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lever sans qu'il se soit renflé en arrière, ce qui aurait rendu l'extraction impossible.

Il y a plusieurs manières d'apprêter le Siponcle. Tantôt on le fait cuire avec de l'ail de Ternate, tantòt avec du garo sooy.

L'une des espèces les plus remarquables parmi celles qu'on trouve sur nos côtes, est le SIPONCLE BALANOPHORE (Sipunculus balanophorus ou S. nudus) que l'on rencontre quelquefois en abondance sur la plage de la Méditerranée, surtout après les forts coups de

mer.

Le Phascolosoma Bernhardus se tient dans les coquilles vides des Littorines, des Turritelles, etc., et nous avons trouvé dans les cavités des pierres, ainsi que dans une coquille de Dentale, une espèce de Lithoderme (L. pustulosum, P. Gerv.):

Des détails ont été donnés sur les Vers du même groupe par de Blainville (Dictionn. des sc. nat.), par M. Grube (Archives de Müller, 1837), par M. de Quatrefages (Ann. des sc. nat., 3' série, t. VIII, p. 307), et par quelques autres naturalistes.

C'est M. de Quatrefages qui a proposé de réunir les Siponcles et les Échiures dans un ordre unique sous le nom de Géphyriens; de Blainville associait les Siponcles à ses Vers apodes.

Sous-ordre des Echiures.

. Ceux-ci sont encore plus voisins des Chétopodes, et de Blainville ne les en séparait pas; ils ont en effet des soies, mais sur quelques anneaux seulement. Ce sont, comme les Siponcles, des animaux marins.

Ils ne comprennent qu'une famille, celle des ÉCHIURIDÉS, qui a pour genres les Thalassema, Chetodoma, Bonellia et Sternaspis.

Ordre des Tomoptérides.

Cet ordre comprend le Tomopteris onisciformis d'Eschscholtz, ou Briareus de MM. Quoy et Gaimard, qui a été étudié dans ces dernières années par MM. Busch, Grube et Kölliker (1). On l'avait d'abord pris pour un mollusque de la catégorie des Nudibranches ou de celle des Hétéropodes, mais c'est avec les Annélides qu'il faut le classer.

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(1) Busch, Muller's Archiv, 1847, 181. Grube, Einige Bemerk. über Tomopteris (Ibid., 1848, p. 456). Grube, Anneliden, p. 9. - Kölliker, Zeitschr. für Wissenschaftl. Zool., t. IV, p. 539 (1853).

C'est M. Grube qui a reporté les Tomoptères parmi ces derniers animaux, quoiqu'ils n'aient pas de soies, et qu'ils manquent, nonseulement de vaisseau dorsal, mais encore d'appareil vasculaire. Leur corps porte des prolongements latéraux, ce qui leur donne un aspect tout particulier.

La famille des TOMOPTERIDES, la seule que comprenne cet ordre, se compose du genre TOMOPTERIS Ou Briareus, qui est marin. L'espèce type de ce genre vit dans la Méditerranée.

CLASSE DEUXIÈME.

NÉMATOÏDES.

Cette classe a pour division principale les Nématoïdes de Rudolphi, dont tant d'espèces vivent en parasites dans les organes de l'homme et des autres animaux vertébrés. Les Vers qui s'y rapportent ont le corps allongé, quelquefois semblable à un fil, et la cavité périgastrique distincte des viscères digestifs et génitaux. Ils manquent de vaisseaux et d'appareil circulatoire; le plus souvent ils sont pourvus d'un canal digestif ouvert à ses deux extrémités. Leurs sexes sont généralement séparés, et ils ont la génération uniquement sexuelle. Leur développement est direct et leurs embryons sont toujours dépourvus de cils vibratiles.

Les Vers qu'on réunit dans cette catégorie vivent dans les conditions les plus diverses. Il y en a qui sont marins; d'autres sont fluviatiles; quelques-uns sont terrestres; mais la plupart sont parasites des autres animaux, soit pendant un certain temps seulement, soit pendant toute leur vie. Parmi les demi-parasites, on peut ranger les Gordius. Les Nématoïdes essentiellement parasites sont les Ascarides, les Strongles, les Dragonneaux, les Filaires et beaucoup d'autres encore. Ceux qui restent libres sont moins nombreux; ils ont toujours un moins grand nombre d'œufs que ceux qui sont entozoaires : nous citerons, entre aures, les Anguillules du vinaigre.

Il y a parmi ces animaux des espèces de dimensions très variées: quelques-unes, parmi celles qui sont parasites, ont quelquefois un mètre et plus de longueur; d'autres sont, au contraire, si petites, qu'on les a longtemps classées parmi les Infusoires ou animaux microscopiques. Telles sont, en particulier, les Anguillules que nous avons déjà signalées.

Nous divisons les Nématoïdes ou Filarides en quatre ordres, savoir les Chétognathes ou Sagittelles, les Nématoïdes véritables, les Gordiacés et les Acanthocéphales.

:

Ordre des Chétognathes.

Cet ordre ne comprend qu'un seul genre, celui des SAGITTELLES ou Flèches (Sagitta, Quoy et Gaimard), dont les affinités ont été très diversement interprétées par les auteurs. On en a fait successivement des Ptéropodes, des Hétéropodes, des Annélides et même des Vertébrés. Aujourd'hui que l'on connaît leur organisation et leur mode de développement, il ne reste guère de doute sur la place qu'il faut leur assigner. Le genre des Sagittelles établit évidemment la transition des Annélides tels que nous les avons définis aux Vers nématoïdes, mais il diffère des uns et des autres en ce qu'il a les sexes réunis.

C'est Slabber qui a le premier observé ces singuliers invertébrés (1); plus tard ils ont été revus par MM. Quoy et Gaimard; MM. Krohn, Forbes, Darwin, d'Orbigny, Wilms, Souleyet, Busch et Gegenbaur les ont plus récemment étudiés.

Comme l'indique leur nom, les Sagittelles ont la forme d'une flèche dont leurs nageoires caudales représentent même les barbes. Leur bouche est entourée d'un cercle plus ou moins complet de soies, mais ils n'ont point de soies sur la longueur du corps, et celui-ci n'est point annelé. Ils possèdent un ganglion nerveux central, mais ils manquent de cœur et de vaisseaux. Leur tube digestif est simple et droit. Leurs organes sexuels mâles et femelles sont réunis sur le même individu, et ils s'ouvrent a côté de l'anus par un seul orifice; le réservoir spermatique débouche dans l'ovaire.

Le développement embryonnaire des Sagittelles est direct, c'està-dire sans métamorphoses. Leur embryon ne présente pas de cils vibratiles, et il a déjà sa forme définitive au moment de l'éclosion; dans l'œuf, il est enroulé sur lui-même.

La famille unique de cet ordre est celle des SAGITTIDÉS, qui comprend une dizaine d'espèces, toutes des eaux marines. On les trouve dans la mer du Nord, dans l'océan Atlantique et dans la Méditerranée (Sagitta setosa, cephaloptera, bipunctata, rostrata, multidentata, serrato-dentata, lyra, draco, diptera, triptera et hexaptera). Ces Vers nagent avec une grande facilité et ils restent libres à tous les âges.

(1) Naturkundige Verlustigingen, pl. 6, fig. 4-5. In-4, Harlem, 1778.

elee dans un grand nombre de cas, et n'y a ni tentacules, ni branchies, et il e des points oculaires.

ort de leurs organes intérieurs, les oins distincts des autres Vers. Leur et ses orifices sont terminaux. Leur moins évident: il consiste en un cersophagien et brides latérales formant cipaux longeant les côtés du corps; ces nts ganglionnaires. Les sexes sont tououp d'espèces, les individus mâles dif- moindres dimensions; ils sont aussi nes d'accouplement consistent en un arence sétiforme; les testicules et les toute la longueur du corps; ils sont les ont une forme granuleuse, et semomme les Amibes. Les organes internes nts de ceux des mâles; ils sont aussi grande partie du corps, et consistent ond desquelles naissent des vésicules ensuite de vitellus, reçoivent bientôt natozoïdes et s'enveloppent ultérieules protéger lorsqu'ils seront pondus. re, dont la position varie suivant les is ouvert à la partie postérieure du tres Nématoïdes sous le milieu de la ez lesquels il est plus ou moins raptout à fait antérieur. Quelques Néma

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Ces Helminthes ne subissent point de véritables métamorphoses, et leur génération est dite directe. Ce sont presque tous des animaux parasites, et habituellement ils ne se développent pas chez les individus mêmes dans le corps desquels ils ont été pondus. Quelques-uns s'enkystent et restent pendant un certain temps agames: c'est en particulier ce qui a lieu pour les Trichines, dont les muscles de l'homme présentent dans certains cas de nombreux individus. On trouve beaucoup de Nématoïdes dans le canal intestinal des animaux vertébrés, et les Mammifères en possèdent une grande quantité d'espèces et de genres; mais il y en a aussi dans les animaux de presque toutes les autres classes, et les plus simples n'en sont pas exempts, puisque nous en avons observé dans les Alcyonelles, les Sagittelles et les Cydippes. Quelques-uns percent les parenchymes, et on les voit alors dans la substance du foie, dans celle du corps, etc. Il y en a jusque dans le sang et qui circulent avec lui, comme cela s'observe dans le sang du chien. Ceux-là ont été dits hématozoaires : ce sont généralement des Nématoïdes nouvellement éclos, et leurs dimensions sont en effet très petites.

Il y a des Nématoïdes qui ne sont entozoaires que pendant une partie de leur existence, comme les Gordius, peut-être aussi les Dragonneaux véritables ou Vers de Médine.

D'autres sont complétement extérieurs, comme les Anguillules ou Vibrions du vinaigre, de la colle, etc., dont on faisait autrefois des Infusoires à cause de leur genre de vie et de leur petitesse.

Certains Nématoïdes extérieurs sont même marins, et il en est d'autres qui vivent dans la terre humide et pour ainsi dire dans les mêmes conditions que les Lombrics.

On trouve des Nématoïdes parasites dans tous les organes indistinctement, et ils y sont dans des conditions très diverses.

Agames, ils habitent un hôte provisoire et s'enkystent le plus communément dans le péritoine: c'est ainsi que les petits rongeurs, les oiseaux à régime végétal, les reptiles, les batraciens et surtout les poissons osseux, en nourrissent souvent plusieurs dans leur cavité abdominale. On les trouve aussi, comme, par exemple, les Trichina, dans les muscles, dans le sang, les corps caverneux, le cerveau, et même dans les yeux. Les Trichines, un des genres de Nématoïdes que l'on observe dans l'homme, y sont quelquefois très abondants.

Pour devenir complets et sexués, les Nématoïdes envahissent ordinairement des organes ouverts, particulièrement l'estomac et les intestins grêles; on en trouve aussi dans le poumon, dans les

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