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physique modification du courant osmotique et ralentissement des échanges entre le globule sanguin et le plasma dans lequel il est plongé; a l'alcool transformé correspond une action chimique détournement au profit de l'alcool d'une certaine proportion d'oxygène, préservation des éléments organisés, diminution des combustions intra-organiques. Cette double influence qu'exerce l'alcool dans le sang nous permet d'entrevoir dès maintenant son influence comme modérateur de la dénutrition ou comme agent antidéperditeur.

Le sang du flacon b, auquel on n'avait ajouté de l'alcool que peu de temps avant la distillation, contenait en alcool absolu dont passèrent à la distillation..

1gr,9867 1gr,9827

Perte....... 0gr,0040

Par conséquent 1000 grammes du sang contenu dans le flacon a et dans les conditions indiquées plus haut, contenaient :

avant la distillation.

après la distillation.

6gr,4677 d'alcool absolu 5gr,9575

Perte....

Ogr,5102

et 1000 grammes du sang contenu dans le flacon b et dans les conditions indiquées précédemment, contenaient :

avant la distillation..

après la distillation.

7gr,0151 7gr,0010

Perte:

0gr,9141

Dans une seconde série d'expériences identiques aux précédentes, H Schulinus obtint les mêmes résultats.

CHAPITRE IV

ACTION SUR LE SYSTÈME NERVEUX.

§1.-On sait qu'ingéré à doses hygiéniques, l'alcool détermine chez l'homme et chez les animaux une excitation spéciale du système nerveux, consistant dans une activité plus grande des fonctions intellectuelles, sensitives et motrices, et qui paraît d'autant plus accusée que l'appareil cérébro-spinal du sujet mis en expérience présente un développement plus considérable.

1° Chez l'homme, cette activité des fonctions intellectuelles se traduit par l'abondance et la vivacité des idées, par l'animation du visage, par de la loquacité, etc. En même temps surviennent une aptitude 'plus grande à l'exercice musculaire et au mouvement, et une résistance plus forte contre la fatigue: effets importants sur l'utilité desquels nous aurons soin d'insister, quand nous nous occuperons du rôle des boissons alcooliques dans l'alimentation des classes pauvres et laborieuses.

Quand l'alcool est absorbé à doses plus considérables, surviennent des troubles particuliers du système nerveux, dont l'ensemble constitue l'alcoolisation aiguë ou l'ivresse. Nous n'avons pas le dessein de décrire cet état pathologique, que chacun a été à même d'observer et d'analyser, et MARVAUD. Aliments d'épargne.

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qui a été tracé de main de maître par des hygiénistes et des physiologistes, tels que J. Franck (1), Michel Lévy (2), A. Tardieu (3).

Nous nous contenterons seulement d'un exposé sommaire des principaux troubles que produit l'ivresse, pour les comparer aux phénomènes de l'intoxication alcoolique que nous allons étudier chez les animaux; notre but principal sera de faire ressortir la similitude et l'analogie de ces deux groupes de symptômes.

On admet généralement trois périodes ou trois degrés dans l'ivresse: Gubler (4) les désigne ainsi : 1o ébriété légère; 2° ivresse confirmée; 3° ivresse comateuse ou apoplectique.

« L'influence de l'alcool sur le système nerveux, et particulièrement sur l'encéphale, dit Michel Lévy, se manifeste par une série progressive mais constante de symptômes qui, à leur intensité près, se reproduisent chez tous les individus; elle constitue une véritable intoxication, et l'état morbide qui la produit déroule trois phases: surexcitation, perturbation, destruction des fonctions de l'axe cérébro-spinal.

Ainsi, trois groupes de symptômes dans l'ivresse, comme le montre le résumé suivant, où nous avons groupé les plus importants:

1er degré. Excitation de l'intelligence, abondance et vivacité des idées, animation de la parole, loquacité, agitation, brusquerie dans les gestes et dans les mouvements.

Augmentation de la chaleur organique (?), accélération du pouls et de la respiration. Injection et turgescence de la peau et du visage; quelquefois transpiration.

(1) J. Franck, De ebrietate et ebriositate deque ejus effectu delirio tremente. Lipsia, 1832.

(2) Michel Lévy, Traité d'hygiène publique et privée, 4o édit., t. II. (3) A. Tardieu, Observations médico-légales sur l'état d'ivresse. (Annales d'hygiène publique et de médecine légale, 1818, t. XL, p. 390.).

(4) Gubler, Commentaires thérapeutiques du Codex medicamentarius. 2e édit., 1874.

2° degré. Obscurcissement de l'intelligence, incohérence dans les paroles et dans les idées; irrégularité et indécision dans les mouvements. Perversion de la sensibilité; sensations imaginaires; tintements d'oreilles, bourdonnements. Troubles dans la vision. Sentiment de compression sur les tempes.

Incoordination dans les mouvements; indécision et irrégularité dans les contractions musculaires; démarche incertaine et tremblante. Manque d'équilibre.

Rougeur du visage, gonflement des jugulaires; contraction des pupilles.

Plénitude du pouls; irrégularité et embarras dans la respiration et dans la circulation.

3 degré. Suspension complète de l'intelligence, de la sensibilité et de la motilité. Torpeur des sens, écoulement involontaire des urines et des matières fécales.

Face pâle, abattue; yeux ternes et vitreux. Dilatation permanente des pupilles.

Pouls petit, misérable; respiration stertoreuse. Inertie complète.

A la suite de cet état survient un sommeil profond, quelquefois interrompu par des rèves et accompagné d'une transpiration abondante. Ce sommeil, qui dure habituellement plusieurs heures, peut se prolonger jusqu'à seize, vingtquatre, quarante-huit heures (A. Fournier) (1).

Notons encore, comme phénomènes consécutifs, le malaise, la lourdeur de tête, l'accablement, qui ne font presque jamais défaut, et auxquels s'ajoutent quelquefois de l'embarras gastrique, des vomituritions, des nausées, de la diarrhée bilieuse.

Enfin, la mort peut survenir (4 fois sur 40 cas, d'après Devergie) (2); elle est surtout à craindre dans le troisième degré.

(1) A. Fournier, Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, art. ALCOOLISME, t. I, p. 627.

(2) Devergie, Médecine légale, t. II.

contenus dans le sang artériel dans une foule de circonstances et sous l'influence de certaines substances étrangères introduites dans l'économie (chloroforme, morphine). Il est regrettable que ces savants observateurs n'aient pas appliqué leurs recherches consciencieuses à l'étude des modifications que doit déterminer l'alcool dans la proportion des gaz contenus dans le sang.

Ils seraient arrivés certainement à des résultats d'autant plus précieux qu'ils auraient pu éclairer singulièrement le rôle intime exercé par ce liquide sur les échanges et les oxydations intra-organiques et déterminer son influence sur la nutrition.

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§ 3. Quant aux modifications que l'alcool détermine dans la configuration des globules sanguins, elles sont peu connues; cependant cette étude a été tentée récemment par Manassein (1), qui a constaté que les hématies, loin d'être : atrophiées comme elles le sont chez les fébricitants, présentent un grossissement assez notable sous l'influence de l'alcool Malheureusement ces faits ne reposent que sur des expér es post m et ne sont point applicables aux

êtres

ats

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