouche pourvue d'une paire de mâchoires cornées; organes génitaux mâles et femelles monoïques; chaîne ganglionnaire nerveuse dédoublée.

Famille unique : les PÉRIPATIDĖS; g. unique : PÉRIPATE (Peripatus). Le genre très curieux auquel Guilding a donné ce nom dans son énumération des Mollusques propres aux îles Caraïbes et dont il a fait une classe de Mollusques, n'a pas tardé à être retiré d'avec ces derniers animaux pour être reporté parmi les Vers. Toutefois on a beaucoup varié au sujet du rang qu'il doit occuper dans la série des Helminthes.

Dans la note citée précédemment, l'un de nous a émis, d'après de Blainville, l'opinion que le Péripate formait une classe intermédiaire aux Myriapodes et aux vers Chétopodes; mais depuis lors il est revenu à l'idée, aussi acceptée par MM. OErstedt, Milne Edwards et Grube, que c'est un genre d'Annélides (2), et plus (1) Classe des Mollusca polypoda, Guilding, Zool. Journ., 1826. — Classe des Entomozoa malacopoda, Blainv. in P. Gerv., Ann. d'anat. et de phys., t. II, p. 309; 1838. Peripateæ, OErsted, in Wiegmann's Archiv, t. I, 1844.

Onychophora, Grube (die famil. der Anneliden).

(2) Voici en quels termes nous avons alors parlé des affinités du g. Péripate

récemment M. Blanchard a aussi soutenu la même manière de

voir (1).

Les Péripates sont vivipares; on les trouve tantôt à terre, sur le sol humide ou sous les pierres, tantôt dans l'eau. Ils ont été observés aux Antilles, à la Guyane et au Chili, ainsi qu'à la montagne de la Table, au cap de Bonne-Espérance.

L'espèce de cette dernière localité est le Peripatus brevis (Blainv., in P. Gerv.).

Les Péripates sud-américains ont été distingués en trois espèces, sous les noms de P. iuliformis, Edwardsii et Blainvillii.

M. le professeur Lacordaire nous a dit avoir trouvé le Peripatus Edwardsii parasite sur les branchies d'un poisson du genre Loricaire qu'il avait retiré de la rivière Approuague, dans la Guyane française.

Ordre des Hirudinées.

Les Hirudinées ou Bdellaires, qui comprennent les Sangsues et autres Vers analogues, ainsi que les Malacobdelles, ont en général le sang rouge; elles sont apodes, et, sauf dans une tribu, toujours

après avoir rappelé les observations anatomiques dont il avait été l'objet de la part de Blainville et de M. Edwards : « M. Straus supposait, lorsqu'il publia son beau travail sur l'Anatomie comparée du Hanneton et des animaux articulés, que les Pollyxènes, insectes de la classe des Myriapodes, conduisent directement aux Annélides et particulièrement à celles que l'on nomme Léodices; il admettait aussi l'existence d'un genre inconnu, intermédiaire aux Myriapodes et aux Annélides, et qui devait les joindre plus intimement encore. On pourrait dire, en suivant cette manière de voir, que les Péripates fournissent ce genre prédit par la science, et, dans un travail sur les Myriapodes, publié en 1837, nous avons déjà exposé cette opinion. Mais les passages d'un groupe à un autre existent-ils partout où l'on en admet? Certainement non. Une étude plus approfondie des animaux démontre même que l'on doit être fort sobre de pareilles suppositions, et contrairement à l'opinion que nous avions alors adoptée, nous croyons aujourd'hui que les Myriapodes et les Vers doivent être plus éloignés les uns des autres dans la méthode, et que les Péripates n'en sont pas le point de jonction, mais u groupe représentant les Myriapodes dans la série des Vers à laquelle ils appartiennent... Les Péripates constituent donc un groupe de Vers tout à fait distinct, et ce groupe pourrait former à lui seul une classe dans le sous-type des Entomozoaires vermiformes. L'opinion récemment émise par un autre anatomiste, que les Péripates sont de la même classe que les Malacobdelles, parce que celles-ci ont aussi le système nerveux bilatéral, ne nous paraît pas susceptible d'être admise.» (P. Gerv., Dict. univ. d'hist. nat., art. PÉRIPATE.)

(1) Dans la partie zoologique de l'Hist. du Chili, publiée par M. Cl. Gay.

abranches. Leur système ganglionnaire forme une chaîne unique ou médiane, sauf toutefois chez les Malacobdelles, dont les deux séries ganglionnaires restent disjointes comme chez les Péripates. Leur corps est annelé extérieurement, et il porte en arrière une grande ventouse circulaire à l'aide de laquelle ces animaux peuvent se fixer; les lèvres de leur bouche remplissent aussi, dans bien des cas, une fonction analogue.

Ils se nourrissent du sang des autres animaux. Quelques-unes de leurs espèces sont terrestres; d'autres sont marines; mais la plupart vivent dans les eaux douces. En général, elles se contentent du sang des Poissons, mais quelques-unes piquent avec avidité les Mammifères lorsqu'ils vont à l'eau pour boire et s'y baigner. On a utilisé cette habitude en faisant de certaines Sangsues des animaux médicinaux dont on se sert pour les saignées locales.

Il n'y a qu'une seule famille dans cet ordre, celle des HIRUDININÉS ou Bdellaires hirudinées, qui se partage d'ailleurs en plusieurs tribus.

Ces Annélides, et plus particulièrement celles que l'on emploie en médecine, ont été l'objet de curieuses observations zoologiques, ainsi que d'études anatomiques et physiologiques très nombreuses; beaucoup de mémoires et même divers ouvrages étendus ont été publiés à cet égard (1).

(1) Nous citerons plus particulièrement les suivants, soit parce qu'ils ont le caractère monographique, soit parce que la synonymie et la classification des Hirudinées y ont été traitées avec plus de détail :

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Johnson, A Treatise of the medicinal Leech. Londres, 1816. Savigny, Famille des Hirudinées (dans son Système des Annélides, 1820).· Carena, Monogr. du g. Hirudo (Mém. del r. Acad. del sc. di Torino, t. XXV, 1823. Moquin-Tandon, Monogr. de la famille des Hirudinées, in-4, 1826 (thèses de la Faculté des sciences de Montpellier). De Blainville, Essai d'une monographie de la famille des Hirudinées, in-8, 1827 (extrait du tome XLVIII du Dictionnaire des sciences naturelles). Blainville ne fait pas mention dans son travail de la monographie de M. Moquin-Tandon qu'il n'a pas connue, et qui n'est en effet que très peu antérieure à la sienne. La thèse de M. Moquin a été soutenue devant la Faculté des sciences de Montpellier en décembre 1826. Les noms employés par M. Moquin sont au contraire mentionnés dans le grand article VERS de Blainville, qui est un système complet d'helminthologie pour l'année 1828. De Filippi, Mem. ingli Annelidi delle famiglia di Sanguisughe, in-4. Milan, 1837. Fr. Muller, de Hirudinibus circa Berolinum hucusque observatis dissert. zool., in-8. Berlin, 1844. Moquin-Tandon, Monogr. de la famille des Hirudinées. Paris, 1846, in-8 avec atlas. Grube, Familie Hirudinacea (dans ses Familien der Anneliden, p. 106 et 148); 1850.

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