Imagens das páginas
PDF
ePub

Parmi les Infusoires tels qu'on les a plus récemment circonscrits, il y a probablement encore d'autres formes qui ne méritent pas mieux ce nom, et d'autres que l'on devra reporter dans le règne végétal lorsqu'elles seront mieux connues. En effet, on a vu dans ces derniers temps que plusieurs Algues et d'autres cryptogames montrent dans les premiers temps de leur développement une analogie frappante avec certains Infusoires, tels que les Monades et divers autres (1).

Les Infusoires proprement dits (Infusoria) forment néanmoins un groupe particulier d'animaux dont les limites sont chaque jour mieux comprises. Ils ont de très petites dimensions, n'ont pas la forme régulièrement symétrique, et sont plutôt pairs que radiaires, quoiqu'ils s'éloignent assez peu de la forme sphérique ou ovalaire. Leur corps est couvert de cils vibratiles ou pourvu de filaments inarticulés mobiles qui sont souvent d'une extrême ténuité. On voit dans son intérieur des vésicules pulsatiles et souvent des canaux ou vaisseaux aboutissant à ces vésicules; on leur reconnaît assez souvent une bouche et parfois même un anus plus ou

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed]

moins distinct. Leur reproduction est ordinairement gemmipare ou fissipare; il paraît cependant qu'elle est sexuelle dans certaines circonstances et que les Infusoires ont un nucléus intérieur qui représente particulièrement leur ovaire. Beaucoup d'entre eux subissent des métamorphoses, et l'on a déjà reconnu que certains

[ocr errors]

(*) Sa multiplication par scission. A, B, C, D, montrent les diverses périodes successives de cette opération. Dans ces figures ont voit: 1, la bouche; 2, le sac contractile; 3, la glande sexuelle; 4, les estomacs multiples.

(1) Cohn, Unters. ub. d. Entw. d. Mikr. Algen und Pilze (Nov. Act. Acad. leop. nat. cur. t. XXII).-Perty, Zur kenin. Hleinst. Lebensformen. Bern, 1852). - A. Braun, Betracht. über d. Erschein. d. Verjüngung in d. Natur. In-4. Leipzig.

[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

soires, et quelques naturalistes ont même cru devoir en faire des Bryozoaires. Ils sont généralement portés sur une tige contractile, ont une forme de cloche ou de coupe, et portent une couronne de cils vibratiles autour d'un entonnoir au fond duquel se trouve leur bouche.

Ces Infusoires vivent généralement dans les eaux claires, soit douces, soit marines; ils se fixent sur les plantes, les Crustacés, les Mollusques, les Polypiers, et même des larves vivantes.

On n'est pas d'accord sur les changements de forme qu'ils subissent selon les uns, il y a alternance dans leur génération, ou même plusieurs générations de forme différente se succéderaient; d'autres naturalistes, et nous sommes de ce nombre, pensent qu'il n'y a chez eux qu'un développement ordinaire avec métamorphose simple.

M. Lachmann a vu des Vorticelles reproduire directement des Vorticelles de même forme qu'elles, et il ne doute pas que l'on n'ait dans certains cas considéré à tort des formes d'origine différente comme provenant les unes des autres (1).

On voit souvent des Infusoires de cette famille qui sont munis à la partie postérieure du corps d'un cercle de cils vibratiles, abandonner ensuite la loge qui les renfermait, puis aller former ailleurs une nouvelle colonie. Ces Infusoires ressemblent complétement sous cette forme à certaines larves d'Annélides; ce phénomène n'a rien de commun avec celui de l'enkystement.

M. Stein (2) divise ainsi les Vorticellidés:

1° Les Trichodina et Urocentrum, qui sont sans tiges et nagent librement.

2o Les Vorticella, Carchesium et Zoothamnium, qui possèdent une tige contractile.

3o Les Ophrydium, qui sont incorporés dans une enveloppe gélati

neuse commune.

4o Les Vaginicola, Cothurnia, Nyctemerus et Lagenophrys, qui sont enfermés dans une cellule cupuliforme.

5o Les Epistylis et Opercularia, qui sont munis d'une tige non contractile.

6o Les Spirochona, dont le corps n'est pas contractile.

Le genre VORTICELLE (Vorticella) possède une tige contractile en spirale et comprend un grand nombre d'espèces.

(1) Lachmann, Ueber die Organisat. d. Infusorien, in Müller's Archiv, 1856, p. 340.

(2) Stein, Die Infusionsthiere. Leipzig, 1856.

[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Le genre PLAGIOTOME (Plagiotoma) possède une espèce que Ehrenberg a désignée sous le nom générique de Leucophrys, et qui vit en parasite sur les Unios et les Anodontes; c'est le Plagiotoma Anodontæ. Les branchies, le manteau et toute la masse viscérale de ces Mollusques en sont souvent couverts. Cet Infusoire est très reconnaissable par la fente buccale qu'il présente au milieu du

corps.

Les PLESCONIDÉS ont le corps ovale, légèrement déprimé, de forme peu variable, cuirassé, portant souvent des cils vibratiles et des appendices en stylets au moyen desquels ils marchent.

Le genre PLESCONIE (Plasconia) a la cuirasse marquée de côtes longitudinales et porte des appendices, sous forme de soies ou de cirrhes, pour la marche. Ces Infusoires nagent aussi par le secours de cils vibratiles.

La PLESCONIE VAN (Pl. vannus) est répandue depuis la Méditerranée jusqu'à la Baltique, et on l'observe dans toute eau de mer qui a un peu reposé.

Le genre ASPIDISQUE (Aspidisca, Ehr.), établi sur le Trichoda lynceus de Müller est aussi rapporté à cette famille. C'est sur cette espèce que J. Haime a fait ses observations (1). Ces Infusoires ont une espèce de carapace à l'âge adulte; mais comme cette carapace manque dans le jeune âge, on avait placé les larves dans une famille, sous le nom d'Oxytricha, et les adultes dans une autre.

Les PARAMÉCIDÉS ont généralement le corps de forme ovale ou pyriforme, très variable, aplati et mou, le tégument réticulé et des cils nombreux disposés régulièrement en séries.

Ce sont des Infusoires très communs partout et qui se développent souvent en si grande abondance, que l'eau en devient trouble.

Le genre PARAMÉCIE (Paramecium) se distingue surtout par la forme oblongue du corps et par le pli longitudinal oblique qui se dirige vers la bouche.

Comme ces Infusoires sont relativement d'assez grande taille et qu'ils sont excessivement abondants dans l'eau de mer et dans l'eau douce, tous les micrographes les ont observés, et c'est sur eux qu'ils ont le plus souvent étudié le phénomène de la fissiparité. On les voit se désagréger sur le porte-objet du microscope.

La PARAMÉCIE VERTE (Paramecium bursaria, Focke; Loxodes bur

(1) Observations sur les métamorphoses et l'organisation du Trichoda lynccus (Ann. sc. nat., 3o série, 1853, t. XIX, p. 109, pl. 6.)

« AnteriorContinuar »