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arts, par Bergery; la Théorie analytique du système du monde, par M. de Pontécoulant; le Cours complet de météorologie, trad. de Kæmetz, par M. Martins; le Traité de galvanoplastie, par Walcker, trad. de l'anglais par M. Fau; la Connaissance des temps ou des mouvemens célestes pour l'an 1846, par le bureau des longitudes; la Géodésie générale et méthodique considérée sous le rapport de la mesure et des terres, par N. Croizet; et la Recherche théorique des lois d'après lesquelles la lumière est réfléchie et réfractée, par M. Neumann. Nous ne pouvons non plus passer sous silence les sciences médicales; entre les principaux ouvrages qui se rattachent à cette branche de la science, il nous suffira de citer l'Hygiène et Éducation des idiots, par M. Séguin; de l'Eau sous le rapport hygiénique, par M. Scoutetten; les Études sur la fièvre intermittente pernicieuse dans les contrées méridionales, par M. Gouraud; le Traité pratique des maladies de l'enfance, par M. Barbier; l'Histoire des méningites cérébro-spinales, par M. Broussais; le Traité com plet de l'anatomie de l'homme, par M. Bourgery; un Mémoire sur l'amputation sus-malléolaire, par Arnal; la Clini que chirurgicale de la Pitié, par M. Lisfranc; la Fièvre typhoïde, par M. Waton; le Traité clinique et pratique des maladies des enfans, par Rilliet et Barthez; le Traité sur la nature et la guérison des maladies de la peau, par M. Belliol; l'Idiotie, par M. Voisin; les Recherches anatomiques, pathologiques et thérapeutiques sur la phthisie, par M. Louis; et les Élémens de pathologie médicale, par M. Requin.

Il nous reste à mentionner les différentes publications académiques où l'on rencontre une foule de Mémoires appartenant aux diverses sciences morales, politiques et physiques. En tête, nous devons citer le tome III des Mémoires de l'A cadémie des sciences morales et politiques, comprenant trente-huit sujets différens dix articles de statistique, sept Rapports sur les concours, six Mémoires sur l'histoire de la philosophie, deux sur la philosophie théorique, cinq sur la législation, quatre sur la morale, plus trois Notices chrono

logiques. Les noms des savans auteurs sont ceux de MM. Nuguet, Portalis, Benoiston de Chateauneuf, Barthélemy, Dutens, Blanqui, Hip. Passy, Michelet, Villermé, Broussais, Cousin, Edwards, Ch. Lucas, Berryat-Saint-Prix, Dupin, Damiron et Jouffroy. A côté de ces importantes publications, mais avec la distance qui les sépare, nous devons citer les Mémoires divers de l'Académie de Nantes, de celle de Rouen, de Nancy, de Rennes, de Tarascon, etc. L'Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles soutient la concurrence avec les premiers corps savans de l'Europe; nous avons eu occasion d'analyser, dans le tome xv de ses Mémoires, plusieurs travaux, de M. Quetelet entre autres, qui ne le cèdent en rien aux recherches de nos plus habiles astro

nomes.

Dans le domaine des sciences politiques, l'Angleterre offre cette année la continuation de la Philosophie politique de lord H. Brougham, sur l'aristocratie, contenant l'examen des gouvernemens aristocratiques (Lond. 8°). Un ouvrage de même nature est dû à J. J. Macintyre, c'est l'Influence des aristocraties sur les révolutions des nations, considérée dans ses rapports avec l'état actuel de la Grande-Bretagne (Lond., 8°). Dans un travail de même nature, M. J. J. Hottinger, à Zurich, a établi le parallèle de l'aristocratie en face de la démocratie chez les anciens, et de l'Église en face de l'État dans les temps modernes. L'étude des aristocraties a beaucoup occupé les publicistes cette année, et nous retrouvons encore à Leipzig une production sur le même objet, les Menées aristocratiques, etc., destinée à éclairer l'histoire de l'établissement des castes sociales. Avant de dire un mot des nombreuses publications sur l'unité possible de l'Allemagne, mentionnons un travail de C. Czoernig, sur l'origine et le développement de la constitution des communes de la Lombardie (Heidelberg, 8°).

Que l'Allemagne soit réunie en un état unique, sous un seul souverain, cela n'a rien d'impossible; mais c'est là un grand problème de synthèse dont la solution ne semble rien.

moins que prochaine par la nature particulière du caractère national. M. Jos. Mayer s'est occupé de cet avenir; un autre auteur veut y voir une réorganisation complète pour laquelle, suivant lui, l'Allemagne n'est pas mûre. L'ouvrage d'Edgar Bauer offre un résumé instructif, sinon impartial (qui l'est donc en matière politique?) des essais d'opposition en Allemagne. Des deux sections de son premier Mémoire, l'une est consacrée à l'opposition dans la Prusse orientale, l'autre à l'opposition badoise (Zurich, 8°). Ceci se publie en Suisse; en Saxe, on garde l'anonyme pour parler sur le libéralisme. La Prusse et ses prétentions de se placer à la tête de la civilisation allemande ont fourni matière à quelques considérations de K. H. Brüggemann; et Weeniger (A. Th.), dans la publication de ses Opuscules politiques, a examiné cette thèse telle que l'a posée Bülow-Cummerow, avec lequel nos lecteurs ont déjà fait connaissance dans la première partie de son ouvrage sur la Prusse. Weniger examine les causes de l'accroissement du paupérisme en Allemagne, et cette question est aussi l'objet d'un Mémoire de Geissler. Le paupérisme tient de près au système pénitentiaire; mais, sur ce dernier sujet, on a tant écrit déjà, qu'on ne réclame plus de toutes parts que les leçons de l'expérience. On voyage pour comparer les systèmes des pays divers nous avons vu un compte rendu de cette nature publié en Allemagne. Quant à J. B. Ristelhueber, il a examiné la Théorie de l'emprisonnemeut, et Boysen a fait des propositions pour le district de Ditmar. Nous avons, l'année dernière, analysé l'ouvrage de Lornsen, sur l'union du Danemark avec ie Schleswig-Holstein; Klenze est venu, cette année, offrir un nouvel appui à l'indépendance du duché qui réclame une constitution à part. .

En Angleterre, nous signaler ons la continuation des ŒEuvres de Bentham, qui contient une introduction à l'Étude de ce publiciste par J. H. Burton; et la publication des Discours de sir Robert Peel, exécutée par W. T. Haly. En Allemagne, dans l'Écononomie politique, l'ouvrage estimé de K. H. Rau

a eu, cette année, une seconde édition; à côté de lui, nous placerons les Théories de G. W. Ch. Schütz, K. W. Weigel et J. F. G. Eiselen. Dans cette branche de la science, nous trouvons avec plaisir, cette année, quelques productions intéressantes; c'est à Nuremberg, l'ouvrage de J. H. Helferich; les Fluctuations périodiques dans la valeur des métaux précieux depuis la découverte de l'Amérique jusqu'à l'année 1840; à Oxford, les Discours de Travers-Twiss, sur le numéraire et la circulation, avec un Appendice sur le papier-monnaie des Chinois; enfin, à Naples, l'Essai de Guarini sur les finances du peuple romain. Nous signalerons encore l'ouvrage d'un prince suédois sur les banques, reproduit à Leipzig par F. E. Feller (all. 8°). W. Schultz, à Zurich, s'est occupé du mouvement de la production; Kaiser (H. W.), à Brême, de la Propriété relativement au socialisme et au communisme en France; F. de Bilow, à Greifswald, a donné l'historique du développement de l'impôt en Poméramie et dans l'ile de Rügen, depuis l'introduction du christianisme; J. L. E. de Barth Barthenheim s'est livré à l'examen de la culture territoriale en Autriche (Vienne, 8°); enfin Porter (G. R.) a continué son travail commencé, sur les progrès de l'Angleterre dans ses conditions sociales et économiques depuis le commencement du XIVe siècle (Lond., 12°). Ce travail utile, sinon de premier ordre, offre des détails sur la consommation, l'engorgement de la production, les tendances morales et les relations coloniales et commerciales du pays. Le Commerce, considéré comme l'âme de la vie politique, par E. Ganswindt (Leipzig, 8°), a été examiné par J. Prince Smith, dans les rivalités qu'il fait naître (Konisberg, 8°). Un habitant des villes anséatiques a posé les questions vitales du commerce allemand (Brême, 8°), et S. T. Risch a examiné la grande question des corporations et de la liberté de l'industrie, sur laquelle nos lecteurs ont vu déjà cette année un travail intéressant. Nous passerons sur la Réforme des postes en Allemagne, par C. F. Müller, mais nous signalerons la troisième édition de l'important Dictionnaire du commerce, de

Macculloch (J. R.), poussé jusqu'en septembre 1842. Pour compléter un tableau d'autant plus instructif qu'il offre plus de détails, et qu'il a moins besoin de commentaires, nous ne nous appesantirons pas sur la question de l'émancipation des, juifs, traitée de préférence cette année dans le nord et l'occident de l'Allemagne. Cette polémique a déjà tant produit, qu'elle ne saurait présenter toujours une égale fécondité. Quant aux résultats pratiques, ils seront lents à se mani

fester.

Le domaine de la philosophie n'est pas moins fécond : au milieu de l'agitation soulevée par cette rapide succession de systèmes, le doute a surgi même en Allemagne, et l'on commence à nier la réalité des découvertes modernes. Il n'a été

presque rien fait pour l'histoire de la science; cependant nous devons citer les Lectiones ex historia philosophiæ antiquæ de Bakhuizen van den Brink (Lugd. Bat., 8°, 1842). Dans les élaborations théoriques, outre le travail de Gerlach (S. W.) dont nous avons parlé, nous mentionnerons un Système de Logique, de Stuart Mill (Lond., 8°); la Philosophie politique ramenée aux principes du christianisme, par M. Deutinger et l'Essai sur le beau, de Gioberti (Vinc.) traduit de l'italien, par J. Bertinatti (Bruxelles, 8°). Dans l'Histoire de la philosophie, publiée à Milan, par L. Martini, on trouve aussi des détails sur les œuvres des philosophes italiens contemporains, Gioberti, Rosmini, Testa; et l'édition des OEuvres de Rosmini Serbati, publiée à Naples, offre la reproduction de la philosophie et de la politique de cet auteur. A Naples encore, nous citerons la Philosophie de la volonté, de Galuppi, qui prouve l'attention prêtée dans cette ville, comme à Milan, à l'étude des sciences philosophiques.

Il faut examiner ici dans son ensemble l'arène philosophique de l'Allemagne actuelle. De nombreux écrits ont été échangés; nous en instruirons nos lecteurs en détail; mais, pour dessiner la position des partis, nous mentionnerous d'abord trois ouvrages conçus sous forme historique, quoique évidemment polémiques. Michelet (C. L.), dans son Histoire

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