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2o La Mélanésie (1) ou la race noire, stupide, féroce, idolâtre et quelquefois sans culte religieux.

3o La Micromésie (2) ou peuples cuivrés, parlant la même langue.

40 La Polynésie (3) ou peuples cuivrés parlant des langues différentes.

La description du marin a servi au géographe L. Alvarès pour composer une carte du monde maritime, laquelle n'est pas complétement exacte, quant au coloris des circonscriptions: la malaisie tient la place de la mélanésie : il y a eu interpolation de la part de l'artiste.

L'abbé Gauthier partage les insulaires en trois races : les Malais, olivâtres, bruns, rougeâtres; les Polynésiens, au teint basané ou jaune citron clair, et les nègres Océaniens. Comment les spéculations ethnologiques seraient-elles justes, lorsque les explorations maritimes simultanées, seraient fausses ou du moins contradictoires? Les caractères physiques de la couleur très mobiles, trompent les sens : les caractères anatomiques ont plus de fixité, de justesse et de vérité. L'anatomie générale est la véritable clef de voûte de la nomenclature des races humaines.

CHAPITRE VI.

CLASSIFICATION D'APRÈS LES CARACTÈRES PHYSIQUES,
INTELLECTUELS ET MORAUX.,

Le célèbre géographe, Malte-Brun, passe sous silence la question de l'unité et de la pluralité de l'espèce; il trace de

(1) Mélanésie dérive de píxas noir et voos île.
(2) Micromésie se tire de μικρος petit et νῆσος.
(3) Polynésie a pour racines, Toxus beaucoup et vñoos.

main de maître une des premières et des plus belles nomenclatures des races humaines, quant à la description des divisions ethnologiqnes.

IV. TABLEAU SYNOPTIQUE.

RAGES HUMAINES D'APRÈS MALTE-BRUN (1).

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Dans une thèse de concours, véritable amalgame scientifique, comme la plupart de ces œuvres éphémères et de convention, Broc (2), anatomiste habile, cherche le régulateur des classifications sans y parvenir; il donne la préférence aux caractères physiques, intellectuels et moraux. Ethnologiste improvisé et malgré lui, il emprunte à Gerdy des termes que Gerdy lui-même a empruntés à l'histoire naturelle. Il repré sente le genre humain avec plusieurs souches, beaucoup de tiges, quelques rameaux et des familles. L'arbre de l'humanité qu'il s'efforce d'élever se trouve tronqué par deux familles, des sous-genres et une race! Pourquoi exclure, en général, le mot race offrant, selon lui, un sens trop précis, » ce qui est une qualité reconnue, comprise et adoptée de tous, pour le remplacer par le terme de sous-genre, division vague, et très indécise: ce qui est ici un défaut?

(1) Géogr. univers., t. 1. Paris, 1816.

(2) Essai sur les Races humaines. Paris, 1836.

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(La Souche reste, la Tige disparaît, les Varietés se multiplient. )

TROISIÈME Sous-Genre. - Variétés Noires.

Éthiopiens; Hottentots, Australiens; Océaniens.

Mulâtres (voilà des peuples et des hybrides sans tige, sans souche).

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CHAPITRE VII.

ETHNOLOGIE ANALYTIQUE.

Ramus ou La Ramée a découvert la méthode analytique : elle diffère essentiellement de la méthode naturelle et des systèmes artificiels ordinaires. Elle est fondée, comme chacun sait, sur une comparaison continue et suivant une progression géométrique, ne laissant le choix après une élimination savante, qu'entre deux faits contradictoires, de telle sorte que l'un étant accordé, l'autre se trouve exclu. Propagateur zélé de la nouvelle doctrine, M. C. Duméril (1) a proposé de diviser le règne animal en série de faits dichotomiques entre lesquels il faut choisir il rappelle que M. de Candolle a suivi et perfectionné cette marche logique pour le règne végétal; il distingue six races humaines 10 la Caucasique ou l'Arabe Européenne; 20 l'Hyperboréenne; 30 la Mongole; 40 l'Américaine; 5o la Malaise; 6o l'Ethiopienne. Il n'est pas éloigné de mettre la race Nègre au rang d'une espèce nouvelle.

(1) Zoologie analytique.

CHAPITRE VIII.

CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE.

Buffon a toujours séparé l'homme des animaux : il en fait une espèce à part, très différente au physique et au moral de tous les êtres naturels. Linnée (1) est le premier savant qui ait osé classer l'homme dans le règne animal sans croire déroger à la majesté de ce prétendu roi de la terre il le place à la tête des mammifères, dans l'ordre qu'il appelle Primates, son ancien ordre Anthropomorphes. Il divise le genre humain (homo) en deux espèces : 1° homo sapiens; 2o Simia troglodites le troglodite ou l'orang-outang. Daubenton (2) a combattu le rapprochement zoologique de l'homme et du singe. Vaincu sans doute par des raisons puissantes, tirées de la conformation du crâne, Linnée eut recours à la division géographique des races humaines.

Esprit fin, séduisant, ingénieux, légèrement ironique et voltairien, Bory de Saint-Vincent (3), dédaigne les puissantes remarques anatomiques et reprend l'œuvre Linnéenne, persistant à joindre au genre homme, le genre orang « pour le rendre, dit-il, complétement naturel. » Il classe ces deux genres, si différents à tous égards, dans la famille des Bimanes

(1) Systema Natur., t. I, p. 21.

(2) Mémoire sur les différences essentielles de l'Homme et de l'OrangOutang (Mémoire de l'Ac. des sc., 1764).

(3) L'Homme, t. 1, p. 83. Ouvrage plein d'astéisme à l'endroit de la religion c'est-à-dire, plein d'ironie délicate qui désigne le bláme sous le voile de la louange (Laveaux).

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