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gré de nombreuses taches atrophiques et pigmentaires qui se sont développées dans la région de l'ora serrata des deux yeux.

FIG. 4.

Le même œil vu un an après. Les exsudations et les hémorrhagies ont disparu, la papille s'est atrophiée en partie, mais on trouve de nombreuses taches d'atrophie choroidienne avec des dépôts pigmentaires. Le malade a repris son service, l'acuité visuelle de l'œil droit étant revenue à 1/2; l'œil gauche ne lisait que no 15.

Rétinite glycosurique.

FIG. 5.

M. R..., âgé de 49 ans, souffrait d'accidents glycosuriques depuis plusieurs années. Le docteur Grassi constata la présence de 23 grammes de sucre sur un litre d'urine. Le malade distinguait à peine le no 18 de l'échelle de Jæger. A l'examen ophthalmoscopique fait avec mon maître le docteur Desmarres, nous reconnûmes que la papille était visiblement atrophiée, et ne présentait pas la moindre trace d'infiltration séreuse à son pourtour. La rétine était parsemée de nombreux foyers hémorrhagiques, et de taches blanches, exsudatives; les unes et les autres avaient la forme arrondie. Parmi les phénomènes subjectifs, nous devons signaler l'impossibilité de distinguer les différentes couleurs. (Cette observation se trouve publiée dans le compte rendu du Congrès ophthalmologique de Paris, en 1862.)

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FIG. 6.

Rétinite polyurique. M....., âgé de 37 ans, entra dans le service de M. le professeur Lasègue, à l'hôpital Necker, le 16 octobre 1869 (salle Saint-André, no 12). Il avait eu plusieurs fois des attaques de fièvre palustre en Algérie. Au commencement de l'année il était atteint d'une éruption furonculeuse et d'un anthrax au cou. Le professeur Lasègue a constaté chez ce malade faiblesse considérable, apyrexie, soif, céphalalgie occipitale très-vive, et des douleurs à la région rénale, sueurs nocturnes, palpitations et dyspnées au moindre effort. La quantité d'urine rendue en vingt-quatre heures variait entre 18 et 19 litres, elle ne contenait ni sucre ni albumine, sa densité spécifique était de 1,005, comme cela avait été constaté par M. Mehu, pharmacien. L'examen ophthalmoscopique fait en présence du professeur Lasègue, nous a permis de constater que la papille du nerf optique était complétement saine, mais qu'il existait sur les différentes parties du fond de l'œil, et notamment à sa périphérie, des taches hémorrhagiques, rondes, petites, comme on peut s'en assurer par la figure no 6. Les vaisseaux paraissaient un peu plus développés que d'habitude. Le malade voyait des éclairs devant les yeux; ses yeux étaient fatigués, mais l'acuité visuelle est restée normale. Sous l'influence du régime tonique fortifiant, et d'extrait de valériane que le docteur Lasègue a porté rapidement de 4 à 8 grammes, l'état du malade s'est amélioré très-notablement, et les taches hémorrhagiques devinrent pâles, quelques-unes disparurent totalement. (Les détails de cette observation nous ont été communiqués par Léopold Urdy, externe du service.)

AFFECTIONS SYPHILITIQUES DU FOND DE L'OEIL.

FIG. 1.

Rétinite apoplectique syphilitique. — M. M..., âgé de 26 ans, vint me consulter le 18 juin 1866. Il souffrait de maux de tête depuis six mois; sa mémoire s'était affaiblie; son odorat s'était perdu, et il avait une anesthésie du cuir chevelu. Sa vue s'est affaiblie depuis la même époque, il lisait à peine le no 5 de l'échelle typographique. Il confond les couleurs le vert avec le jaune et le bleu avec le noir. A l'ophthalmoscope nous trouvons la papille droite légèrement infiltrée. A 3 ou 4 millimètres de son bord on trouve des taches hémorrhagiques disséminées le long d'un vaisseau; entre les deux taches hémorrhagiques voisines de la papille on trouve une tache blanche, exsudative. Cette affection ainsi que les accidents nerveux cérébraux ont complétement guéri sous l'influence d'un traitement interne mercuriel et ioduré.

FIG. 2.

Rétinite syphilitique périvasculaire.

Madame..., âgée de 33 ans, accoucha au mois d'août 1862 d'un enfant chétif; quelques semaines plus tard elle a eu une éruption sur tout le corps, puis une amaurose subite de l'œil gauche, dont elle distinguait à peine le n° 20 de l'échelle. En l'examinant nous avons constaté des taches cuivrées sur tout le corps. Avec l'ophthalmoscope nous avons découvert des exsudations séreuses périvasculaires et des taches hémorrhagiques au voisinage de la macula. C'était une rétinite syphilitique, qui s'est compliquée ensuite des flocons du corps vitré, de l'iritis et d'une kératite interstitielle. Sous l'influence du traitement mixte antisyphilitique tous ces accidents se sont dissipés, mais en amenant une atrophie partielle de la papille. La malade pouvait lire le no 8 de l'échelle lorsque nous l'avons perdue de vue.

FIG. 3.

Rétino-choroïdite pigmentaire syphilitique.

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Madame D..., âgée de 45 ans, contracta un chancre infectant, en 1857, qui fut suivi d'une syphilide cutanée, d'une angine et d'une iritis dans les deux yeux. Quelques mois après la vue commença à se troubler au point qu'en octobre 1865, lorsqu'elle vint me consulter, elle voyait à peine à se conduire toute seule. Nous avons constaté que les deux pupilles présentaient de nombreuses synéchies postérieures. A l'ophthalmoscope nous trouvâmes des cataractes polaires postérieures. La papille était blanche avec une teinte rosée; les vaisseaux centraux étaient fins, à peine visibles. Des taches pigmentaires, disposées en grands amas circulaires, recouvraient la rétine dans plusieurs endroits.

FIG. 4.

Rétinite séreuse circonscrite postérieure.

Soldat B... d'un régiment de ligne me fut amené par mon excellent ami, le docteur Boncour, médecin militaire, en

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